Aire d'automne

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I

Quand le soleil se levait, ce jour là, c'était un des premiers jours de l'automne

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Quand le soleil se levait, ce jour là, c'était un des premiers jours de l'automne. Un automne, où, encore une fois, Felix ouvrit la librairie où il travaillait trois jours par semaine. Il aimait beaucoup ce travail, même s'il se devait de se lever tôt. Hier soir, il avait fait les extras de son deuxième job dans un restaurant assez chic de Busan, et ce fut un lever assez difficile que le jeune homme reçu ce matin. Pourtant, il enfonça la clef du magasin de livre dans la serrure et la tourna pour l'ouvrir. L'aire était humide, l'été touchait à sa fin et le soleil faisait encore  surface à travers les nuages, et pourtant, un nuage de fumée se glissait toujours entre ses lèvres quand il sortait de chez lui, et une lourde écharpe était toujours enroulé à son cou.

Il entra dans la boutique, dans le tintement de la cloche au dessus de la porte, et referma derrière lui, veillant à laisser la pancarte indiquer 'closed'. Il sourit en inspirant la douce odeur. Cette endroit était un havre de paix pour lui. Un havre de paix dont il sortait exténué mais un havre de paix quand même. Ce monde là était le sien, il le savait depuis qu'il savait lire et écrire. Felix retira son écharpe tout en regardant autours de lui. Des étagères entière de roman, un petit étage au quel on accédait grâce à l'escalier en colimaçon au centre du magasin, et la caisse à droite. Il était habitué à cette vue, et pourtant, il ne s'en lasserait jamais d'en rêver. Rêver d'un jour voir son propre roman sur les étagères, parmi tous ses livres favoris.

Felix était écrivain. En tout cas, il l'était, dans son coeur. Il n'avait jamais, oh grand jamais, osé envoyer un manuscrit à une maison d'édition, et pourtant, il ne manquait pas d'idée et encore moins de talent. Ses plus grandes fans étant ses soeurs, Felix aimait aussi voir que son meilleur ami était passionné autant que lui par ses histoires d'amour tragiques. Seungmin était son premier admirateur, et le poussait à aller au bout de son rêve, pourtant, il n'avait jamais eut ce courage.

Ce ne fut pas faute d'avoir essayer.

Après avoir comblé sa soif de rêverie, il se rendit au bout du magasin où il poussa une porte interdit au public. C'était la remise, où les stocks était entreposé et où les deux employés de la boutique ainsi que la patronne posait leurs affaires, sur leurs portes manteaux. Ce fut ce qu'il fit, et il y posa aussi son tote bag à l'image d'une oeuvre d'art célèbre de Van Gogh où était rangé son costume de serveur. Encore ce soir, il était de corvée soirée. Il préférait les midis, mais son patron n'était pas des plus tendres, et il ne pouvait se permettre de refuser les primes des extras.

Il épousseta son pull en laine vert foncé et replaça ses cheveux blonds un peu trop long sur son front vers l'arrière. Cela ne dura pas longtemps, les mèches revinrent d'elles mêmes autours de son regard chocolat et de son nez moucheté.

Alors qu'il réapparaissait dans la boutique, la clochette retentie et sa collègue, Soojin, entra, ses longs cheveux noirs encore coincé dans son écharpe beige.

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