Chapitre 6: Bullies

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Maïmouna, février 2002

- Oh mon Dieu. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Des étoiles, je voyais des étoiles en pleine journée. Cette folle avait raison, j'adore le sexe.

Nous sommes dimanche après-midi. Après le déjeuner et une bonne dose de thé préparée par mon trésor, nous avons rejoint nos appartements pour une sieste, oui une sieste.

Nous étions couchés face à face, discutant de la pluie et du beau temps.

Il me caressait le dos d'une main experte.

- Quoi

- Tu es excitée.

- Non

- Menteuse. Ta respiration est saccadée en plus...

- Oh mon Dieu

- Tu es toute mouillée. Avait-il dit en me montrant la main qu'il venait de plonger dans mon entrejambe.

S'en suivie d'une séance de gymnastique très caliente.

J'étais à moitié couchée sur lui, la tête sur son torse alors qu'il jouait avec mes mèches de cheveux.

- Un de ces jours, Kiné viendra toquer à la porte juste pour te charrier.

- Les regards qu'elle me lancent me suffisent amplement. Mais boo, il faudrait penser à insonoriser la chambre.

- Pour faire disparaître la magie, jamais. Je veux que tout le monde sache que ma femme est à dix mille pour cent satisfaite, je veux que tes cris de plaisir réveillent tout le voisinage

- Tu es fou

- Fou de toi, oui. J'adore entendre cette douce mélodie sortir de ta bouche, savoir que tu aimes ce que je te fais, que tu y prends gout et surtout que je suis le seul qui puisse te faire ressentir tout cela, le seul à savoir comment plis les yeux quand tu jouis, le seul à profiter de ce magnifique corps.

Il se met tout d'un coup à me chatouiller, sachant que j'ai peur des chatouilles

Après une énième supplication de ma part, il me libère enfin et me regarde amoureusement, ce petit sourire qui refuse de quitter son visage.

Et c'est parti pour un deuxième round.

Dire que je vis le bonheur reviendrait à dire que le ciel est bleu, que les nuages sont blancs ou que l'herbe est verte, mais je vais quand même le dire, je vis le paradis sur terre, un homme parfait qui m'aime à la folie, une belle famille adorable, que demander de plus.

- ndékété koy dina changer jiguéne

- J'en sais quelque chose. Rien de mieux qu'une bonne partie de jambes en l'air. Regardez comme mon teint est magnifique, je suis rayonnante et toujours de bonne humeur.

Elles étaient tellement à fond dans leur commérage qu'elles ne m'avaient même pas remarqué, les menteuses.

- Wallahi tu es resplendissante. Je suis trop jalouse de ton teint.

- C'est un lait de très bonne qualité.

- En tout cas, son mari est peut-être doué mais son lait ne doit pas être de la même qualité que le tien, sa peau est terne.

Je quitte mon siège pour rejoindre leur table alors qu'elles éclataient de rire.

- Wakh nguéne deug nak, kou né koy néxoul dako niamoul rek. Donc ça se voit tant que ça que je suis épanouie.

Elles me fixent comme si j'avais deux têtes.

Ces filles, je ne les comprendrai jamais. Je ne suis personne pour les empêcher de parler sur mon dos ou de me critiquer, elles ne sont nullement obligées de m'aimer, mais quand même elles se trouvent dans leur lieu de travail, un peu de respect ne les tuera pas.

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