Chapitre 18 : Fuir la réalité.

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Je n'ai toujours eu aucune nouvelle de Rebeka ni de Simon. J'espère qu'ils vont bien, où qu'ils soient.

Allongée dans mon lit, j'essaie désespérément de trouver le sommeil. Mon cerveau n'a toujours pas encaissé certaines informations qui forment ma réalité.

Comment ai-je pu passer de l'étudiante qui ne trouvait plus sa place dans l'amphithéâtre.

Pour me retrouver à plus de 7 000 km dans un pays totalement inconnu à fuir une organisation criminelle, de trafic d'organes plus précisément bordel !

Qui puis est, avec la personne qui m'a volontairement poussée dans cette embuscade.

Est-ce qu'il y a pire comme manière de chuter, sombrer, s'écraser la gueule au sol ?

Nous sommes tous les deux en danger et en cavale, ce qui fait de nous des personnes qui sont censés être dans le même bateau.

Au même moment, la porte grinçante de la salle de bain m'arrache mes pensées Alec sort muni juste d'un bas de jogging.

Son torse dessiné par les muscles est à l'air libre, sur lequel s'éclaboussent les gouttes d'eau dégoulinantes de ses mèches de cheveux.

Je n'arrive pas à distinguer tout les motifs d'encre sur sa peau, mais je peux voir sur son torse, une dague entourée d'un serpent mais pas n'importe lequel.

Un Mamba noir, alias, le serpent le plus mortellement venimeux du monde.

Il se tourne pour prendre un t-shirt, quand je remarque que son dos est aussi marquer par l'encre.

Une boussole avec la vitre brisée où chaque aiguille est faite d'une lame.

Mais il enfile tellement vite son t-shirt que je n'ai pas le temps de contempler le reste de ses tatouages plus longtemps.

- La discrétion c'est un élément clé pour l'espionnage. Rugit une voix grave, mon cœur effectue un salto dans ma poitrine tout mon corps sursaute.

Je me dépêche de fermer les yeux pour faire mine de dormir.

- Je vois ton reflet dans le miroir idiote. Souffle-t-il.

Merde saleté de miroir, je n'avais même pas vu qu'il était juste en face de moi.

- J'arrive pas à trouver le sommeil, je crois que je vais sortir prendre l'air, annoncé-je en me redressant sur le lit.

Il me regarde avec d'un air suspicieux, comme s'il s'attendait à ce que je lui dise que c'est une blague.

- Est-ce que t'es réellement bête ou simplement inconsciente ? Me demande ce dernier, voyant que je ne réponds rien.

- Je crois que t'as pas compris dans quel pays nous sommes là ? En pleine journée des femmes se font violés et tuer alors imagine à deux heures du matin !

- Je sais me défendre ! Rétorqué-je.
Je ne sais pas pourquoi j'ai dit cela alors que, je ne casse pas trois pattes à un canard.

En fait, je crois que j'essaie juste de me prouver à moi-même que je n'ai besoin de rien ni de personne, et que je peux continuer à vivre comme s'il ne s'était strictement rien passé.

- Très bien sort, lance Alec avec nonchalance mais je sens la pointe d'avertissement dans ce qu'il va suivre.

- Mais quand tu te feras choper par des mecs peut fréquentable, et c'est ce qu'il se passera ça servira à rien de venir chialer.

Sa phrase me fait l'effet d'un coup-de-poing en pleine figure.

J'aurais peut-être dû lui demander de m'accompagner, et si je me faisais vraiment kidnappé ou violé ou pire tuer ?

Blood FragmentsWhere stories live. Discover now