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- Tu vois !? C'est moi Raïssa et non Neylma ! Neylma est morte maman ! Elle est morte et enterrée !

Le visage de sa mère se décomposa peu à peu alors que son regard ne se dettachait plus de son visage.

- Raïssa...

- Oui maman... c'est moi, repondit-elle avec un espoir naissant.

Puis soudainement comme comprenant enfin qu'elle avait Raïssa et non Neylma devant elle l'expression sur son visage se transforma en dégoût puis en haine.

- Horrible, maudite enfant ! Cria t-elle.

Elle prit le couteau poser sur la table pour la poursuivre en larme criant toutes sortes d'insultes et d'abominations.

- Maudite enfant ! Pourquoi es-tu toujours en vie !? C'est toi qui aurait dû mourir et non ma fille !

Le cœur de Raïssa se déchira sous ses propos alors qu'elle éclatait en sanglot tout en s'éloigner de sa mère menaçante.

- Tu ne mérites pas de vivre !

- Pourquoi tu me détestes tant !? Qu'ai-je fait de mal ? Je t'ai toujours aimé maman !

- Tu n'aurai pas dû naître !

Elle la coinça contre le mur et tenta de la blesser avec le couteau qui effleura son épaule. Raïssa la poussa pour s'écarter au plus vite d'elle sous un cri de douleur.

Sa mère tomba, mais dans sa chute son regard croisa l'arme à feu accrocher au mur. Elle le prit à la hâte la visant sans hésiter. Son premier tire transperça la jambe de sa fille qui montait les escaliers pour s'échapper.

Elle lança un autre cri de douleur plus atroce qui n'eut aucun effet sur sa mère. Au contraire celle-ci ressentit plus violemment sa pulsion de meurtre. Dans sa tête, Raïssa devait mourir, elle était une abomination. Neylma était son unique fille.

- Meurs ! Cria t-elle avec rage.

Le cœur de Raïssa se déchira encore plus. C'était comme si elle lui avait tiré en plein cœur.

Dans sa course effrénée elle arriva enfin devant la porte de la chambre de sa sœur dans laquelle elle entra et ferma avant de la barrer pour empêcher le plus longtemps possible sa mère.

C'est alors qu'elle se rappella de son téléphone qui se trouvait sur la table de chevet qu'elle prit à la hâte. Elle se dépêcha d'appeller les secours.

- Comment oses-tu pénétrer dans la chambre de ma fille !? Cria sa mère de l'autre côté.

Le téléphone faillit lui échapper des mains en l'entendant. Mais elle se reprit quand la voix d'une femme se fit entendre.

- Bonjour...

- Pitié venez vite ma mère veut me tuer ! La coupait-elle.

- Essayez de vous calmer mademoiselle, des secours vont vous être envoyés, êtes-vous blessée ?

- Oui elle m'a tiré à la jambe..., dit-elle la voix tremblante.

- Le sang coule t-il énormément ?

- Oui...

- Avez-vous quelque chose près de vous pour attacher votre jambe enfin de minimiser la perte de sang ?

- Oui... oui...

- Alors...

La voix de la femme fut couverte par un coup de fusil de sa mère qui perça la porte.

- Faites vite...!

Elle laissa tomber son téléphone sous le coup de la panique alors que les tires de sa mère redoublaient, il ne lui faudrait que peu pour pouvoir pénétrer dans la chambre.

Elle avisa la fenêtre qu'elle rejoignit pour tenter de rejoindre le sol, alors qu'elle se mit de l'autre côté, les mains agrippant les bordures de la fenêtre tentant de trouver un point d'appuie pour ses pieds, sa mère entra dans la chambre. Voyant qu'elle tentait de s'enfuir elle l'approcha vite plantant sans hésiter le couteau qu'elle avait, dans sa main.

Raïssa cria sous la douleur lachant sa prise, tombant ainsi brutalement par terre. Son corps percuta violemment le sol, elle sentit ses os craqués, sa tête saignée et les os de sa jambe déjà blessée venaient de se rompre. Son cri s'étouffa sous la douleur alors que sa respiration se faisait difficile, c'était sa fin.

Elle n'arrivait pas à l'accepter, elle allait mourir ainsi sans jamais avoir pu vivre sa propre vie.

Le ciel était beau ce soir, parfait pour lâcher son dernier souffle.

Son mutisme s'effaça instantanément pour laisser place à une peur effroyable à l'entente de sa mère qui se rapprochait.

Raïssa repartit à nouveau en sanglot, elle tenta de s'écarter le plus possible d'elle en rampant mais peine perdu, sa mère était déjà à son niveau.

Elle l'a prit par ses cheveux avec rage pour tourner son visage vers elle.

- Maman pitié... je suis ta fille...

Elle la regarda avec dégoût après lui avoir craché dessus.

- Tu n'es pas ma fille, meurs !

- Arrêtez vous ! Cria un policier qui venait d'intervenir.

Sa mère tourna la tête pour l'observer, il était accompagné. Alors elle lui fit un sourire avant de regarder à nouveau Raïssa qu'elle tenait.

- Jamais !

Elle s'apprêtait de lui planter son couteau dans la poitrine quand les policiers lui tirèrent successivement dessus pour l'arrêter, la tuant.

Raïssa tomba sur le sol, le corps affaiblit.

On l'amena d'urgence à l'hôpital.

Elle échappa au pire. Le jour d'après Hate la rejoignit, innocenté on le libera. Quand il vut Raïssa il ressentit une forte tristesse, elle était couchée sur le lit d'hopital, le regard tourné vers le mur, l'air absent. Ses traits étaient figés.

- Raïssa...?

Il s'approcha d'elle lentement avec précaution ayant peur de la brusquer, le docteur lui a dit qu'après les événements atroces qu'elle venait de subir elle pourrait avoir des séquelles psychologiques.

Il s'assit près d'elle, ne pouvant s'empêcher de prendre ses mains dans les siennes et d'embrasser son front.

- Je suis tellement désolé... j'ai aussi ma part dans cette histoire... Raïssa tu es tellement forte...

Il serra ses mains alors qu'elle tourna lentement son visage vers le sien, fixant leurs regards.

- Tu n'as rien fait de mal..., lacha t-elle dans un souffle.

- Si... si je n'avais pas provoqué la bande de Tristan, ils ne se seraient pas rassemblés dans cette ruelle, ta sœur serait toujours en vie et... tu n'aurais pas eu à supporter tout ça...

- Hate...

Il releva sa tête qu'il avait baissé pour fixer leur regard.

- Laissons le passé là où il est.

Elle prit lentement ses mains qu'il avait éloigné pour les enlacer.

- Et vivons dans le présent, apprenons à marcher vers le futur... ensemble.

Raïssa était si forte, Hate l'admirait.

Elle avait appri, qu'elle n'était pas la fille de Joy. Mais d'une femme avec qui son père avait trompé Joy dans le passé. William avait forcé Joy a élevé l'enfant de sa maîtresse avec eux. Sa haine s'était mélangé à sa folie, créant une bombe à retardement qui explosa à la mort de Neylma.

Heart Break Where stories live. Discover now