Chapitre 3: troublemaker

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Il y avait deux jours que je n'aimais particulièrement pas dans la semaine. Le mardi, et le jeudi. Ces jours-ci comprenaient mes heures de cours obligatoires à la fac. Et comme je ne m'y rendais plus, hormis pour les examens, je me contentais de récupérer les leçons ratées sur internet. Du moins ce que je trouvais avec le peu d'informations données.

Je me tenais devant mon ordinateur fraîchement réparé, les cheveux encore décoiffés et une tasse de café fumante posée à côté. Je me mordais la lèvre. C'était nerveux. Mon corps était agité à 90% par des tics nerveux de toute façon.

Pour vous résumer la situation, j'ai récemment contacté mon prof de sculpture afin de lui faire comprendre ma situation. Jusque là, je me contentais de rendre mes projets en ligne, mais cet enseignant en particulier ne m'envoyait plus rien depuis plusieurs semaines. Si bien, que je me suis senti obligé de lui écrire pour m'excuser, encore et toujours. J'étais resté très vague dans mon mail, incapable de rentrer dans les détails quant à mon isolement.

Ce qu'il devait comprendre, c'est que je n'étais plus en capacité de mettre un pied à l'université. C'était encore au-dessus de mes forces.

Il m'a alors suggéré de l'appeler en visio conférence. N'ayant pas vraiment d'autres choix, j'ai accepté.

Quelques minutes plus tard, mon écran renvoyait l'image fatiguée du professeur, additionnée à la mienne. Un silence gêné a envahi la pièce, et j'ai souhaité en mon for intérieur que cet échange se termine au plus vite. J'étais exténué, et quelque part, je n'avais vraiment pas envie de discuter.

Surtout quand c'était de ça dont on parlait...

— Je veux bien comprendre votre situation, Nash, mais il vous faut aussi comprendre que votre présence est nécessaire dans cette filière. Pourquoi ne pas tout simplement arrêter les études pour le moment et les reprendre plus tard, quand vous vous sentirez prêt ?

J'ai planté mes ongles dans mon bras. Je ne savais pas vraiment pourquoi je faisais ça. Je me sentais mal.

— C'est compliqué pour moi, ai-je tenté d'argumenter. Je suis dans une mauvaise passe mais je n'ai aucune envie d'abandonner maintenant.

— Je le conçois, mais noter vos projets en virtuel n'est pas évident. En art, le but est de pouvoir tourner autour de vos travaux, de pouvoir les toucher, les observer. Et puis, la présentation face aux autres est importante également. J'espère que vous comprenez ce que j'essaie de vous dire.

— Oui, je comprends, ai-je soufflé.

Ma voix était devenue fébrile. J'étais du genre à pleurer pour pas grand-chose, et à ce moment-là, j'en avais très envie.

— Cependant, je n'ai rien à dire sur vos notes d'intention. Vous faites du bon travail. Mais votre absence commence à devenir problématique.

J'ai hoché la tête, et j'ai gardé les lèvres scellées.

L'HEURE BLEUEWhere stories live. Discover now