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Sadie s'écarta de ses amies alors qu'un flot de larmes ne l'assaillit. Sans perdre une minutes Neylma la suivit peinée par son état.

- Sadie... calme toi..., tenta t-elle.

Son amie ne cessa de pleurer et elle se demanda ce qui était arrivé à sa sœur pour qu'elle soit dans un tel état.

- Je... je suis désolée...

- Mais non... ne t'en fait pas, répondit Neylma en la prenant dans ses bras.

- C'est juste que tu m'as rappelé ma petite sœur décédée il y a quelques années et cela m'a fait me remémorer certaines choses.

- Désolée...

- Non non, tu n'as rien fait.

- Si regarde dans quel état tu te trouves.

- Ça va mieux.

Neylma la regarda peu sûre avant qu'elle ne se redresse.

- Allons retrouver les autres, elle doivent s'inquiéter, finit par dire Sadie.

- Sadie !

- Oui ?

- Si... si tu veux parler je suis, je suis bien placée pour te comprendre.

Sadie fronça des sourcils face à son aveu, mais ne rajouta rien, Neylma était fragile, il valait mieux qu'elle ne réveille pas les démons ensevelis.

*****

Cela faisait un mois que Neylma travaillait maintenant, tout allait comme à merveille et elle se sentait bien.

Il faisait nuit noire quand elle prit le chemin du retour, chose surprenante sa mère lui avait dit de rentrer seule qu'elle avait un empêchement, et donc pour la première fois elle rentrait seule chez elle.

A mi-chemin elle entendit des pas derrière elle, au même moment où elle se retourna un homme entièrement habillé en noir la dépassa.

Elle soupira désespérer par son attitude avant de reprendre sa marche.

Soudain elle ressentit une vive douleur au niveau de la tête et mis par réflexe sa main dessus, touchant ses cheveux elle eut juste le temps de comprendre qu'elle saignait avant de s'écrouler.

Il lui semblait qu'une éternité s'était écoulée quand elle reprit connaissance.

Un mal de crâne horrible l'assaillit à la tête et c'est là qu'elle se souvint de ses derniers instants avant de s'évanouir. Elle tenta de se remettre sur pied et lança un regard circulaire à la pièce.

On aurait dit que ça faisait des siècles que personne n'avait habité l'endroit, il n'avait seulement qu'un lit. Le plafond était dans un sale état comme les murs d'ailleurs, en faite tout était dans un sale état.

Le grincement de la porte la fit sortir de sa contemplation mettant tout ses sens en alerte.

Un homme pénétra la pièce. Il était immense mais semblait frôler la quarantaine au vu des ses cheveux couleurs poivre sel et des quelques rides que jalonnaient son visage dur.

- La belle au bois est enfin réveillée ? Dit-il en s'avançant près d'elle.

Neylma sentit un effroyable sentiment de peur l'envahir alors qu'elle reculait au fur et à mesure qu'il s'approcha au point d'atteindre le mur.

- Une jeune femme de ton âge devrait faire plus attention à elle quand elle est seule dehors à cette heure ci.

- Que... que me voulez vous...

L'homme ne lui répondit pas, se contentant de passer une main sur sa tête, Neylma eut un frisson de peur en sentant ses doigts rigides dans ses cheveux, et elle craignait le pire alors qu'il caressa son épaule.

- Ne t'en fait pas pour ça, je veux juste vérifier un truc, tu n'es pas mon genre si tu veux savoir, dit-il moqueur.

- Pi..pitié... ne me faites pas de mal...

L'homme eut un rire gras. Avant de s'écarter d'elle.

Neylma serra les points tentant de réprimer la crainte qu'elle essaya de dissimuler mais en vain.

- Que me voulez-vous...

- Ma chère ne sois pas pressée, nous aurons tout notre temps pour discuter de ça, comme on le dit chaque chose en son temps, il lui lança un sourire pour la narguer.

Neylma enchaîna les questions d'une part pour assouvir sa curiosité de l'autre pour tenter d'éviter une grosse panique qui commençait à la rende nerveuse. L'homme ne rajouta rien et s'en alla simplement la laissant se faire toute sorte d'idée sur son avenir.

Elle en avait même oublié qu'elle avait les mains ligotées.

Il lui fallait à tout prit ses calmants ou elle risquait de piquer une crise. Se sentant être soudainement prise d'une grosse fatigue elle finit par s'asseoir sur le lit miteux. Ses jambes tremblaient mais n'étaient pas comparables à ses mains, elle sentait ses larmes monter mais tenta avec peine de les retenir, cet homme qu'elle venait de voir l'avait rappelé un mauvais souvenir.

Elle respira un grand coup et ouvrit grand les yeux, il ne fallait pas qu'elle perde le contrôle. Dans ce type de situation le pire serait qu'elle perde connaissance à nouveau et soit à la merci de ses bourreaux. Il fallait qu'elle tente quelque chose pour se sortir de là, elle devait être forte, elle devait rester forte au moins pour sa sœur.

Dans un élan de désespoir elle ne pût s'empêcher de fredonner avec peine les paroles d'un morceaux favoris de son père, qui marqua des jours joyeux de son enfance, des moment difficiles.

Quelques instants après avoir retrouvé ses esprits elle avisa à nouveau la petite pièce dans la quelle elle se retrouvait puis remarqua des rideaux a travers lesquels se filtrait une faible lumière, qu'elle n'avait pas vu jusque là. Se mettant sur ses deux pieds elle s'approcha lentement faisant de tout son possible pour faire le moins de bruit possible, la lumière qui permettait d'éclairer la chambre avait était éteinte et elle avait été plonger dans le noir.

Elle se retourna pour pouvoir permettre à ses mains de dégager un minimum le lourd tissus. Elle constata avec stupeur une fenêtre fait de vitre vu leur épaisseur qui ne devait échapper aucun son.

Un infime espoir se répandit dans son cœur avant d'être éteinte avec une longue réflexion, de ce qu'elle voyait elle ne pourrait qu'avec une très grande peine réussir à casser ces vitres à main nu et même si elle réussissait elle risquerait sans doute d'alerter ceux qui la détenaient.

Neylma passa des minutes à réfléchir et tenter de trouver quelque chose qui pourrait l'aider dans cet endroit désert. Il semblerait qu'il n'y est personne devant la porte car il n'y avait aucun bruit et aucune réaction même après qu'elle est appelée à mainte reprises et fait du bruit.

Il n'y avait qu'une seule solution qu'elle se jette sur ces fenêtres blindées pour tenter de les briser de son poids peu importe les blessures qu'elle pourrait encourir. Elle avait que très peu de temps pour se tirer de là après ça.

Heart Break Where stories live. Discover now