Chapitre 20

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Docteur Sall

Après une énième consultation, je sens une présence dans la pièce et demande à Kany, mon assistante d'attendre que je lui fasse signe pour faire entrer le prochain patient.

- Tu peux te montrer Asma

Ladite Asma, une djinniya, parmi les nombreux avec lesquels je communique et qui m'aident dans tout ce qui est occulte. Elle avance comme toujours, d'une façon sensuelle, telle une féline, habillée comme une danseuse orientale, son visage couvert par un voile, sa peau café au lait couverte de tatouages.

- Bonjour maître. me dit-elle, en se plaçant devant moi, la tête baissée.

- Combien de fois dois-je te demander de ne pas m'appeler ainsi. Karim, s'il te plaît.

- Désolée maître, mais je ne peux pas vous appeler par votre prénom.

Je soupire, las de tout le temps lui répéter la même chose.

- Quelles sont les nouvelles?

- Elle a été aperçue par l'esprit qui habite le baobab près du dépôt d'oignon vers Fadia, avec un panier rempli de courses. C'est tout ce que j'ai pû avoir comme information.

- Alhamdoulillah elle est vivante, c'est un bon début. Demande à tout le monde de faire la ronde dans cette zone, elle ne doit pas être bien loin

- Oui maître. Elle s'en va et je demande à Kany de faire entrer le prochain sur la liste, avec l'espoir que je retrouverai bientôt ma femme.

- Bonsoir maman, papa, comment allez-vous?

- Bien mon fils et toi.

- Je rends grâce. Maman, arrête de pleurer s'il te plaît. Ouly va bien, je vais la retrouver inch'Allah, très bientôt. Je leur raconte ce que m'a rapporté Asma et aussitôt le visage de ma mère s'illumine.

Je pose sur le lit quelques vêtements de ma femme, pour que ma fille respire l'odeur de sa mère, ce qui a le don de la calmer et l'unique moyen pour qu'elle s'endorme. Maman et Khadija on même pris l'habitude de porter les vêtements de ma femme sur lesquels sont odeur était toujours présent, quand elles s'occupent de la petite.

Je travaillais la journée et consacrais mes nuits à la recherche d'Oulimata.

Ma fille pleure presque toute la journée, demandant sa mère.

Une semaine, puis un mois, bientôt deux après que ma femme ait été aperçu et je ne la trouve toujours pas. Je ne sais pas qui est l'auteur de sa disparition mais je compte bien lui faire savoir qu'on ne touche pas aux miens et rester impuni.

Deux mois à la recherche de ma femme, alors que je discutais avec Amy pendant l'une de nos séances, elle m'a avoué qu'elle rêvait souvent d'une femme dans le noir.

- Vois-tu son visage. Lui avais-je demandé

- Non. Mais sa voix me dit quelque chose. J'ai le sentiment de la connaître, que c'est quelqu'un qui m'est très cher. Et s'il m'arrivait la même chose qu'avec Ramata ? Je ne veux plus perdre qui que ce soit.

Je crois qu'il s'agit de sa tante dans ses rêves, mais je n'allais pas le lui dire. Il faut que je trouve un moyen de m'en assurer et je crois savoir comment.

- La prochaine fois que cette femme apparaîtra dans tes rêves, je veux que ouvres un canal me permettant d'y avoir accès.

- C'est possible? Me demande-t-elle avec de gros yeux.

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