Chapitre 11: distorted memories

592 44 98
                                    

chapitre treeees long pour me faire pardonner de mon absence :Dbonne lecture !!! 🫶🏻

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

chapitre treeees long pour me faire pardonner de mon absence :D
bonne lecture !!! 🫶🏻

BITE | Troye Sivan
Fine Line | Harry Styles

🌙

— Je te sers un café ?

Ma mère était assise autour de la table de la cuisine. Elle a pris sa tête entre ses mains. Elle semblait presque aussi désemparée que moi.

Mes yeux me brûlaient toujours, mais j'avais ravalé mes dernières larmes dans la chaleureuse étreinte qu'elle m'avait donnée.

Je ne savais plus trop quoi faire de mon corps, je faisais les cent pas dans la cuisine sans but, regrettant au passage de ne jamais avoir mis de l'ordre dans cette pièce.

Je me rongeais les ongles tant j'étais empreint de nervosité.

Je sentais ma mère me suivre du regard.

— Je... J'aimerais savoir ce qui s'est passé, Nash. Tu as coupé tout contact du jour au lendemain... Tu... Tu es parti à l'autre bout de la ville sans nous prévenir...

Je n'ai rien rétorqué, et je me suis arrêté un instant.

Je n'arrivais pas à assimiler le fait que j'étais devant ma mère, alors qu'il y a quelques heures j'étais encore en train d'esquisser le portrait de Neven, qu'il était le seul à envahir mes pensées.

— Est-ce que tu vas bien ? a-t-elle ensuite demandé.

— Oui.

— Je sais que c'est un mensonge, mon cœur.

Nous nous sommes fixés, et mes jambes ne supportaient plus trop mon poids, alors j'ai tiré un chaise et me suis laissé tomber dessus.

— Tu n'es pas obligé de m'en parler, mais si jamais quelqu'un ou quelque chose te fait du mal, sache qu'on est là pour toi. Toujours.

Elle a insisté sur le "toujours".

J'en riais presque.

— Je sais.

Elle m'a considéré avec compassion. La bienveillance qui baignait ses prunelles noisettes avait un drôle d'effet sur moi. Je me sentais bien, mais mes émotions étaient changeantes. Trop.

Alors les mots restaient bloqués au fond de moi, sans moyen de s'échapper.

— C'est Aydan qui nous a donné ta nouvelle adresse. Il m'a dit que tu avais coupé les ponts avec lui. Ça a l'air de l'avoir attristé.

Mes yeux se sont écarquillés.

J'ai d'abord pensé avoir mal entendu sa réponse, puis mon cerveau a fini par assimiler sa phrase après qu'elle eut été repassée au moins deux fois en boucle.

L'HEURE BLEUEWhere stories live. Discover now