ONZE - LA STATUE ROUILLÉE

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La mi-temps du match finit par arriver alors que les plats ont fait place aux boissons pour les quatre étrangers

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La mi-temps du match finit par arriver alors que les plats ont fait place aux boissons pour les quatre étrangers. Les traits sont détendus pour trois d'entre eux alors qu'ils échangent des banalités avec les irlandais qui sont euphoriques devant ce match qu'ils sont en train de mener. D'après eux, cela fait longtemps qu'ils n'ont pas aussi bien joué. Mais ils sont d'autant plus heureux qu'à leurs yeux, le Quinze de France est l'une des meilleures équipes du monde.

— J'espère qu'on aura à nouveau de la musique locale après le match.

— Toi et ta musique locale...

— Ben quoi ? T'es bien venu juste pour la bière.

— C'est faux et tu le sais, je suis venu pour découvrir le pays.

— Et surtout leur bière.

— Je crois que Daniel veut un chien.

La phrase interrompt le débat. Les amis se retournent vers celui qui a prononcé les mots et éclatent de rire devant l'air horrifié présent sur le visage du néerlandais à cette idée. Il parait figé sur son téléphone, la bouche tordue en une grimace de dégoût et de crainte, ne se souciant pas le moins du monde de tout ce qui l'entoure.

— Et ? C'est bien un chien. Je vous imagine bien à deux avec votre chien.

Les yeux azur se relèvent plein d'horreur pour se ficher dans ceux plus sombres du thaïlandais.

— Non Alex c'est pas bien un chien. Imagine il s'entend pas avec Ouragan. Imagine il le croque.

— Personne s'entend avec ton chat je te rappelle. Il est absolument insupportable. Aïe ! Max arrê- Ouille ! Mais Max arrête. Eh ! Aïe !

— Excuse-toi d'encore dire du mal de mon chat !

— Je vais pas m'excus- Aïe ! Mais ça va pas ?! Outch. Ok ok, je m'excuse, Ouragan est aussi gentil que son maitre.

Le silence se fait quelques secondes avant que les rires n'éclatent.

— Aussi insupportable que sa sale bête celui-là. Pourquoi on l'a accepté en vacances déjà ?

— Parce qu'il allait « s'ennuyer tout seul sans son Danny chéri » et je n'avais pas envie d'avoir ça sur la conscience. On aurait vraiment dû te laisser sur le continent à déprimer !

— Rien que parce que je savais construire une tente j'avais toute ma place ici. Ça ferait des nuits et des nuits que tu finirais trempé si j'étais pas là je te rappelle.

— Unique utilité !

Le rire du thaïlandais éclate alors qu'il empêche la main de venir taquiner son épaule. Les prunelles de tous sont malicieuses alors qu'un faux énervement traine dans celles de celui qui prend des remarques depuis quelques minutes déjà.

Dirty old town × RUSSELL ✓Where stories live. Discover now