Chapitre 28

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Je crois que c'est notre plus grosse dispute à ce jour. Et son humeur ne s'est guère amélioré les jours suivants. C'est comme les montagnes russes. Des fois tout va bien et d'autres fois, je me retrouve face à Dark Vador. Je me prends des piques et des remarques désagréables. Quand on dit que ce n'est pas son ennemi, mais son ami qui peut faire le plus mal, c'est totalement vrai. Mais surtout le choc de savoir que Tiger pouvait avoir une telle attitude. En 6 mois de relation, il n'avait jamais montré une once de méchanceté à mon égard. Je réfléchis à prendre une chambre d'hôtel et prendre un peu de distance avec lui. Je ne peux pas lui dire de quitter l'appartement, c'est chez lui. C'est lui qui a signé le bail et c'est lui qui paye le loyer.

Quand je rentre le soir, je marche à reculons. Je n'ai strictement aucune envie de me disputer. J'ai déjà assez de stress acquis au travail, en plus de celui de ma situation avec les Chirathivat pour supporter les sautes d'humeur de Tiger. C'est étrange de souhaiter que son partenaire soit absent quand on rentre non ? Finalement, j'arrive chez moi, il n'est pas encore rentré. Je commande à manger et m'installe devant la télé en l'attendant. Je réfléchis à mes différentes options maintenant. Manuella va bientôt recevoir la demande de divorce que je dois signer pour dissoudre notre union à Bangkok. Elle va analyser le contrat pour éviter que je n'ai d'autres mauvaises surprises. L'argent des bijoux m'aidera à payer la première tranche de la dette que je leur devrai effectivement au bout des 6 semaines de répit. Plus que 4 semaines maintenant. Comment je vais pouvoir m'acquitter d'un tel montent mensuellement ? Je ne peux pas retourner chez Eliott et récupérer d'autres bijoux. J'ai pris ceux que je considérais comme miens, j'ai cru que je n'en aurais pas besoin de plus.

La porte d'entrée s'ouvrant interrompt mes pensées. Tiger rentre dans l'appartement. Il m'aperçoit et me salue brièvement. Un autre journée maussade à ce que je vois. Je ne sais pas ce qui se passe dans leur travail, mais il semble y avoir beaucoup de problèmes. Je me lève pour réchauffer sa partie du repas, le temps qu'il se rafraîchisse. Il revient dans le séjour et se prend une bière, avant de venir s'asseoir à côté de moi devant la télé.

- Tu as passé une bonne journée ?

- Humm... Il me répond au début. Pas vraiment. Il y a beaucoup de problèmes au travail. Je suis désolé d'être aussi insupportable dernièrement...

- Toujours au sujet du même procès ?

- Oui, l'adversaire a trouvé un avocat finalement. Il a été repris par un cabinet comme affaire pro bono. Maintenant, la première audience va avoir lieu demain. Nous avons même essayé de tout gérer lors d'une rencontre et de lui proposer un peu d'argent...

- Il a refusé ?

- Son avocat aurait refusé. Disant qu'il méritait 10 fois plus, tu imagines. Je n'ai jamais été à leur contact, je n'en sais pas tellement. Mais le directeur ce matin semblait plus anxieux que jamais, il m'a demandé de m'occuper de l'affaire avec un autre collègue et notre avocat d'entreprise. Je vais à la première séance pour y assister.

- Quels sont les risques ?

- S'il gagne, on lui devra des millions, peut-être même des milliards et la boîte ne subsisterait pas. Je perdrai mon travail. Il voit mon expression horrifiée en l'entendant dire cela. Ne t'inquiète pas, Cam. Notre avocat est compétent et il semblait confiant de notre victoire.

- Je comprends maintenant... Désolée de ne pas être d'une meilleure aide...

- Tu es toujours d'une grande aide... Tu es à mes côtés et on ne sait pas ce que nous réserve l'avenir...

Je me blottis dans ses bras et tente de le rassurer.

Le lendemain soir, quand Tiger est rentré, il était livide. Il m'avait appelé plusieurs fois dans la soirée, je n'avais pas mon téléphone sur moi. Quand j'ai essayé de le rappeler, il ne décrochait pas. Je me suis approchée de lui rapidement.

Son obsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant