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Rêver de mon principal intimidateur, ça fait tellement mal, ça me brise en mille morceaux. C'est revivre ce que je n'ai aucunement envie de revivre, même si c'est juste dans un cauchemar. Je ne souhaite littéralement à personne de vivre ça un jour. L'intimidation, ça laisse des séquelles, vraiment. Je vis à chaque jour avec la peur extrême que ça recommence un jour. J'ai littéralement même peur pour les enfants que je connais, j'ai peur qu'ils passent par ce que je suis passée et ce que je passe encore à l'heure actuel. Ma famille s'en veut énormément de ne pas avoir remarquée ce que je vivais à l'école et ça me fait de la peine qu'ils se sentent mal pour ça. Ils n'auraient pas pu savoir, ils n'étaient pas avec moi à l'école. Par contre, les profs, les surveillants, mes « amis » auraient pu s'en rendirent compte, parce que ça se passaient littéralement devant leurs yeux, mais malgré tout je ne leur en veut pas. La vérité, c'est que je n'en veux à personne, sauf à moi-même. Peu importe ce qu'on peut me dire, j'ai l'impression que c'est moi qui est responsable, que j'ai fais quelques choses de pas correct pour que ces gens s'en prennent à moi. Peut-être que si j'avais fais plus attention à mon hygiène, on ne m'aurait pas autant insultée là-dessus, mais en même temps j'ai jamais réellement eu la motivation de prendre ma douche chaque jour, ni de me brosser les dents chaque jours. Je me dis qu'au fond ils avaient raisons sur plusieurs point, surtout sur le fait que j'avais les dents jaunes et que j'avais les yeux croches. Au fond dans ce qu'ils me disaient, il y avait une part de vérité, mais pourquoi ils se sont acharnés à me répéter ça durant des années? Une fois aurait suffit et ça n'aurait pas autant de conséquences aujourd'hui. Je dois revivre leurs paroles en boucle chaque jour, dans ma tête et ça me détruit toujours autant que lorsqu'on me les a prononcés. Je me demande toujours comment je réagirai si je croise mon principal intimidateur un jour, je crois que si ça arrive je me sentirai pas bien du tout. Je regarde souvent les profils des réseaux sociaux, de ceux et celles qui m'ont fait le plus de mal, puis ça me détruit, car ils vivent leur vie comme si de rien était, alors que je suis marquée à vie par leur phrases, leur gestes, à ne pas savoir si ça ira mieux un jour. Il n'y a pas une journée où je n'ai pas de flashback, c'est littéralement à tout les jours et ça me brise tellement. Je n'ai plus la force de revivre ça autant en boucle dans ma tête, vraiment. Ça recommence même à me hanter la nuit, alors que durant un bout ça c'était calmer la nuit...

Texte du 27 décembre 2022, 21 ans.

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