Chapitre 24 : L'insertion d'Alec.

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- Un jour en rentrant, je l'ai trouvé dans le jardin, elle était là, suspendue à un arbre la corde au cou.

- J'ai essayé de la défaire le plus rapidement possible, mais c'était trop tard. Se confesse-t-il, ma respiration devient si lourde et saccager, que j'ai l'impression d'avoir des blocs de ciments contre ma poitrine.

Ça devait être tellement éprouvant, d'affronter une mère dépressive au quotidien qui a fini par se suicidé.

- J'ai hérité de la garde de mon p'tit frère, on a dû déménager, sans aucun revenu financier dans les poches.

- J'ai cherché des petits boulots en tant que vigile de nuit, livreur ça ne rapporté pas assez, j'ai dû me trouver autre chose.

- C'est là que Carl m'a approché pour me proposer du boulot le type que tu avais vu au stand de tir. J'avais entendu des échos à son sujet sur ses différents business.

Comment l'oublier, c'est à cause de ce salaud que ma vie, c'est transformé en film d'horreur.

Il était là avec son costume soigneusement porté, et ses cheveux coiffer au millimètre près.

T-elle un homme qui n'a rien à se reprocher, c'est donc sous ce nom qu'il se fait appeler. Carl.

- Dans un premier temps, je l'ai envoyé se faire foutre, mais mon petit frère a eu vent que Carl m'avait proposé un job et que j'avais refusé.

- Ça ne lui a pas plu, et sans me tenir au courant ce con à bossé pour lui, je l'ai appris parce qu'il n'est jamais rentré à la maison.

La voix rauque d'Alec résonne en échos dans ma boîte crânienne.

« Il n'est jamais rentré à la maison »

Je continue de l'écouter sans l'interrompre, tout en avançant pour m'appuyer sur la rambarde du balcon, me plaçant à côté de lui.
Le cœur comprimé dans ma poitrine, appréhendant la suite de l'histoire.

- Je l'ai cherché pendant plusieurs jours, jusqu'à ce que Carl me contacte pour m'informer qu'il le tenait en captivité.

- Il m'a donné un rendez-vous pour qu'on puisse discuter du processus, de récupération de mon p'tit frère.

- Il leur avait perdu une somme colossale en drogue plus de cinquante mille dollars, donc ce fil de pute m'a proposé deux deals.

Une certaine crainte et appréhension, fait pulsé au maximum mon cœur, en avoir la nausée dans l'attente de savoir quel deal lui a proposé ce salopard de Carl.

- Soit, il le déshabillait de son rein et d'un poumon pour rentabiliser la perte d'argent, entame-t-il en respirant bruyamment, les mâchoires contractées.

- Soit, je m'engageais à travailler à ses côtés et à lui jurer fidélité, me dévoile Alec, le timbre de sa voix se brise dans un mélange de dégoût et de haine.

Ses traits sont durcis, une lueur de rage travers ses prunelles, ses jointures blanchissent en serrant fermement la rambarde, le fait d'évoquer ce sujet ne l'emballe pas et je le comprends.

Mais j'avais besoin de l'entendre pour comprendre, et lui faire confiance même si ce n'est qu'un fragment de l'histoire.

C'est donc ça le processus, de fonctionnement de cet enfoiré, exercer une pression psychologique en utilisant les liens sentimentaux d'autrui pour les faire chanter.

- Où est ton frère à présent ?
- Tu l'as déjà rencontré, m'affirme-t-il

Pardon ?

Blood FragmentsWhere stories live. Discover now