En parlant du loup ... [Terminée]

Un soir de pleine lune

Je souffle en sachant déjà comment va ce passer cette journée. Une journée de plus, enfermer dans cette maison qui me rappel tant de bon moment passer en famille et en même temps qui me rappel tout ce que j'ai perdue.

Il y a quatorze ans, jour pour jour, ma mère cette femme si forte, souriante, bien vaillante et vivante a été retrouvée morte. La cause est une attaque d'animal en tout cas c'est ce qu'avait conclu la police, possiblement un ours avaient-ils dit.

Ce soir-là, nous étions partie en randonné tous ensemble. Papa et moi, nous nous étions un peu éloignés car nous cherchions des brindilles et des buches de bois pour tenir le feu allumé pour la nuit. Nous n'avions marché que 10/15 minutes à la recherche de bois sec, quand nous avons entendu maman crier de toutes ses forces, un cris aussi cinglant qu'il m'avait liquéfié sur place.

Papa avait lâché le bois et avais couru aussi vite qu'il le pouvait en direction des cries, moi j'ai essayé de courir aussi vite que lui, mais mes petites jambes ne me le permettaient pas, alors au bout de quelques minutes je l'avais perdue de vue, seule dans les bois en entendant les cries que poussait maman au loin.

Papa criait qu'il arrivait et moi j'étais resté immobile en plein milieu des bois. Je m'étais perdue, il faisait si noir malgré la lune qui était pleine. Le vent faisait bouger les grands arbres, les feuilles frôlaient le sol tout était calme, jusqu'à ce qu'un craquement se fasse entendre derrière moi.

Etant une petite fille de 6 ans et ayant regarder mes premiers films d'horreur en cachette, mon imagination créait déjà le monstre horrible qui était derrière moi près à me dévorer toute crue. Je n'osais pas me retourner, j'étais tétanisée sur place, mes jambes tremblais tant j'avais peur, puis un second craquement et un grognement se fit entendre.

Sans m'en rendre compte, mes jambes se sont mises en action, je courrais le plus vite que je pu en direction de là où se dégageait la fumée du feu de notre campement encore allumé. Après quelques minutes de course, j'avais les poumons qui me brulaient puis au loin j'entendis papa pousser un hurlement mais j'ai continué à courir comme je le pouvais mes larmes coulaient sur mon visage, ma vision était brouillée tant mes larmes ne s'arrêtais pas.

J'ai couru jusqu'à arriver à notre campement, tout étais retourné la tente était en lambeau, papa tenait maman près du feu, ils étaient tous les deux au sol, maman avait la tête poser sur ses genoux, papa pleurait à chaudes larmes mais maman ne bougeait plus.

Alys: MAMAN!!!

J'ai voulu courir en sa direction pour me rapprocher mais papa c'est lever et ma empêcher d'aller voir maman, je ne comprenais pas pourquoi.

Papa: Alys, arrête de pleurer, regarde-moi.

Je regarde papa en pleurant toujours mais je ne parle pas j'écoute simplement encore terrifiée de ce qu'il vient de se passer dans les bois, de la scène devant moi et de maman coucher au sol qui ne semble plus bouger.

Papa: Ma fille, va t'assoir la bas au loin et retourne toi je ne veux pas que ton dernière souvenir de ta mère soit celui-ci. Tu sais a quel point elle était belle, alors s'il te plait écoute moi et ne regarde pas. Me dit papa en essayant de retenir ses propres larmes.

Alys: Papa je veux voir maman s'il...

Papa: ALYS, NON C'EST NON VA TE METTRE LA BAS!!!

Papa ne criait que rarement mais quand il le faisait, je savais que je devais l'écouter.

Peu après, la police est arrivé sur les lieux, ils ont d'abord questionné papa car c'était un adulte, puis enfin moi mais je n'avais rien vu, j'étais arrivée trop tard.

Papa parlait à vive allure aux policiers pour leur expliquer que nous étions à l'écart quand le drame est arrivé, moi j'écoutais de loin mon esprit c'était déconnecter. Devais-je leurs parler des bruits que j'ai entendus quand j'étais seule? Pour leur dire quoi? un bruit, un grognement, mais qui, quoi?

De cette soirée, mon père ne s'en est jamais remis, moi non plus d'ailleurs, comment le pourrai-je?

Je sors enfin de sous la couette, il est temps pour moi de passer à autre chose. Ce soir je vais me rendre dans cette forêt, au même endroit, pour un dernier au revoir.

Après cet accident je ne suis jamais retournée là-bas, il est enfin temps pour moi de tourner la page et de mettre un terme à ce maudit souvenir si sombre.

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