3- 𝖇𝖗𝖚𝖎𝖙 𝖉𝖊 𝖈𝖔𝖚𝖑𝖔𝖎𝖗

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Barton entra dans la luxueuse pièce ou prônait l'imposant bureau du Maire, et où se trouvait en face, un somptueux fauteuil en cuir. Les murs étaient vêtus de moulures, et un tableau d'un peintre français décorait l'endroit. Des étagères abritaient des collections de livres anciens comme contemporains, en plus des plantes. Pour couronner le tout, la pièce donnait sur un panorama de la ville qu'il gouvernait. Impressionné par cette opulence, l'homme, se sentant intru face à ces riches objets, s'assit craintivement sur la chaise.

 "— Bonjour Monsieur le Maire, c'est toujours un plaisir de me tenir à vos côtés », dit-il poliment.

— Bonjour Barton. Installe-toi. Je dois t'informer d'un problème sans précédent, répondit le maire d'un ton ferme. Barton n'appréciait pas vraiment le mépris du maire, le tutoyer était un manque clair de respect et d'éducation, ces deux-là n'étaient en rien des amis, au mieux, des collègues qui s'apprécier et s'entraider. Mais il ne dit rien.

— Bien sûr, je suis tout ouïe.

—Si je t'ai demandé de venir ici, c'est parce que des rumeurs absolument horribles circulent à mon sujet, poursuivit le maire.

- Quel genre de rumeurs ? interrogea le policier.

-Laisse moi parler, je te donnerais la parole après.—dit-il, tel un professeur qui encadrait son élève—Quelqu'un a répandu sur les réseaux sociaux, notamment sur Twitter,  que j'étais impliqué dans une affaire datant de 2018, où cinq femmes avaient été retrouvées à moitié nues dans une rue de Chicago. L'une des femmes avaient porté plainte et s'était suicidée dans la soirée. Les autres n'ont rien dit car elles savaient que cela n'était pas sans risque. 

-Je me souviens encore de cette affaire... Elle avait fait le tour du pays sans même être résolu. Cinq victimes mais aucun coupable, quelle horreur...Il me semble même qu'elle s'appelait Elena Wilson... Comment peut-on vous accuser d'une telle chose ? 

— Je pense que les gens sont jaloux de mon parcours. Après tout, je suis riche, j'ai une famille aimante et j'ai du pouvoir. Vous devrez comprendre ce que c'est mon cher Barton, d'être jalousé et détesté à cause de sa vie trop belle.

—Je vous comprends, en effet. 

— Le pire dans ces terribles mensonges, c'est que l'individu malveillant qui l'a postée sur Twitter a créé des fausses preuves concrètes qui semblent presque réelles. Ce doit être un génie de l'internet. Bon dieu, qu'est ce que j'aurais préféré vivre avant l'arrivée de ces conneries de smartphones.

—Cette haine à votre égard est inconcevable. Pouvez-vous me dire quelles preuves a-t-il créées ?

— Il a truqué une vidéo de caméra de surveillance où l'on voit un homme qui me ressemble trait pour trait, prendre une femme par le bras et l'emmener de force dans un immeuble. Cet homme a également publié un enregistrement vocal où on entend une femme pleurer et une voix grave semblable à la mienne lui affirmer que tout se passera bien si elle fait ce qu'il lui demande, expliqua le maire. 

— Mais pourquoi voudrait on vous accuser à tort de violeur ? 

— Peut-être pour mes opinions politiques vivement critiquées. L'humain est capable de tout, même des pires cruautés. J'ai donc besoin de vous. Connaissant votre talent, vous n'avez jamais raté une seule enquête et toutes ont été élucidées très rapidement. Combien de temps sera nécessaire pour élucider celle-ci? 

— Et bien, je pense que quelques jours suffiront. Si son message a été envoyé sur Twitter, il suffit de pirater le compte. Nous aurons alors accès à l'adresse IP, puis nous nous rendrons sur les lieux, en espérant juste qu'il n'aie pas un coup d'avance sur nous, expliqua l'enquêteur. 

La vérité équivoqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant