Chapitre 20

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Tout le monde dansaient. Sara et Vic' étaient collés et passaient leur temps ensemble. Nathan lui me collait aussi. Toujours à côté de moi, à me suivre. Au bout d'un moment j'ai fini par craquer suis partie danser avec les filles. Elles n'étaient pas avec les autres garçons et se permettaient un peu tout. Nos danses ne devaient avoir aucune allure, mais l'euphorie collective l'emportait sur le jugement que pouvait avoir les autres.

Il faisait de plus en plus chaud et l'odeur de transpiration commençait à se faire sentir de plus en plus. D'un seul coup, les lumières diminuèrent et la musique jusqu'alors forte, s'éteigna. Une musique douce prit place. Oh non. C'était l'heure des slows.

Je sortis dehors, où les autres fumaient à l'abri des regards des profs et où d'autres se rafraichissaient. Je regardais les étoiles. Je connais la grande ours et la petite, mais le reste que dalle. Bon pas besoin de tout connaître, c'est beau juste comme ça les étoiles. Mais c'est mieux de connaître. Alors que j'étais dans mes pensées, deux bras m'entourèrent la taille, et un corps se colla au mien. Nathan. C'est pas possible, il faut toujours qu'il vienne me coller.

- Tu ne crois pas être trop près ? lui demandai-he ironique.

Nathan posa sa tête sur mon épaule.

- Nan c'est juste parfait, déclara-t-il.

Je poussai un soupir et décollai ses bras. Je m'avancai pour mettre un peu de distance entre lui et moi. Je n'aimais pas quand il me collait, je me sentais bizarre. Non, en fait, c'est justement car je me sens bien, que c'est bizarre. Je voulais toujours être collée à lui et cela me rendait malade. Alors une main se posa sur mon épaule. J'en connaissais le propriétaire. Il y a peu de gens qui ont les mains aussi douce... Et voilà que je divaguais à nouveau ! Je me dégoûtais moi-même d'être aussi pathétique.

- Tu viens danser ?

Je me retournai pour lui dire que non, mais à la vue de ses yeux, je ne pouvais m'y résoudre. Il avait les yeux tristes et était sûrement blessé par mon rejet. Je ne pouvais pas lui refuser une danse. Après tout ce n'est qu'une danse. Je hochai la tête et il m'emmena à l'intérieur. Beaucoup de couples étaient présents. Vic' et Sara étaient enlacés. À la vue de ce couple, Nathan se tendit et alla à leur rencontre. Mais j'utilisai mes bras pour le retenir.

- Tu m'as promis une danse ! m'exclamai-je pour le distraire du couple qu'il fixait.

Mais il s'en fichait. Il bousculait des couples pour atteindre Vic' et Sara.

- Bon tant pis, je vais voir avec Léo.

Je partis en direction de Léo qui était en train de draguer une fille. Désolée, Léo si je dois casser ton coup mais là c'est l'amour de Vic' et Sara qui est en danger.

- Léo, tu voudrais bi...

Je n'eus pas le temps de finir. Une main me tira en arrière et je me retrouvai dans les bras d'un Nathan, mécontent.

- Je croyais que tu t'en fichais de notre danse.

Il grogna et il m'emmena loin de Léo qui nous dévisageait. On se mit ainsi à danser lentement au gré de la musique. Je me sentais très mal à l'aise. Je devais être rouge comme une pivoine mais tout le monde l'était à cause de la chaleur. Je me sentais bien dans les bras de Nathan. Je me sentais en sécurité. La musique se finit trop tôt à mon goût. Je me décollai de Nathan et sans le regarder je retournai dehors. J'avais un peu honte. Je l'avais laissé en plan. À l'extérieur, je le sentais se placer à côté sans me tourner. Il avait compris la leçon.

- Là c'est Calypso.

