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Je suis morte le 21 avril 2019, mais personne ne s'en ai rendu compte, parce que ce n'était pas mes cendres dans la urne. Cette journée est l'une des pires de ma vie, littéralement. Je me souviens parfaitement de chaque détail de cette journée et ça me tue au fond de moi. Je me souviens trop bien quand je me suis réveillée et que mes parents n'étaient pas là, je savais qu'il y a quelque chose qui allait pas, encore plus quand mamie est arrivée à la maison à 7h du matin. Elle vient souvent le matin, mais jamais aussi tôt, c'est comme ça que j'ai vraiment compris que quelque chose n'allait pas. C'est quand maman m'a téléphoné pour me dire que si je voulais voir mon papy une dernière fois, c'était le moment, je n'ai pas hésité une seconde et mamie m'a accompagné à l'hôpital. Je me souviens de lui dans son lit d'hôpital, en train de partir. Je me souviens du dernier câlin que je lui ai fais. Je me souviens du deuxième appel de maman durant que je préparais mon dîner, me disant que je n'aurai pas à revenir dans l'après-midi car il était parti. Mon monde s'est écroulé à partir de ce moment, c'est à partir de là que j'ai déraper encore plus. Je ne suis pas allée à l'école les 2 premières journées suivant son décès, j'avais juste beaucoup trop mal. Encore aujourd'hui après presque 4 ans, ça me fait toujours aussi mal. Je n'ai toujours pas fait mon deuil et je ne sais pas si je le ferai un jour. Le pire dans tout ça, c'est que je sais qu'un jours mes grands-parents maternelle vont nous quitter et je ne suis clairement pas prête à ça, je ne le serai jamais. Je pensais avoir eu des gros deuils à faire avant celui là, mais ce n'était rien à côté de ça. Je n'étais pas la plus proche de mon papy, mais c'est fou comme son départ me brise. J'ai atrocement mal quand je repense à mon papy, à quel point il aimait sa famille ou quand je pense à tout ce que j'ai vécu et ce que je vivrais sans qu'il ne soit là, ça m'arrache le cœur littéralement. J'aurai jamais pensée qu'un jour quelqu'un me manquerait autant et que ça ferait aussi mal de le perdre. J'aurai tant aimée lui présenter ma Rosabelle, mais c'est impossible, j'ose espérer qu'il l'a voit de là-haut, lui qui aimait tant les gros chien. Je regrette tellement de ne pas lui avoir dit un dernier « je t'aime », avant qu'il parte, alors que j'en avais la chance. Je regrette de ne pas avoir passer plus de temps avec lui. Ce qui me fait le plus mal, c'est que 2 semaines avant il allait encore bien.. c'est fou à quel point on ne sait jamais quand on va perdre ceux qu'on aime. Il me manque énormément..

Texte du 21 décembre 2022, 21 ans.

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