Chapitre sept

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Lorsque je me réveille le lendemain matin, j'ai du mal à me souvenir des événements de la veille.

J'émerge d'abord. J'ai l'impression qu'il y a quelque-chose qui manque. Je suis allongé dans la tente. Winston est là aussi, il dort.

La veste de Thomas me recouvre, et je la serre un peu plus. Mes yeux sont lourds. Je me souviens avoir pleuré.

Puis, le trou béant dans ma poitrine refait son apparition.

Sonya. Le cannibal. La mer. Seul.

Hier, avant de monter les tentes, Thomas avait insisté pour désinfecter ma plaie et y mettre un bandage. Je m'en étais occupé, trop énervé à l'idée qu'il me touche.

Je grimace, cependant, lorsque je m'aperçois que le bandage est catastrophique et que le sang de la morsure ne s'est pas arrêté de couler.

Mais encore une fois, je ne me suis pas transformé.

Généralement, ça va très vite. En une heure, un cadavre peut devenir un mort vivant.

Même la mort ne veut pas de moi.

Je me redresse, puis je décide d'enfiler la veste de Thomas. J'ai froid, et il n'a pas l'air d'en avoir besoin.

Il a été gentil, hier soir. Je rougis un peu en me rappelant que je me suis endormi sur son épaule. Son corps avait été une source de chaleur, mais aussi de réconfort.

Lorsque j'ouvre la tente, la première chose que j'entends est la discussion entre Thomas, Gally et Minho.

« - Tu sais très bien que ça ne sert à rien, Thomas. On devrait rentrer à Paris, à quoi ça rime tout ça ? Gally semble énervé.

- Écoutez, les gars... ce gamin a perdu beaucoup. Je ne peux pas... On ne peut pas rentrer avant d'avoir au moins essayé de retrouver ses deux autres potes.

Gally semble se frotter le visage avec ses mains. Il est frustré. Je peux le voir d'ici. Minho reste en retrait.

- C'est toi qui décide, Thomas, comme d'habitude.

Je choisis ce moment pour sortir de la tente et me diriger vers eux.

Ils se tournent vers moi, et je les sens m'observer. Je dois avoir une mine affreuse. Thomas semble fixer sa veste, que j'ai sur le dos, et je crois voir Minho lui jeter un coup d'œil.

- Tu pisses le sang, Thomas me fait remarquer tout en se levant et en avançant vers moi. Je t'avais dit de me laisser faire.

Mon cœur se serre. C'est Sonya qui m'a mordu. Du moins, ce qui restait d'elle.

- Où sont les bandages ? je demande en me raclant la gorge puisque ce sont les premiers mots que je prononce de la journée.

- Viens avec moi.

Il m'attrape mon bras valide et m'emmène jusque notre tente. Il en sort son sac à dos, puis s'empare de ses bandages.

- Assieds-toi, et ne bouge pas.

- Où veux-tu que j'aille ? je demande.

PARIS | Newtmas Où les histoires vivent. Découvrez maintenant