Chapitre 13 : Une sombre organisation.

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Nous venons d'arriver à l'adresse indiquée par le GPS.

Je reste perplexe devant ce grand bâtiment qui ressemble à une usine abandonnée, l'endroit est plutôt isolé, et ne donne pas envie d'y entrer.

Ça ne peut pas être le point de rendez-vous ?

On dirait un labo d'amphétamines, je commence à me demander si c'est vraiment la bonne adresse.

Ça ne coûte rien de sonner, de l'extérieur ça n'inspire pas vraiment confiance, mais peut-être qu'à l'intérieur, c'est une tout autre histoire.

Je vais éviter démettre un quelconque jugement sur la façade, c'est vrai quoi après tout, nous ne sommes pas rentrés à l'intérieur !

- Mec, tu es sûr que c'est la bonne adresse ? Demande Rebeka perplexe.

- Oui, c'est bien la bonne adresse !
- Il faut peut-être sonner, proposé-je.

Je m'avance lentement pour appuyer sur la sonnette au moment où je la presse, mon corps se raidit.

Des fourmillements me traversent, on devrait dégager je le sens pas, c'est une mauvaise idée.
La porte s'ouvre sur un monsieur, au crâne rasé qui est vraiment immense.

C'est le moins que l'on puisse dire que ce soit en taille ou bien en corpulence, il a l'air d'être un agent de sécurité.

- Vous avez rendez-vous ? Nous demande ce dernier.
- Oui, confirmé-je, en lui tendant la carte où sont inscrites la date et l'heure du rendez-vous.

Il nous invite à rentrer, l'intérieur est gigantesque, j'aperçois une vingtaine de personnes assis sur des chaises.

Il y a même des enfants qui accompagnent leurs parents. En analysant la salle, je peux constater que les lieux ne sont pas les plus propres que j'ai pu voir.

Nous sommes très loin des strass et paillettes de leur dernière soirée.

Nous avons droit à des murs gris où la peinture est calleuse, le sol n'est même pas entièrement recouvert de carrelage.

On nous attribue un ticket où est notifié un numéro de passage. Ils nous ont demandé de poser nos smartphones ainsi que nos pièces d'identité dans une boîte, qu'on récupérera bien entendu à la fin.

Je prends place sur une chaise avec mes amies, ils y a pas mal de mondes. Étant donné que nous sommes arrivés en dernier, on risque de passer plus tard dans la soirée.
L'attente va durer des plombes.

Prise d'une envie pressante, je me lève et demande à
la sécurité où se trouvent les toilettes, il m'indique avec de brèves explications.

Je longe les couloirs, cet endroit a vraiment l'air d'un abattoir désinfecté.
J'ai du mal à croire que ce soient les mêmes personnes qui ont organisé la dernière soirée.

On va pas dramatiser non plus nous sommes ici pour effectuer un don de sang.
On s'en fou que l'endroit n'est pas des plus élégants, esthétiquement parlant ce n'est rien de plus qu'un détail futile.

Ça fait maintenant dix minutes que je cherche les toilettes en vain.

Je me perds près d'une pièce le long du couloir près d'une porte où j'entends des faibles murmures, qui semble être une conversation.

J'essaie de tendre l'oreille tant bien que mal sans que l'on ne me voie pas, je sais que ça ne me regarde absolument pas.

Est-ce que leur discussion me regarde ?
Non.

Est-ce que je vais quand même écouter leur discussion ?
Oui.

Je ne trouve pas les toilettes, et je suis condamné à attendre sur cette chaise à mes heures perdues, à n'attendent que cela soit mon tour.

Blood FragmentsWhere stories live. Discover now