Chapitre 11

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Le lendemain, je m'attendais par habitude à trouver ma cousine devant ma porte. Sauf qu'elle n'y était pas et que quelqu'un d'autre avait prit sa place.

- Nathan, qu'est ce que tu as encore fait ? demandai-je en voyant mon voisin stationner devant ma porte d'un air nonchalant.

Il leva les mains en l'air comme preuve d'innocence.

- Je suis arrivé et ta cousine est partie alors que je n'avais rien demandé ! Et je ne comptais même pas lui demander de partir cette fois !

Je poussai un long soupir pour me calmer.

- Et puis quand j'ai vu qu'elle partait sans t'attendre, j'ai décidé de le faire à sa place ! enchaîna-t-il en souriant.

- Et c'est censé être une bénédiction ? l'interrogeai-je d'un ton cassant.

- Je ne comprends pas pourquoi tu me détestes autant ! Je suis toujours gentil avec toi.

- Si on exclut la fois où tu m'as renversé un seau d'eau sur la tête, où tu m'as pris mes écouteurs, où tu m'as...

- Oh c'est bon ! J'ai compris ! me coupa Nathan.

Il mit son bras autour de mes épaules.

- Alors on se le fait ce chemin ensemble, ma petite amie ?

- Quoi ? m'étranglai-je en enlevant son bras. On est pas ensemble Nathan !

- C'est pas ce que ton petit frère à l'air de penser !

- On s'en fiche  de ce que pense Thomas ! Ça se saurait si l'avis des petits frères avait un quelconque pouvoir sur ce monde. On est pas ensemble un point c'est tout ! affirmai-je d'un ton sec.

Il haussa les épaules.

- C'est plus drôle de faire penser aux gens qu'on est ensemble ! lâcha-t-il comme si j'allais adhérer à son opinion.

- Ça dépend pour qui ! Tu n'as pas intérêt à dire ce genre de conneries aux gens !

Nathan souffla.

- T'es pas drôle !

- Alors ne traîne pas avec moi ! Je ne t'ai rien demandé ! m'écriai-je essoufflée par tant d'agitation dès le matin.

On fit un bout de chemin ensemble sans dire un mot de plus, mais au bout d'un temps, il finit par briser le silence :

- Tu ne veux vraiment pas qu'on soit amis, c'est ça ?

Je poussai un soupir.

- Disons que moins je m'attache aux gens comme toi, mieux je me porte.

Il se tourna vers moi et me jeta un regard blessé.

- C'est vraiment ce que tu penses ?

Je ne répondis pas et me concentrai sur un point inexistant au loin. Nathan se plaça devant moi, les poings sur les hanches et il m'envoyait un regard noir.

- Réponds, m'ordonna-t-il.

- Tu m'as très bien entendu !

- Et pourquoi tu penses ça ?

Je le regardai droit dans les yeux pour l'affronter.

- Pour prendre un exemple parmi tant d'autres : plus de filles sont passées dans ton lit que de chaussettes dans mon placard !

Il sembla surpris que je sache ça.

- Je me suis calmé, répliqua Nathan comme si c'était une preuve de sa repentance.

Le garçon d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant