Chapitre 17 - L'histoire de la lame (partie finale)

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Hattori entraîna Loarwenn au centre de la salle. Une nouvelle musique démara. Une valse. L'homme posa délicatement ses mains sur la hanche de la jeune femme. La blanche, quant à elle, déposa la sienne sur l'épaule du brun et attrapa sa main droite. Un, deux, trois, un, deux, trois, un, deux, trois. Ils tournaient, dansaient, virevoltaient. Ils étaient dans leur bulle. Plus rien ne comptait, hormis eux. Ils s'arrêtèrent et plongèrent dans les yeux l'un de l'autre, se rapprochant dangereusement. À quelques centimètres, Hattori hésita. Et si elle ne voulait pas. Peut-être qu'elle me considère juste comme un ami. C'est donc Loarwenn qui brisa l'espace restant. Le baiser était court, mais puissant. Ils se séparèrent se regardèrent, puis se ré-embrasser. La blanche posa ses mains sur la nuque du brun, qui lui, posa les siennes sur les hanches de la jeune femme.

« Je t'aime Hattori.
- Je t'aime aussi Loarwenn, et ce, depuis le jour où je t'ai vu.»

Leurs regards valaient mille mots. Ils reprirent ensuite les danses.

Loarwenn s'était endormie dans son lit, dans les bras de Hattori. Ce dernier l'avait suivi de près, dans la douce entrainte de Nott.

Les jours passaient, et les tourtereaux vivaient une idylle, se regardant amoureusement. Loarwenn aimait lui jouer de la harpe, ou le dessiner. Elle lui avait même montré son refuge, une clairière en pleine forêt. Celui aux yeux dorés, aimait l'écouter, la regarder, ou lui parler de Midgard.

Un jour, le brun avait prévu une surprise pour la femme qu'il aime. Il l'avait fait monter sur Perle, une jument à la robe blanche, presque comme la neige, et lui avait bandé les yeux. Elle était perdue, mais avait une confiance aveugle en Hattori.

Lorsqu'ils arrivèrent à leur destination, le brun enleva le bandeau des yeux de la blanche. Elle prit du temps à s'adapter à la luminosité. Alors qu'enfin elle voyait clair, elle découvrit un panier, déposé sur une nape. Ils étaient dans la clairière. Un pique-nique avait soigneusement été préparé par le Midgardien. L'Asgardienne était émerveillée. Elle n'avait jamais fait cela. Ce n'était pas de coutume au royaume. Ils mangeaient, rigolaient et restèrent là toute l'après-midi.

En rentrant au palais, ils durent se séparer pour regagner leurs quartiers afin de se préparer pour le banquet.

Odin se leva, indiquant qu'il allait faire une annonce.

« Chers Asgardiens, chers Asgardienne, commençat-il. Demain sera un jour important. Les Grecs nous déclarent la guerre. Alors que toutes les Valkyries, guerriers, dieux aptes au combat, combattent à mes côtés. »

Tout le monde se leva, brandissant leurs poings en l'air et crièrent. Hattori regardait avec inquiétude de Loarwenn. Il n'avait pas envie qu'il lui arrive quoi que ce soit.

La nuit avait été agitée. Hattori se retournait dans son lit, tandis que Loarwenn était sur le balcon, pour ne pas déranger le brun, en train d'affûter sa lance. Elle le faisait avant chaques batailles. Cela l'aidait à gérer son stress et son anxiété, de même que le faisait la peinture et la harpe.

Le soleil se leva, indiquant que la guerre allait commencer. Tout le monde était en rangs, attendant les ordres. Odin était devant eux, la commandante à ses côtés.

« Aujourd'hui est un jour décisif pour le royaume. Cette guerre marquera ou la victoire d'Asgard, ou son annihilation, commença le roi.
- Battez-vous. Jusqu'à la mort s'il le faut. Des pertes auront lieux des deux côtés. Mais ce sont ces sacrifices qui aideront à mettre fin à la guerre. Quoi qu'il arrive, battez-vous avec l'espoir de vaincre, avec la conviction, la certitude, et nous vaincrons, termina la commandante. »

Ils poussèrent tous un cri de guerre face à ce discours. Il se calmèrent lorsque le ciel s'assombrit et que la foudre s'abattit sur le sol. Zeus. La bataille est sur le point de commencer. Aucune parole ne fut échanger. On pouvait voir Héraclès, Achille, Perce, mais également les dieux, comme Zeus, Athéna et même Arès. Ils avaient tous leurs armes en main et couraient vers les Asgardiens. Les Valkyries couraient elles aussi. Hattori se lança aussi dans la bataille.

