Chapitre 27

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Quand je suis allée voir Manuella le lendemain pour lui faire part des informations que j'ai obtenues d'Eliott, j'ai eu la surprise d'y revoir Jack. Il partait quand j'arrivais. Je rentre dans le bureau de mon avocate et lui demande la raison de la présence de Jack en ces lieux.

- Il est venu pour me convaincre une nouvelle fois de travailler pour lui...

- Tu as dû lui taper dans l'œil...

- C'est ce qu'il dit. Il cherche à renforcer son équipe de juriste à son cabinet. Bref, ce n'est pas le plus important. Alors quoi de neuf ?

- Rien de bien palpitant. J'ai parlé avec Eliott hier, son père ne compte pas nous faire de grâce.

- Cela ne m'étonne point. Si le père est comme le fils. Alors il sera intraitable.

- Comment est Eliott au tribunal ?

- C'est l'un des meilleurs avocats d'entreprise de tout le barreau de New-York. Mais il a aussi fait parler de lui au début, par ses talents d'avocat pénaliste. Ce qu'il n'exerce plus aujourd'hui. J'entends l'admiration dans les propos de Manuella. Personne ne sait pourquoi il a brusquement arrêté et a repris ses études pour finir dans le droit des affaires. Après, il excelle également dans cela. Il est captivant au parloir, j'ai une fois assisté à une de ses plaidoiries de l'époque. Il sait conquérir les gens par ses mots et il pourrait vendre père et mère à quiconque et convaincre quiconque de vendre père et mère. Mais surtout, il est connu pour sa rigueur de travail et ses objectifs ambitieux, qu'il atteint le plus souvent du temps. Pour ne pas dire toujours.

- Il travaille beaucoup... Déjà à l'époque... Je lui reprochais souvent.

Dire que les éléments dont je me plaignais au sujet d'Eliott, une autre personne en fait la louange. Je sais qu'Eliott est doué dans son métier, mais je ne pensais pas qu'il l'était autant. Il ne se vantait pas, il ne m'emmenait pas dans ses dîners de travail. Il veillait à conserver une distance plus que raisonnable entre sa vie personnelle et professionnelle.

- Reprenons... Je vais m'occuper de la demande quand je la recevrai. Tu pourras lui dire que je continue de te représenter pour s'assurer qu'il n'y aucun problème avec ce divorce-là.

Je hoche tranquillement de la tête. Je rentre par la suite. En rentrant, je m'arrête à une bijouterie que m'a recommandée Manuella. Je pourrais y revendre mes bijoux. Ces pièces sont magnifiques, mais elles ne me sont d'aucune utilité, confinées dans ma boîte à bijoux. Le risque est trop élevé que je me fasse attaquer dans le quartier où nous habitons si je les porte. Pas que nous habitions dans le pire des quartiers, mais ce n'est pas non plus le même niveau de sécurité que dans mon ancien quartier. Je suis devenue plus vigilante à mon entourage également. Plus à l'affût. Je dois me protéger et veiller sur mes arrières par moi-même. Je suis vraiment sortie de cette cage d'innocence et de rêverie dans laquelle j'avais été et je m'étais laissé enfermer. Je manquais cruellement de connaissance sur la vie, Tiger se moquait souvent de moi les premiers temps. Il voyait bien que j'étais dépaysée, même si je faisais tout pour le cacher. Cette pensée me fait rigoler. J'ai des problèmes, mais je suis reconnaissante pour tout ce qui s'est passé de bien aussi depuis ma séparation.

En arrivant devant la boutique, j'y rentre rapidement. Un vieux monsieur derrière l'étable me fait signe d'approcher tout sourire. Je regarde partout autour de moi, il y a des bijoux exposés. Des montres, des colliers, des bracelets...

- Que puis-je faire pour vous madame ? Vous souhaitez un renseignement ? Acheter ?

- Je veux vendre mes bijoux.

Son obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant