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ATTENTION, ce chapitre contient une scène pouvant heurter la sensibilité des lecteurs il est donc destiné à un public averti.

Bonne lecture !
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Rayan : détache moi non ? on s'amusera mieux

Moi : épargne moi ton arrogance, les gars sont plus là

Rayan : bon va falloir que tu me détaches, ça commence a me casser les couilles cette histoire

Moi : tu vas mourir y'a pas d'autre fins possible pour toi mais il est possible que j'abrège tes souffrance si jamais tu m'explique le pourquoi du comment

Rayan : y'a rien à expliquer laisse moi partir maintenant

Moi : j'ai horreur de me répéter

Rayan : qu'est ce que j'en ai à foutre moi ?

Moi : tu crois pas que je mérite une explication à quel heure c'est normal une situation où ton meilleur ami te kidnappe et te fais des dinguerie

Rayan : en parlant de dinguerie on remet ça quand tu veux

Moi : t'es vraiment un chien de la pire espèce si tu savais à quel point tu me dégoûtes

Rayan : et toi t'es pas une salope peut être ? Tu fais l'innocente alors que tu me parlais de Driss et faisait l'aveugle en sachant pertinemment que je t'aimais Estelle. Tu peux pas t'imaginer à quel point tu m'a fait du mal

Je pouvais pas répondre à ça.
Je le méritais alors ?
Tout ça c'est ma faute c'est ça ?
J'aurai dû couper les ponts ?
Toute cette souffrance résulte donc d'un mauvais choix.
La rage montait même si les larmes coulaient

Moi : je suis censé m'excuser là ? Je t'ai demander de m'aimer moi ?
D'accord, je suis désolé d'avoir blessé ton ego. Je suis désolée de ne pas partager les mêmes sentiments que toi. Mais je méritais pas tout ce que tu m'as fait subir. On aurai pas eu Sofiane tu m'aurais voler ma vie putain

Rayan : parce que je t'aimais

Moi : tu m'as menti

Rayan : parce que je t'aimais

Moi : tu m'as violée

Rayan : parce que je t'aimais

Moi : tu m'as kidnappée

Rayan : parce que je t'aimais

Moi :tu m'as frappée

Rayan : parce que je t'aimais

Moi : je te faisais confiance, je t'appreciais, et toi t'allais me manipuler pour que je t'épouse

Rayan : parce que je t'aimais

Moi : t'allais me séparer de ma famille

Rayan : parce que je t'aimais

Moi : C'EST PAS DE L'AMOUR MERDE

Je voulais même pas discuter avec lui.
Je me suis défoulée au maximum.
J'ai même pas tenter de retenir mes coups.
Je lui transmettait tout mon dégoût, ma rage, ma peine et ma déception.

Moi : tu sais quoi tu vas mourir en 10 et pas 20 jours et tout les jours t'entendra que la seule personne que j'aime c'est Driss. Je l'aime il m'aime sans forcer et c'est comme ça que ça fonctionne.

Rayan : je t'assure que tu vas le regretter

Moi : ferme ta gueule

Il avait pas beaucoup d'énergie donc je m'inquiétais pas mais je vérifiais quand même que ces liens étaient pas rompus.

Ensuite je le laissais la puis fermais la porte à clé.
En sortant j'ai ou voir les garçons devant notre bâtiment.

Moi : je veux qu'on vienne abuser de lui dès demain pour qu'il puisse se débattre de toutes ces forces pendant qu'il en a encore. Je le castrerais plus tôt que prévu aussi donc je veux les instruments pour ça dans une semaine max

Chris : Estelle...

Moi : est ce que c'est compris ?

Daniel : il t'a dit quoi pour te mettre dans cet état

Moi : ça n'a pas d'importance je vous laisse je vais aller me soigner

Ils avaient montés mes affaires que j'avais laissé dans la voiture de Sofiane, vu que j'avais décider de voir Rayan avant de rentrer, chez ma grand mère.
Je me suis soignée en vitesse avant qu'elle me voit dans cet état.

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3 jours plus tard

Trois jours s'étaient écoulés depuis qu'il était ans la cave de notre immeuble. Je l'avais pas revu depuis. Les garçons avaient un double donc il se chargeait de le nourrir un minimum et moi je me morfondais. Je sortais pas, je mangeais pas et j'avais même pris l'habitude de me scarifier la peau. Un immense mal être grandissait en moi.
Je souffrais tellement que j'en oubliais les gens que j'aimais et qui m'aimait.
J'étais centrée sur la douleur, elle me consumait.

Je pense que sortir de la phase de déni a été quelque chose qui m'a détruite.
Dans le sens où j'ai réussi à parler à Driss, j'ai réussi à parler à tout le monde après seulement quelques pleurs.
Alors qu'en y repensant tout ça était horrible.

En plus d'avoir l'impression d'être morte de l'intérieur j'ai également la sensation d'être bonne à rien et d'être inutile.
Certe je n'avais aucune connaissance de cet enfant et j'aurai galérer à l'assumer mais je suis quand même déçue de moi même.
J'ai toujours pensé que je devais pas avoir d'enfants pour éviter de le briser mais savoir que j'en ai eu un sans réussir à le protéger me blesse quand même.
Je l'aurai sûrement appelé Bekir ou Raja synonyme d'espoir.
J'aurai emménager pas trop loin de chez mes grands parents, j'aurai essayer de lui apporter tout le bonheur du monde.
Je l'aurai protéger du mieux que je peux et ça aurai été nous envers et contre tous.
Il aurait pas été comme moi, je lui aurai donné une famille, je l'aurai préservé de tout ce qui m'est arrivé et j'aurai fait en sorte qu'il soit heureux.

Mais tous ces scénarios sont inutiles à présent j'avais plus d'enfants alors ça sert à rien de penser à tout ça et je suis sûre que j'en voudrais jamais. Je veux pas commettre cette erreur parce que c'est sur que ça le sera. Une magnifique erreur.

J'ai mal.
J'ai mal.
J'ai mal.

Je sais même pas si cette peine pourra s'atténuer.
J'observe mes bras, mes jambes et touche l'oeuvre de ces trois jours.
Des marques, des marques et encore des marques.
Des marques qui me sont d'aucune utilité, des marques qui ne m'apaisent plus, des marques que je ne reproduirais plus. Je suis persuadée qu'il n'y a qu'une chose qui permettrai de me soigner fin rien ne pourrais me soigner mais je peux faire qu'une seule chose pour apaiser mes maux.

Je prend donc une feuille et j'écris une lettre pour mes proches pour atténuer leur perte. Et une fois chose faite je me dirige vers ma fenêtre. On vit au quatrième étage donc en soi j'ai des chances de ne pas mourir en cas de chute alors il faudrait que je m'élance la tête la première.
Je me pose donc sur le rebord de ma fenêtre et je profite de l'air frais qui tape mon visage avant d'enfin...
Sauter.

~Estelle~Место, где живут истории. Откройте их для себя