Chapitre 4: venus

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Il faut savoir que je possédais une force de caractère impressionnante et que...

Non.

Inutile de mentir plus longtemps.

Eden avait fini par me faire changer d'avis, et par avoir le dernier mot.

Parce que ma force de caractère était quasi inexistante. Et ça, c'était franchement impressionnant.

Je me tenais dans la voiture de Nate, glissant de temps à autres sur les sièges arrières, à prier pour qu'il ne renverse pas une petite mémé par inadvertance. Ce type conduisait comme un pied, si bien que j'en suis même venu à me demander s'il n'avait pas soudoyé le moniteur d'auto-école pour avoir son permis.

La jambe agitée de soubresauts, j'ai contemplé le paysage nocturne défiler derrière la vitre.

— Mais t'as encore raté la sortie, a presque hurlé le brun, décontenancé par le si mauvais sens de l'orientation du conducteur.

— On aurait plus vite fait d'y aller à pieds, j'ai maugrée.

— Bah marche !

J'ai exhalé un soupir de mécontentement, et ils m'ont ignoré. Nate tentait du mieux qu'il pouvait d'écouter la voix robotique du GPS, mais à vue d'œil, elle nourrissait plus son anxiété que ses repères.

— Bordel, quelle idée d'aller dans une boîte si peu connue ! La prochaine fois, autant directement changer de pays pour se "détendre". On trouvera peut-être plus vite.

— Faut pas crier au volant !

— Je crie si je veux, c'est ma bagnole !

Je me demandais parfois comment ces deux-là pouvaient être amis. Ils passaient le plus clair de leur temps à s'engueuler comme un vieux couple marié. J'ai supposé que leur haine mutuelle alimentait leur amitié, ou une connerie du genre.

Ils ont continué de s'égosiller jusqu'à ce qu'une passante ne nous indique finalement le chemin. Nous nous sommes arrêtés devant une boîte de nuit, et la première pensée qui m'a traversé l'esprit en la voyant, c'est "tout ça pour ça".

Elle était située dans une petite ruelle étroite et crasseuse, calée entre un bâtiment et un vieux motel. J'ai même cru voir un sex-shop dans l'intersection. Malgré la petitesse des lieux, la rue était pleine à craquer. Les néons violets de l'Happenstance renvoyaient ses éclats de lumières électriques sur les visages des fêtards. Une drôle d'ambiance régnait ici, et je ne savais pas vraiment si j'aimais ça.

— Ta copine nous attend à l'intérieur, c'est ça ? j'ai demandé à Eden alors que nous nous sommes placés au bout de la file.

— Ouaip ! Elle a tendance à arriver en avance. Mais j'ai prévu le coup, et je l'ai prévenue qu'on serait en retard vu que cet abruti conduisait.

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