33

8 2 0
                                    

Je dois dire que j'étais détruite.
Ça faisait deux jours que j'étais ici.
Il venait aussi bien me nourrir que me détruire.
Il avait pas encore abuser de moi mais c'était tout comme.

J'entendais la serrure du hangar.
J'étais à nouveau tétanisée.
Je savais que ce son signifiait que j'allais manger, mais il signifiait aussi que j'allais souffrir. Qu'il allait me souiller en me brisant de plus en plus.
Les pas se rapprochait mais je pouvais rien y faire. Je tente sans arrêt de briser mes chaînes mais en vain. Bon j'abuse un peu, c'est que des cordes mais le souci c'est que j'arrive pas a les déchirer.

Rayan : ça va ma petite femme ? Aujourd'hui c'est repos. Je suis tellement généreux que je t'ai amener un copain pour pas que tu t'ennuie. Allez je vous laisse

J'ai lever la tête et j'ai vu Sofiane.
Il était endormi et je voyais bien qu'il était extrêmement blessé. Ses mains étaient attachées et il y avait pas mal de sang sur ses vêtements. Je me sentais extrêmement coupable, il avait absolument rien demandé.

Moi : qu'est ce que tu lui a fait ?

Rayan : il est pas mort si c'est ça qui t'inquiète

Moi : alors pourquoi est ce qu'il est dans cet état ?

Rayan : il a voulu se débattre mais un coup de chloroforme et c'était réglé, il devrai pas tarder à se réveiller

Moi : t'es vraiment un monstre

Rayan : ah oui j'oubliais

Il avait commencer à partir mais il a fait demi tour avec une seringue en main.

Rayan : crois pas que je suis stupide, je sais bien que tu vomis les médicaments que je te donne

Il plante violemment la seringue dans mon bras et déverse le liquide dans mes veines.

Rayan : bon courage pour évacuer ça

Puis il finir par partir pour de bon cette fois.

Je me sentais pas bien, je sais pas ce qu'il y avait dans cette seringue mais je sais que les effets sont assez rapide. J'avais des vertiges, des maux de tête et des douleurs abdominales. Je sais pas à quoi tout cela rime mais même si pour l'instant c'est supportable je dois avouer que j'ai très peur de la suite.

Sofiane : hmm....putain

Moi : Sofiane ? Tu m'entends ?

Sofiane : ouais ouais

Moi : je suis vraiment vraiment désolé je m'attendais pas à tout ça je t'assure

Sofiane : je t'en veut pas mais on est dans une sacrée merde

Moi : tu m'étonnes, je sais pas comment on va faire

Sofiane : mais il s'est passé quoi au juste ?

Je lui explique la situation dans les détails puis il m'explique qu'il s'est rendu sur notre lieu de rendez vous. Malheureusement Rayan l'a entraîné dans une ruelle, ils se sont battus et ensuite il l'a endormi.

Sofiane : t'es oncles vont sûrement comprendre qu'il nous est arrivé quelque chose après est ce qu'ils vont réussir à nous retrouver ? J'en sais rien du tout

Moi : j'espère

Sofiane : ça fait maintenant deux heures qu'on devait se rejoindre donc j'ai espoir

Moi : attend une seconde, t'as pas un deuxième téléphone ?

Sofiane : purée oui il en a pris un mais pas l'autre

Moi : essaye de les appeler et demande leur de te localiser !

Sofiane : on est pas dans un film frère. Mais c'est possible d'essayer de faire ça à condition d'attraper mon téléphone

Moi : comment est ce qu'on pourrais te détacher laisse moi réfléchir

J'étais attachée à un poteau avec une corde assez longue pour qu'il puisse faire ce qui voulait de moi sans être gêné...
Et lui il avait juste les mains liés dans le dos avec des menottes.
On a pas la clé et on a rien qui puisse les retirer.

Moi : en soi je pense pas que t'ai l'énergie pour te lever mais est ce que tu penses que tu peux te traîner jusqu'à moi ? Après j'attrape le téléphone

Sofiane : ça peut être possible mais le souci c'est que ce téléphone c'est un petit Nokia 8250 et il est quasi impossible de le retracer

Moi : purée après je me souviens à peu près du chemin qu'on a emprunté mais ensuite il m'a bander les yeux

Sofiane : on peut quand même tenter, ça fera un périmètre de recherche assez petit. Tu penses qu'on a combien de temps avant qu'il revienne ?

Moi : étant donne que ça fait que 10 minutes que t'es la je pense qu'il viendra pas avant demain matin

Sofiane : j'espère bien

Il s'est mis à se traîner un peu partout. Pour venir près de moi, ça sa voyait qu'il avait mal.

Moi : je suis vraiment désolé

Sofiane : t'inquiète, le téléphone est dans une double poche cousu dans mon caleçon

Moi : hein ??!

Sofiane : vu la situation je pense que ça va pas nous tuer

Moi : hmm arrête de me regarder dans les yeux par contre

Sofiane : je vais essayer

Il avait laisser échapper un sourire en coin. J'ai pas calculer j'ai étendu ma corde pour pouvoir utiliser mes deux mains pour pouvoir le déshabiller.
Après ce moment particulièrement gênant il a fallu composer le numéro de l'un d'entre eux.

Moi : par hasard est ce que tu connaîtrai leur numéro ?

Sofiane : absolument pas

Moi : putain

Sofiane : va falloir stimuler ton esprit et vite parce que sinon on peut rien faire

Moi : mais j'ai un blocage même si j'ai arrêter de prendre les médicaments donc ça va être galère

Sofiane : t'as pas le choix ma grande, sinon on va rester ici. Essaye de penser à quelque chose que vois faisiez avec les garçons. Genre tu y réfléchis pendant longtemps et ça va forcément finir par te revenir

Moi : hmm

Sofiane : pense à la première fois que tu leur a parlé, à leurs habitudes, à leurs préférences à tout ce que tu veux mais souviens toi d'eux et de leur numéro, tu l'as pas appris au cours des trois derniers mois mais bien avant donc penses y profondément et ça va venir Estelle

J'ai fermer les yeux, j'ai réfléchi longuement. J'entendais Sofiane me parler d'eux également puis ça a fini par revenir comme une sorte de flashs. Résultat j'ai super mal à la tête et j'ai fini par les appeler.

Chris avait répondu directement, ça m'a fait tout drôle. C'était incroyable de les entendre, ça faisait tellement longtemps.
J'ai pas perdu de temps pour autant je leur ai décrit le trajet le plus clairement possible pour qu'ils puissent nous retrouver. Ils ont décidés qu'ils allaient se séparer pour chercher plus rapidement mais qu'ils allaient pas prendre le risque de rappeler donc maintenant il nous reste plus qu'à attendre.
Et je déteste ça attendre...

~Estelle~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant