Chapitre 8 : Une cible.

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Bon, il me reste approximativement deux heures devant moi avant de reprendre mon service.

Je vais profiter du temps qu'il me reste pour mettre de l'ordre dans ma chambre.
Parce qu'elle est sens dessus dessous, mais ce qui me fait chier au plus au point.

C'est la pile de vêtements qui m'attend au tournant.

C'est bien la pire corvée qui puisse exister, juste après l'épilation à la cire.
Je devrais me lancer au laser un moment donné.

Je commence à plier la pile de vêtements en sachant pertinemment qu'ils ne vont pas rester plier plus de vingt-quatre heures.

En pliant un jean, je m'aperçois qu'il y avait un billet de cinq dollars dans sa poche.

Ça a refait ma soirée il n'y a rien de plus satisfaisant que de trouver son propre argent, dans un vieux jean oublié.

- Enfin fini, crié-je à voix haute en levant mes bras victorieux, d'avoir terminé de tout ranger au bout d'une heure trente.

Maintenant, j'ai besoin de prendre une bonne douche après tout ce travail acharné.
J'ai eu le temps de brûler quelques calories et de bien transpirer, et par la suite, j'irais directement au travail.

- Bonsoir, j'ai posé ton uniforme sur le vestiaire du haut, bonne soirée, me dit mon collège en partant, me cédant sa place.

- D'accord, bonne soirée.
Une longue soirée m'attend.

J'attache mes cheveux, en faisant un chignon.
Et me dépêche d'enfiler mon uniforme pour aller m'occuper des clients.

Si je fais poireauter trop longtemps les clients, ils vont commencer à se plaindre.

En disant que le service est trop lent, bien entendu par la suite ça va arriver aux oreilles du patron et la merde va me retomber dessus.

Déjà qu'il m'a dans le collimateur, depuis que j'ai décliné son invitation d'aller boire un verre en compagnie de ce sale pervers.

Depuis, il ne se gêne pas pour me rajouter des services dont je ne suis même pas censé m'occuper généralement.

Étrangement, je ne croise plus son chemin depuis notre dernière conversation, et c'est mieux ainsi.
Je suis pratiquement sûr d'avoir aperçu une alliance à son doigt. 

- Ça fera 22 $, s'il vous plaît par carte ou espèce ?
- Carte, répond le client.

Au moment où je lui donne son ticket de caisse, j'aperçois une personne qui est en train d'attendre que l'on vienne prendre ça commande, mais par n'importe qui.

Sandro.

Dire que quelques heures plus tôt, il était couvert de cappuccinos, j'imagine qu'il n'a pas dû oublier...
Je lance le pas vers sa table pour prendre sa commande.

Arrivée face à lui, je ne vais pas manquer de lui rappeler dans quel état il était, quelques heures plus tôt...

- Je vois que tu as séché depuis tout à l'heure ! Lancé-je avec mon plus beau sourire moqueur aux lèvres.

- Bientôt, c'est toi qui seras trempé, mais cette fois-ci, ça ne sera pas de l'eau, diablesse... Dit-il d'un air sérieux qui me laisse sans voix.

Mon sourire disparaît aussitôt, horrifié et choqué, une boule épineuse commence à se nouer ma gorge.
Sale tordu !

Je ne laisse rien paraître sur mon visage et réponds par la plus simple des manières pour vite changer de sujet.

Blood FragmentsWhere stories live. Discover now