8-𝖁𝖎𝖛𝖊 𝖆𝖓𝖌𝖔𝖎𝖘𝖘𝖊

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A moitié couché sur un simple banc en bois, Barton prit un carnet vierge et esquissa, à l'aide de feutres, un rapide dessin du paysage qui se dressait devant lui. Le dessin était l'une de ses passions secrètes. Personne ne pouvait l'imaginer, lui, l'homme si travailleur, qui n'avait à peine le temps de dormir, tellement son emploi du temps était aussi chargé que celui du président américain. Trouver du temps pour dessiner restait si rare que quand il en trouvait, il appréciait davantage ce loisir.

Une vingtaine de minutes ensuite, l'homme semblait troublé. Les traits se métamorphosaient peu à peu en gribouillis. Il n'arrivait plus à se concentrer et était troublé. Il arrêta alors de dessiner, et prit enfin le temps de prendre de l'avance sur son futur adversaire, autrement dit un de ses collègues qui aura toutes les capacités de contacter le Maire au sujet de l'enquête.

Alors, il décida d'abord de contacter le Maire. Onze heure approchait et il savait qu'à cette heure là, le maire, profitait d'une pause dans son travail quotidien ; 

« — Mon cher Bresnwon, je vous appelle au sujet de l'enquête...

— Oh merci ! Donnez donc moi de bonnes nouvelles à espérer.

Et bien, sachez que j'ai réussi à pirater le compte de ce mystérieux individu nommé 'verity6110'.

Oh, c'est fantastique ! Comment avez-vous réussi cet exploit ? -Les propos du Maire était totalement exagérés et sonnait faux. Ce tempérament agaçait Barton, qui cachait néanmoins son antipathie .

Rien de bien compliqué, un véritable jeu d'enfant. J'ai facilement trouvé son adresse, celle-ci mène à un vieux bâtiment délabré, apparemment abandonné.

Qu'allez-vous faire maintenant ?

Évidemment, nous allons fouiller cet hangar à la recherche de preuves et d'indices.

Qu'incluez vous dans "nous" ?

Quelques personnes importantes comme un détective, un enquêteur, un expert en criminalistique ainsi que quelques officiers de police.

Soyez prudent, le danger n'est jamais très loin, je tiens à vous !

Faites nous confiance, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour éviter les pièges. Dans tout les cas, il y'a de fortes chance que nous trouvons des éléments intéressants et utiles.

Et bien, allez-y donc ! Ne perdez pas votre temps. 

Je vous rappellerai dès que j'aurai progressé dans mon enquête. Le coupable sera démasqué dans peu de temps, je peux vous l'assurer. »

Sur cette phrase plus que positive, la discussion téléphonique se termina et Barton, au pas décidé, quitta le joli parc, en direction de sa voiture de luxe.

Dans ce type d'affaire, il était totalement illégal de se rendre sur les lieux de l'enquête sans y être officiellement appelé par une brigade. Le détective jouait un double-jeu. Personne ne devait se rendre compte de cela, ni même sa propre femme, sous peine d'échouer son objectif principal. Seul le maire semblait au courant.

Entrant dans sa voiture, Barton éprouvait une grande anxiété à l'idée de se rendre à ce lieu, qui se situait à une quarantaine de kilomètres, au nord de Berwyn, tout près du magnifique lac Michigan. Cette incertitude demeurait forte compréhensible au vu de la situation totalement tendue et importante.

Barton, peu concentré sur sa route, tellement ses pensées l'emmenèrent loin de la réalité, fut surpris quand la voiture derrière lui, klaxonna, n'ayant pas pensé à mettre son clignotant pour changer de voie.

En quelques minutes seulement, l'homme s'éloignait rapidement de la ville, fuyant ainsi les hauts immeubles et les grands quartiers. La campagne se présentait alors à lui.

Des bouffées de chaleur l'accompagnèrent. Il tentait de se rassurait mais ne pouvait s'empêcher de penser au pire . Il décida donc d'écouter un peu de musique  pour se changer les idées, puis l'éteignit assez rapidement, pour se concentrer davantage sur sa route.

L'anxiété grandissait en lui. Il avait l'impression que le sort de cette enquête pourrait prendre une tournure inattendue. Les minutes passèrent à la fois beaucoup trop rapidement mais aussi terriblement lentement.

Soudainement, il prit une sortie et rapidement, se trouvait dans un long chemin, entouré d'arbres qui cachaient le soleil. Aucune autre voiture ni aucun signe de vie n'était visible. Le temps semblait se couvrir, instaurant ainsi un cadre horrifique.

Puis, Barton observa au bout de ce chemin un bâtiment de pierres brunâtres.

Au début, cela ressemblait en un simple bloc de pierre puis, peu à peu, on commençait à distinguer les quelques fenêtres dont la plupart étaient cassées.

Mais pendant qu'il roulait, le sentier devenait de moins en moins praticable, jusqu'à ce que cela l'obligea à mettre un terme à sa conduite.

Sorti de son automobile, Barton marcha rapidement, regardant attentivement tout autour de lui. Il arriva rapidement face à un grand terrain plat où il aperçut à une centaines de mètres, le bâtiment.

Une fois assez proche de celui-ci, il pointa alors son arme vers le hangar. Malgré l'angoisse qu'il avait ressenti quelques minutes auparavant, il éprouvait maintenant une certaine confiance.

L'homme se déplaçait difficilement vers l'endroit à cause de son genou souffrant. Il eut bien du mal à ouvrir la porte mais réussit à s'introduire dans l'édifice. Une troublante odeur empestait dans celui-ci. Dedans, se trouvait une seule pièce très sombre. Un frisson d'angoisse traversa alors tout son corps.

Ce lieu n'avait pas été choisi par hasard, il en était persuadé. Cet endroit sombre et isolé était  parfait.

Ayant jeté un furtif coup d'œil, il remarqua un escalier menant au sous-sol . Prudemment, il descendit les marches une par une. L'ambiance, semblable à celle d'un film d'horreur, rendait la situation pesante. Les marches grinçaient, le champ de vision de Barton était réduit, et il se rendait compte qu'il était seul,  et que l'unique signe de vie se trouvait à au moins quelques kilomètres.

Il entendit alors un petit craquement. Rien d'alarmant, pensa-t-il, mais dans une telle situation, cela faisaient si peur. Malgré cela, l'homme courageux garda son sang froid.

Il arrivait enfin au sous-sol. Celui-ci consistait en une simple pièce obscure, dépourvu de fenêtres. Il remarqua de nombreuses toiles d'araignées au plafond.

Et soudain, il saisit son téléphone. Ce qui l'avait vu, ce qui l'avait compris l'obligeai à appeler le principal concerné.

Enfin, ce moment arrivait.

La vérité équivoqueWhere stories live. Discover now