Je ne voyais absolument pas pourquoi il se mit à parler des étoiles. Il me pointait des étoiles et je dus me rapprocher de lui pour voir lesquelles vraiment il était en train de pointer. Il mit alors son bras autour de ma taille. Ah voilà pourquoi ! Il voulait que je me rapproche de lui. C'était plutôt malin. Et mignon... On continua un moment à parler des étoiles, sa main toujours autour de ma taille. Je le laissai faire.
Puis quelqu'un annonça la fin de la soirée à l'aide d'un micro.

Je tendis alors ma joue.

- Un bisou.

Les yeux de Nathan brillèrent d'une lueur amusée. Il s'approcha de moi. Alors j'utilisai sa technique et me retournai au dernier moment. Et on s'embrassa. Il fut très surpris mais me laissa faire. C'est pas comme s'il allait me repousser. On finit tout de même par se séparer. Il était aux anges. Je ne savais pas vraiment pourquoi je l'avais embrassé. Pour me faire pardonner ? Non...
Moi aussi je voulais l'embrasser, voilà pourquoi.

Après la soirée, il était temps de rentrer chez nous et de reprendre la routine du lycée. Vers cinq heures du matin, on prit à nouveau le car et cette fois-ci sans passer par la gare c'était un retour tout en car. Donc je me mis seule à un siège près de la fenêtre et mis mes écouteurs. Je sentis quelqu'un se placer à côté de moi et qui mettait sa tête sur mon épaule. Nathan comme d'habitude. Il prit ma main et entrelaça ses doigts avec les miens. Je savais qu'une fois arrivée chez moi le train-train allait reprendre, c'est-à-dire que Nathan et moi allions nous disputer puis nous réconcilier et ainsi de suite. C'est pour ça que je chérissais ces moments de tendresse et de gentillesse. Je m'amusai avec ses cheveux en bataille et lui jouait avec mes doigts, on avait tout les deux notre occupation.
Vers six heures et demie, tout le monde dormait sauf moi et quelques exeptions comme Léo, mais le car s'arrêta pour faire une pause. Je me retirai délicatement de l'emprise de Nathan et partis me dégourdir les jambes. Je m'assis sur un banc et observai Léo qui encore une fois faisait n'importe quoi, mais qui était toujours aussi drôle. Je laissai échapper un petit rire quand quelqu'un m'attrapa par derrière.

- Tu m'as laissé tout seul !

- Nath tu pourrais prévenir les gens quand tu arrives !

- Nan c'est beaucoup moins drôle.

Il avait retrouvé son sourire de gamin. Il etait tout content d'avoir réussi a me faire peur.

- Tes blagues sont nulles ! m'exclamai-je.

Je repris la direction du car mais Nathan me pris le poignet et me ramena vers lui. On était à quelques centimètres, il m'embrassa à nouveau mais cette fois-ci je n'allais pas le repousser. Personne ne nous avait vu heureusement et on reparti finalement vers le car, main dans la main.

À 16h on arriva enfin chez nous. Je montais dans ma chambre et me jetai sur mon lit, qu'est-ce qu'il m'avait manqué ! Je repensai alors à Nathan. Notre relation était plus qu'amicale mais j'étais paumée ! Est-ce que j'étais amoureuse ? Je me sentais bien près de lui, je me sentais complète, entière, mais en était-il pareil pour lui ? Sentait-il lui aussi des papillons dans son ventre quand on s'embrassait ?
J'allais faire partie d'une de ses nombreuses conquêtes, une parmi tant d'autres.

Je ne pouvais pas tomber amoureuse de lui, il me briserait le coeur, le mieux serait de l'éviter. J'allais m'éloigner de lui comme il l'avait fait pendant trois semaines, mais moi ce serait définitif. Je ne peux pas tomber amoureuse de quelqu'un qui n'en a rien à faire des sentiments des autres. Je ne peux pas le laisser me briser le coeur, ce serait trop douloureux. Je vais donc prendre les devants.

Le garçon d'à côtéWhere stories live. Discover now