~Estelle~

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L'attente était insoutenable.
Je me demandais quand est ce qu'ils allaient arriver. Si ils étaient au lieu de rendez vous, ils devraient être là en 20 minutes et la ça fait une heure qu'on attend. Donc j'ai peur qu'il leur soit arrivé quelque chose.

Sofiane : détend toi ils vont finir par arriver

Moi : ça fait combien de temps qu'on attend ?

Sofiane : je sais pas mais arrête ça t'es en train de me transmettre toute ton anxiété là.

Moi : mais j'en fais pas exprès

Sofiane : mais bref, depuis quand est ce que tu sors avec Driss ?

Moi : mais ? On devrai pas réfléchir à une alternative au cas où ils viendraient pas

Sofiane : ils vont venir et faut bien faire passer le temps non ?

Moi : hmm, je sors pas avec Driss

Sofiane : à d'autres wesh, y'a qu'à tes oncles que tu peux faire croire ça

Moi : bref on devrai plus tôt trouver comment nous détacher

Sofiane : est ce qu'on change de sujet comme ça

Moi : mais on se connaît pas, pourquoi est ce que ça t'intéresse

Sofiane : c'est pas que ça m'intéresse, c'est surtout que ça me fait chier

Moi : hmm crois moi on sort pas ensemble

Sofiane : et pourquoi

Moi : parce que mes oncles l'accepteront pas

Sofiane : la question c'est est ce que vous deux vous le voulez ?

Moi : je sais pas...oui ?

Sofiane : alors voilà c'est le principal tu devrais pas avoir à te limiter pour eux

Moi : je sais mais je vois pas ce que je peux y faire. Je veux pas détruire des relations pour une amourette

Sofiane : écoute ils sont cons mais ils t'aiment tellement que tu détruira rien. Driss c'est leur frère depuis longtemps. Alors oui ils vont sûrement l'avoir mauvaise au début mais ils vont s'y faire et tu devrais pas leur laisser le choix

Moi : ça a l'air tellement simple dit comme ça

Sofiane : la vie l'est, c'est nous qui compliquons toutes chose

Moi : on t'a déjà dit que t'étais vachement plus mature que t'en à l'air

Sofiane : je me contente de te dire ce que je pense sans parler comme un attardé

Moi : ptdr à faire plus souvent alors

Sofiane : ouais mais après j-

Moi : attend chut écoute

Sofiane : j'entends rien hein

Moi : je t'assure que j'ai entendu un bruit

Sofiane : ça te rappelais le son de quoi ?

Moi : je t'assure que j'ai entendu un coup de feu

Sofiane : je pense que t'hallucine, pourquoi en avoir entendu qu'un ?

Moi : je sais pas moi. Peut être que quelqu'un à tiré sans faire exprès

Sofiane : je doute que quelqu'un soit assez co-

Moi : UNE ÉPINGLE

Sofiane : mais fermes là t'es folle ou quoi ? Même si il y aurai eu quelqu'un, c'est quelle appellation chelou ça encore ?!

Moi : rien avoir avec dehors. J'avais oublié mais j'ai une épingle dans mes cheveux

Sofiane : Et comment une épingle va t'aider à te détacher de ta corde

Moi : mais pas moi toi aussi. Je vais crocheter ta serrure et tu vas m'aider à me détacher après

Sofiane : mais ça peut pas être si simple que ça, si ça aurai été possible il aurai fait l'effort de lier tes deux mains. On est pas dans un film Estelle

Moi : c'est sa perversion qui va le perdre crois moi. Et j'ai déjà eu à le faire faut juste bien faire les choses approche

Il s'était rapproché et j'ai commencer le projet.
Il faisait que me questionner par rapport à mon aptitude à crocheter des serrures. Je lui disait que j'avais regarder des tutos suite à des séries où ils le faisait mais il voulait pas me croire.
J'allais pas lui dire que mon père s'amusait à m'attacher et qu'après des années j'avais appris à le faire pour pouvoir être libre.

Ça faisait longtemps que j'avais pas penser à mon père ou à un souvenir précis de mon passé et voilà que ça me reprenait.
Mes mains se sont mises à trembler sans que je puisse les contrôler. Je comprenais pas tout à fait ça qui se passait mais ce dont j'étais sure c'est que si je me reprenais pas j'allais rien pouvoir faire. Alors j'essayais de respirer correctement mais j'avais beaucoup de mal.
J'entendais Sofiane me demandait ce que j'avais mais je parvenais pas à lui répondre, c'était beaucoup trop compliqué.
À un moment donné je l'entendais me demander d'arrêter de penser à Driss et de me concentrer.
Driss, c'est ça.
Pense à ça.
Pense à lui.

Moi : arrête de me déconcentrer toi aussi

Sofiane : enfin tu reviens à toi, j'avais l'impression d'être seul

Moi : allez plus qu'une petite seconde

Sofiane : si t'y arrive pas y'a pas de mal, ça fait plus de 10 minutes que t'es dessus

Moi : et c'est carré

Sofiane : WoW ! Je pensais pas que tu y arriverais

Moi : bah tu t'es trompé. Maintenant faut qu'on réfléchisse à comment est ce qu'on va me détacher moi

Sofiane : en soi il faudrait ronger les cordes, les fibres finiront par céder

Moi : donc on doit manger ces trucs

Sofiane : oui oui...

Moi : Bon quand faut y aller faut y aller

On était là comme des chiens à ronger des cordes. Si on m'avait dit un jour que je ferai ça un jour j'aurai crier.
Le goût est horrible je sais même pas si les mots suffisent à décrire ça.
J'ai les larmes aux yeux, ça m'écœure.
J'ai l'impression que ça fait des heures qu'on est dessus mais que ça avance pas.

Moi : ça y est on arrête on se fait du mal pour rien là

Sofiane : tu rigoles la ? On a pas mal avance bientôt la force de nos mains pourront le déchirer

Moi : arrête de raconter de la merde

Sofiane : tais toi et continue Estelle tu veux rester ici ou quoi moi je suis livré mais pas toi alors fait un effort

J'ai donc repris le travail non sans contester et à chaque fois il me forçais à continuer jusqu'à ce qu'à un moment on sentais qu'elle allait lâcher donc d'un coup sec il me libéra de enfin

Sofiane : t'as vu ou pas ? Avec un peu de volonté on peut tout faire

Moi : je m'y attendais archi pas

Sofiane : tout comme moi je m'attendais pas à ce que tu puisse me libérer. On fait une bonne équipe c'est génial mais faut y aller là

J'hoche la tête et j'essaye de me lever en vain

Moi : j'ai pas de force dans le jambes ça va être compliqué

Sofiane : me dit pas qu'il t'a...