Chapitre quatre

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Un putain de paradis.

Depuis des semaines, j'avais rêvé de cet endroit.

Leur chef, Janson, m'avait fait visiter le lieu.

Des toilettes utilisables. Des douches. Des vêtements propres. Une chambre à ma disposition, avec un vieux matelas, mais un matelas quand même.

On m'avait aussi donné des piles pour ma montre.

Tic-tac.

Elle fonctionnait à nouveau.

Tout ici était parfaitement ordonné. Chacun avait son rôle à jouer. Il y avait des tentes où Teresa travaillait avec d'autres scientifiques.

Il y avait des zones d'entraînement où j'avais vu Gally crier sur des soldats.

Il y avait même des cantinières. Je les avais vu lorsque mon estomac avait crié famine.

Mais, avant d'aller manger, j'étais parti prendre une douche. Mes cheveux étaient propres. Plus aucune trace de sang n'était présente sur mon corps.

Le savon avait fait mal à mes plaies. J'avais pu voir l'état de mon cou, rouge à cause de Thomas.

Cet enfoiré. Il ne nous avait pas lâché d'une semelle, moi et Janson, pendant la visite. Et dire qu'il s'était barré pour me laisser seul, pour au final nous suivre partout comme un chien affamé.

Au réfectoire, la plupart des gens ont déjà fini de manger. Mon estomac hurle encore alors que je prends une assiette et des couverts et que je me dirige vers la cantinière.

Avec un sourire, elle me sert ce qui me semble être de la purée et des haricots, avec un peu de viande.

Je la remercie, avant de me retourner et de faire face aux nombreuses tables qui se dressent devant moi.

Plusieurs personnes sont encore là quand même, en train de discuter ou de rire. Mon cœur se réchauffe en entendant ces gens plaisanter.

Une table en particulier attire mon attention. Thomas est assis à celle-ci, en compagnie de Minho, Gally, Teresa et d'autres types que je connais pas.

Hésitant, je m'avance vers eux. Je me rends compte bien trop tard que mes mains tremblent, c'est à dire quand ma fourchette tombe par terre et que le tintement n'attire l'attention de tout le groupe.

Mon premier réflexe est d'observer la réaction de Thomas à ma venue. Mais, comme je m'y attendais, il n'en a aucune. Il se contente juste de m'observer galérer à ramasser mon couvert tout en tenant mon plateau, jusqu'à ce que Minho se décide à m'aider.

« - Merci, je souffle.

- Eh bien ! S'exclame Teresa alors que je m'assieds avec eux. La douche t'a fait un bien fou !

- J'en avais bien besoin.

- Ça, tu l'as dit, reprend Thomas, assis en face de moi. Tu puais-

- La merde. Ouais, je sais.

Il fronce les sourcils avant de replonger sa fourchette dans sa purée. Sans attendre, je me jette sur ma nourriture à mon tour.

- Wowowowow, je croyais que tu te nourrissais plutôt bien avec tes pots de cacahuète ! sourit Minho.

- D'ailleurs, où sont-ils ? je demande la bouche pleine.

- Dans ton cul, Thomas m'imite en train de parler la bouche pleine.

Agacé, je serre mes couverts aussi fort que possible.

PARIS | Newtmas Where stories live. Discover now