Loarwenn se battait contre Héraclès. Elle était parvenue à entailler à plusieurs reprises la peau du demi-dieu. Ce dernier abattit sa massue sur la guerrière qui l'esquiva, avant d'asséner un coup de lame à Héraclès. Ce combat continua encore longtemps.

Pendant ce temps, Thor était contre le dieu des dieux grecs. Le prince se battait avec son marteau et le tonnerre, et Zeus avec sa foudre.

Hattori, lui, était contre Arès. Ce combat n'était pas très équitable. D'un côté le dieu de la guerre, de l'autre un simple Midgardien, ayant pour arme un simple katana. Mais malgré tout, ce simple humain se donnait corps et âme dans ce combat. Loarwenn quita son adversaire afin d'aider l'homme qu'elle aime. Elle donna un coup dans le casque du dieu. Hattori avait réussi à entailler le bras d'Arès.

Tous enchaînaient les attaques, contre-attaques et esquives. Asgard était en train de gagner. Loki s'était même rejoint à son royaume. Tout se passait bien, enfin, si on voyait les choses sous le bon angle. Seulement, au moment de célébrer la victoire, un drame arriva.

Non. Non ! Des gouttelettes atterrirent sur le visage de la blanche. Cette odeur. Le sang. L'odeur du sang. Tori ! Loarwenn se retourne. Impossible. Hattori était là. Il était transpercé, par son propre katana, Arès derrière lui. Le brun aux yeux dorés senti un goût métallique apparaître dans sa bouche. Il toussota et recracha du sang. La blanche retombe sur ses genoux, enlaçant bien aimé.

« Non. Tori. Je t'en prie. Ne me laisse pas. On a besoin de toi, je t'en prie, sanglota Loarwenn.
- On? demanda faiblement Hattori. »

Loarwenn prit la main du samouraï et la posa sur son ventre.

« C'est une fille ou un garçon ?
- Une fille, répondit-elle tendrement.
- Tu feras une très bonne mère.
- Mais elle aura besoin de son père.
- Je vous aime, ne l'oubliez pas, dis Hattori.
- Je t'aime à en mourir, répondit-elle en pleurant, en japonais. »

Il sourit. Ce sourire dont seul lui en a le secret. Ses yeux perdent peu à peu leur vie. Loarwenn pleure, cris, s'effondre.

« Je t'en prie, ne me quitte pas. Tu es ma moitié, mon tout, mon monde. »

Plus elle parlait, plus sa voix se brisait. Elle ferma les yeux de celui qui aurait dû être son futur mari, et l'embrassa une toute dernière fois.

Le soir même, tous étaient réunis sur la rive d'une étendue d'eau. Sur une barque, le corps de Hattori prenait le large. Loarwenn enflamma la pointe d'une flèche et la décrocha avec son arc. La flèche enflama la barque. Des milliers d'autres rejoignirent la première. Une fois la cérémonie terminée, ils retournèrent tous dans leurs appartements, la blanche y compris.

Elle remarqua un long étui bleu marine posé sur son lit. En l'ouvrant, elle vit que le fond était tapissé de satin. Un mot était là, à côté de la boîte :

Je t'aime Loar. Si ce n'est pas moi qui te le dit en personne, c'est que sans doute je ne suis plus là. J'ose espérer que l'on a gagné. Quoi qu'il en soit, j'espère que tu aimeras ce présent. Je l'ai forgé et gravé moi-même. Je t'aime et t'aimerai toujours.

PS : encore merci pour cette danse

Hattori

Son attention se porta alors sur le contenu de l'écrain. Un sublime katana était délicatement posé sur le satin. La lame avait l'air fragile, mais robuste. Sur la base de la lame était graver une inscription.

Valkerya.

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Voilà, L'histoire de la lame est terminée. J'espère que cette coupure vous aura plu. Moi ça m'a fait mal au cœur d'écrire la mort de Hattori. En espérant que vous ayez compris comment cela se fait que Amélia soit une Valkyrie avec un katana de samouraï. Sur ce ,
Cœur sur vous ♡

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