Chapitre 10 : Une flèche déviante.

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Suis-je en train de rêver ?
Ce qui expliquerait que la silhouette d'Alec est juste en face de moi.

Les trois hommes se rétractent automatiquement en l'apercevant, quelque peu chamboulés et désorientés.

Encore sous le choc, l'adrénaline coule toujours dans mes veines. Je leur tourne le dos, y compris à Alec comme si rien ne venait de se produire.

C'est une manière pour mon cerveau de minimiser les événements et les conséquences qui auraient pu se produire.

- Je n'ai pas le droit à un merci ? M'interpelle ce dernier, j'arrête le pas et jette un regard à travers mon épaule puis déclare.

- Je m'en tirais très bien toute seule !
Ce qui est complètement faux.
Arrête de mentir.

Et puis comment se fait t-il qu'il soit arrivé pile au bon moment j'en suis sûr qu'il était en train de me suivre.
Le pressentiment que j'avais eu était complètement fondé !

- Ils étaient trois hommes défoncés face à une chèvre sans défense permet moi d'en douter.

Je ne le remercie pas à voix haute, mais intérieurement, un vent de soulagement s'extirpe de mon corps.

- Je te l'ai dit que c'était dangereux pour une femme de marcher seule le soir, ça te servira de leçon. Commente Alec d'un ton accusateur.
Crétin.

- Tu veux bien me raccompagner jusqu'à chez-moi ? Demandé-je en avalant difficilement ma salive, espérant qu'il acceptera.

- Si ça peut t'éviter de te faire buter jusqu'à demain.

Après quelques minutes de marche nous arrivons devant chez moi, quand une idée me frappe à l'instant dans mon esprit.

Ça pourrait bien animer le reste de la soirée...
Et ça sera pour moi une façon de le remercier, de m'avoir évité le pire.

C'est le moment de lui faire part de ma proposition, j'espère qu'il ne va pas m'envoyer balader.

Je tourne lentement sur mes deux jambes et l'observe les lèvres pincées.

- Est-ce que tu as un truc à faire maintenant ou après ?

Ses sourcils se froncent et ses yeux se plissent en analysant mon visage à la recherche d'une quelconque réponse.

Je serre mes dents en avalant difficilement ma salive. Son regard a le don de me déstabiliser. Je reste la plus notre possible, du moins. J'essaye...

- Rien de bien urgent, répond-il.
- Parfait monte avec moi.

Il me dévisage en ne laissant aucune émotion paraître sur son visage, un court instant avant de m'emboîter le pas.

Ce qui nous fait un point commun, deux personnes qui savent bien maîtriser et caché leurs émotions ne sont pas vouer à s'entendre ni se faire confiance.

Je l'invite à rentrer, il trouve de lui-même le canapé où s'asseoir, je ne lui propose pas à boire on n'est pas ici pour enfiler des perles.
Dis comme ça, ça pourrait porter la confusion...

Je cours vers ma chambre pour m'accaparer de mon arc et de mes flèches sans oublier les clés de voitures.

En revenant au salon, je le vois me lancer un regard des plus hostiles tout en dévisageant ce que je tiens entre mes mains.

Son regard d'acier a le don de m'enlever toute ambition en un fragment, tout à coup je ne suis plus autant sur du moi. 

Je lui avais dit que je faisais tu tir à l'arc.
Il ne devait sûrement pas me prendre au sérieux, je me redresse et ne me laisse pas déstabiliser.

Blood FragmentsWhere stories live. Discover now