Chapitre deux

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« - Je te l'avais dit, t'as frappé trop fort, Gally !

- Eh oh, excuse-moi d'avoir encore sauvé votre cul. C'est pas vrai ça, dès que je fais quelque-chose on me le reproche ici.

- Personne t'a rien reproché, trou du cul.

- Encore heureux que toi tu m'aies rien reproché Edison. J'te rappelle que t'as failli bousiller ce gamin, qui est putain d'immunisé aux morsures !

- Et donc ?

- Et donc ?! Et donc ce mioche est peut-être la solution à tous nos soucis, ducon ! »

Un.

Deux.

Trois.

Je viens de me réveiller, et je n'arrive pas à entendre le reste de leur conversation. J'ai le cœur qui s'emballe. J'ai du mal à respirer.

Je panique.

Je ne peux pas être immunisé. Qu'est-ce que ça voudrait dire ? Que je suis Rick Grimes, putain !? Ellie Williams ? Et eux, ce sont les putains de Lucioles ?!

Putain. Non. On est pas dans un jeu-vidéo. C'est la réalité, là. Et la réalité, ça craint.

« - Les gars, je crois qu'il est réveillé. »

Je reconnais la voix de Minho. Je papillonne des yeux lorsque je me redresse, pour m'habituer à la lumière.

Je m'attends à ce que Thomas me saute dessus pour me reposer ses putains de questions, mais rien ne vient.

Lorsque mes yeux finissent par s'habituer à l'éclairage extérieur et au soleil, je les vois me regarder, tous.

Nous sommes toujours en face de la maison qui abrite mon beurre de cacahuète.

Mon estomac pousse un long râle.

« - J'ai faim. » Est la seule chose qui sort de ma bouche.

Stupéfaits, ils me regardent tous avec des yeux ébahis. Jusqu'à ce que Minho se mette à rigoler.

« - Ça j'veux bien le croire ! plaisante-t'il. Après ce que Thomas et Gally t'ont mis dans la gueule, t'as besoin de récupérer des forces.

Sans plus attendre, il ouvre son sac et en sort un emballage. Il me le jette. Il atterrit sur mes jambes. Sourcils froncés, je l'ouvre et découvre un sandwich qui me fait aussitôt saliver.

- Merci.

Minho est le seul gentil. Teresa me regarde comme si elle voulait me dévorer. Gally m'a assommé et Thomas a voulu - et veut probablement toujours - me tuer.

Je dévore le sandwich rapidement, et je ne réalise qu'après l'avoir mangé que le pain était incroyablement bon.

Comme s'il lisait dans mes pensées, Minho dit:

- On entretient une ferme dans ce village. Il y a pleins de trucs cools, comme du blé, des céréales. On part souvent en expéditions et on retrouve des graines. On peut faire pousser des tomates, des-

- Minho, stop. Je pense que le gamin s'en bat les couilles de savoir qu'on mange healthy.

Je porte mon regard sur lui.

Qui d'autre aurait pu dire ça ? Qui d'autre aurait pu casser l'élan de Minho et me donner envie de lui cracher (encore) à la figure ?

- Est-ce que t'es décidé à répondre à la question de tout à l'heure, le morveux ?

- Arrête de m'appeler comme ça.

- Comme quoi? Ce que tu es? T'es un morveux, j'y peux rien.

- J'ai dix-huit ans.

PARIS | Newtmas Where stories live. Discover now