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7 janvier 2021
Le 7 janvier 2021, vers 23h, je me suis rendue à l'urgence pour la première fois à cause de ma santé mentale. J'ai fais une crise que je ne serai pas trop décrire. Je me souviens de cette soirée comme si c'était hier. Le moment ou j'ai écris à ma mère pour qu'elle vienne me voir dans ma chambre, la discussion qui s'en ai suivi et la décision d'aller à l'hôpital. Avant de partir, ma mère n'arrêtait pas de me demander si j'étais sûr de vouloir y aller, parce que selon elle en psychiatrie il n'y avait que des fous. Même si j'avais peur d'y aller à cause de ça, j'ai accepter, je ne sais pas comment mais j'ai réussi, c'était ça ou je passais à l'acte. S'en ai suivi avant le départ une discussion avec mon père, ou je l'ai vue pleurer pour la première et dernière fois. Je suis arrivée à l'urgence, j'ai passée au triage et j'ai vue le médecin qui m'a dit que je n'avais pas l'air d'une fille aillant besoin d'aller en psychiatrie, mais il a quand même pris la décision de me garder en observation pour la nuit et me faire voir une travailleuse social et le psychiatre le lendemain matin. La nuit a été courte, le 8 janvier au matin, ma mère prenait de mes nouvelles par texto. J'ai parlée avec la TS qui a dit que je risquais de me faire hospitalisée vue que j'étais à risque. Le psychiatre de garde est arrivée, il m'a posé énormément de questions auxquelles j'ai répondue honnêtement et s'en ai suivi la décision de me garder en psychiatrie pour une durée indéterminée. Une des premières questions après qu'il m'ait dit qu'il me gardait a été si j'allais avoir le droit à mon cell et à mes peluches. Suite à ça, j'ai écris à ma mère pour lui dire les trucs auxquelles j'avais le droit et lui annoncer que je n'avais pas le droit au visite à cause du COVID. Je suis montée en psychiatrie vers 14h, le 8 janvier 2021. L'infirmier qui m'a accueilli sur l'unité avait l'air tellement bête qu'une fois dans ma chambre, je n'osais plus sortir du tout. Quand je suis finalement sortie de ma chambre pour aller dans la salle commune, j'ai parlée avec les patients, dont un qui a été adorable avec moi dès le début : Martin, mon ami Martin. Le soir de mon arrivée, j'ai vue le psychiatre à nouveau qui a bien rigolé en voyant les pantoufles que m'avait apportée ma mère. Les jours suivant ont été difficile, mais je parlais beaucoup avec les autres patients et les infirmières qui nous rejoignait au salon. J'ai même fini par ne plus avoir peur de l'infirmier en chef, celui qui m'avait accueilli, j'ai découvert qu'il est super gentil et drôle. Les journées par contre étaient longues et se ressemblaient toutes, on déjeunait, on écoutait la radio, on discutait, on dînait, je prenais mon heure de téléphone cellulaire, je revenais au salon et c'était pareil que le matin sauf que l'infirmier en chef venait jouer à des jeux, le soir on écoutait la télévision. J'avais à peine le droit d'aller dans ma chambre ou de rester sans surveillance des infirmières, parce que j'arrivais toujours à me faire du mal. Comme mon état ne s'était pas améliorer vers fin février on a pris la décision de commencer la sismothérapie. Je me souviendrai toujours du premier soir ou on a dû poser un cathéter, l'infirmière faisait presque jamais ça et je suis hyper compliquée à piquer, donc on a dû m'allonger sur le lit, puis faire venir un infirmier d'un autre étage, c'est à partir de ce moment que j'ai été traumatisée des aiguilles et on devait le changer pratiquement à chaque séance car pour une raison inconnu il cessait toujours de fonctionner. Il y a une soirée ou l'infirmier a dû piquer 7 fois et il a pris la décision de laisser ça au bloc opératoire. Puis tout ça s'est sans compté les effets secondaires de l'anesthésie, comme par exemple l'oxygène qui diminue un peu trop ou la déshydratation. Bref, même ça, ça n'a aucunement améliorer mon état, donc on a décidé d'arrêter. Au mois de mars, je me suis retrouvée seule comme patiente sur l'unité, alors que d'habitude on est toujours pleins, donc 5 personnes. Ça a été les 5 jours les plus longs de ma vie, littéralement, parce que les infirmières me faisait tellement confiance qu'elles laissaient les portes ouvertes et allaient aidée de l'autre côté. Bref, quand il y a eu d'autres patients finalement, j'étais bien contente. Mais peu de temps après, il y a eu un code blanc sur l'unité, je me souviens de cette journée à la perfection. On a passée cette après-midi là enfermée dans nos chambres moi et un autre patient, jusqu'à ce que la situation se calme. Quand la situation s'est finalement calmée, l'autre patient nommée Jean-Denis et moi on a pu revenir au salon, par contre celui qui a causé le code blanc était en isolement et pouvais seulement en sortir accompagné d'un agent de sécurité. Un après ces événements, Jean-Denis m'a annoncé ses sentiments pour moi, puisque j'en avais aussi, le soir même on s'est embrassé en secret et on est devenu un couple, malgré la différence d'âge. Même si j'étais bien dans mon couple, je me faisais toujours autant de mal. Un jour, l'infirmier en chef Steeve était découragée que je me fasse toujours du mal, malgré la surveillance intensive, il m'a donc dit que ce soir là, je ne dormirai pas dans ma chambre, je ne comprenais donc pas ou j'allais dormir. S'en ai suivi plusieurs nuits en isolement pour qu'ils puissent me surveiller jusqu'à ce que je m'endorme. J'ai fini par ne plus me faire de mal du tout. Vers la fin avril, un nouveau psychiatre était de garde, il m'a presque tout de suite diagnostiquée un trouble de personnalité limite, personnalité évitante et personnalité dépendante, sur le coup ça m'a surprise car je ne m'attendais pas à finir avec autant de diagnostic, mais au fil du temps, j'ai appris à les accepter et à vivre avec. Ce psychiatre m'a donnée plusieurs congé temporaire, puis un congé temporaire ou je pouvais dormir chez moi, pour la première fois en presque 4 mois, suite à ce congé temporaire qui s'est bien déroulée, j'ai eu ma sortie définitive de l'hôpital. Les premiers temps en dehors de l'hôpital sont toujours compliquée, mais c'est important pour réapprendre à vivre en dehors.

Le texte le plus compliquée à écrire, au vue des émotions, mais celui qui résume le mieux ma première hospitalisation en psychiatrie.

Écrit le 6 janvier 2024, 22 ans.

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