9-𝕽𝖎𝖈𝖔𝖈𝖍𝖊𝖙

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« —Mon cher Brenswon, venez donc voir ça, je tiens quelque chose de très intéressant.     

Quoi donc ?                                                                                                                                                                      

— Venez voir de vos propres yeux, mais tachez de venir seul.

—Pourquoi venir seul ? Il n'y a pas plus dangereux que cela.

— Ce que nous venons de trouver est extrêmement confidentiel. Venir à plusieurs pourraient compliquer l'enquête.        

—Mais bon sang ! Dites moi au moins pourquoi je dois venir qu'avez vous trouvé concrètement ?

—Monsieur, je comprends votre désarroi mais je vous demande d'être assez patient. Je ne peux vous dire ce que j'ai vu. Il faut que vous venez, maintenant.                              

—Je... J'arrive... Je devrais me présenter d'ici une demi-heure. »

L'appel terminé, le temps paraissait une éternité.

Quelques questions aux réponses impossibles régnaient dans l'esprit de Barton. Et si, tout ce qu'il avait entreprit s'écroula ? Et si un tout petit détail pouvait détruire son plan ?

Jamais, il ne ressentit une telle pression, malgré toutes ces années de travail. Toute son impressionnante carrière l'avait mené jusqu'à ce moment décisif. Des dizaines de possibilités se profilaient, peut être même des centaines. Mais une seule était envisageable pour Barton.

A ce moment, il ressaisit son téléphone et passa discrètement un deuxième appel.

Alors que l'inspecteur, le souffle court, attendait impatiemment l'arrivée du maire. Le bruit d'un  grincement de porte se fit entendre.

Après s'être assuré qu'il s'agissait bel et bien de Mr.Brenswon, il cria de sa timide voix depuis le sous-sol ; «Je suis là ,descendez » L'écho fit prolonger la dernière syllabe criée.

Dans un silence mortel, Mr.Brenswon descendit une par une les quelques marches menant au sombre sous-sol .

Effrayé et anxieux à l'idée de ce qui pouvait l'attendre, le maire respirait bruyamment, ses dents s'entrechoquaient et son cœur se mit rapidement à battre la chamade .

Il vit alors son compère , Barton, se tenant au fond de la pièce, une arme au bout de son bras détendu. La pièce était en apparence vide et rien d'alarmant s'y trouvait ;

"

—Pourquoi vous êtes seuls ? Vos collègues sont partis ?

—Ils ont préféré s'absenter pour une affaire qu'il considère plus importante. 

— Qu'avez vous trouvé mon ami ? Dites moi que c'est une bonne nouvelle...

— Une très bonne nouvelle -acquiesça Barton, qui semblait muni d'un redoutable calme- Le gros lot ... le coupable se trouve là . 

— C'est pas vrai ! Où est-il ?      

— Il a voulu s'enfuir ce voyou, il a voulu fuir ses responsabilités. Mais je l'ai eu. Je l'ai eu à temps.

—Mais où est-il, vous l'avez menotté ?

— Non, en fait, il souhaite rester là, de son plein gré. Mon petit doigt me dit qu'il veut vous parler.

La vérité équivoqueWhere stories live. Discover now