Chapitre neuf

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Un.

Deux.

Trois.

Du sang. Partout.

J'avais toujours cru que les zombies étaient les réels ennemis. Je veux dire, je savais que les humains étaient capables du pire. Mais si l'on m'avait dit que les zombies ne seraient pas responsables de l'extinction de l'Humanité, que ce serait plutôt les humains, je n'y aurais jamais cru.

Mais l'être humain est égoïste. Il est peureux, inquiet, toujours sur ses gardes. Et après quelques semaines à peine de captivité, il devient un animal. Pire que ça, il devient une bête à qui on a retiré toute émotion.

Mes mains sont pleines de sang alors que j'essaye de stopper le sang de couler de la gorge de Frypan.

Paris brûle.

Les gens qui étaient avec Brenda et Aris sont en train de tuer tout le monde. Paris a été pris par surprise. Leurs meilleurs soldats étant Thomas, Minho et Gally, ils n'avaient aucune chance.

Thomas m'avait avoué qu'ils ne s'étaient jamais fait attaquer. Ils étaient si bien barricadés et armés que personne n'aurait jamais osé venir les défier.

Sauf les fous.

Et à l'extérieur de Paris, il ne reste plus que ça, des fous.

« - Frypan, ça-ça va aller.

Mais ses yeux se ferment. Il s'endort, et je sais qu'il ne se réveillera pas.

Je ne le connaissais pas vraiment.

Je n'ai pas été là aussi longtemps que les autres.

Mais mon cœur saigne de le voir dans cet état, par ma faute.

Un.

Deux.

- Newt ! m'appelle une voix féminine. Newton !

Mes yeux trouvent leur cible, et je vois Teresa qui se faufile à travers la foule de soldats. Au passage, elle tire dans la tête d'un homme qui voulait s'attaquer à elle.

Elle s'approche de moi. Ses cheveux sont pleins de sang, ils collent à son front.

- On doit y aller, me dit-elle. Dépêche-toi, on doit partir. Paris est en danger, et par conséquent, tu l'es aussi.

- Q-quoi ? Mais avec toutes nos armes, on peut bien les-

- Dépêche-toi ! elle me tire vers elle, mais je la repousse.

- On ne peut pas le laisser là ! je hurle presque, comme un hystérique.

Un.

Deux.

Trois.

Je suis faible. Je l'ai toujours été. Je ne supporte pas de le voir là, mort. Je sais qu'il l'est. Mais je ne veux pas le laisser là. Il ne mérite pas ça.

- Newton, on doit partir vers l'hôpital !

- L'hôpital ? je murmure. L'hôpital ? Pourquoi l'hôpital ?

Elle essaye de s'approcher de moi, mais je recule.

Mon cœur bat à toute vitesse.

Putain, je vais vraiment finir sur une table d'opération, comme cette foutue Ellie. Ils vont me fouiller le cerveau et me tuer.

Voilà. C'est ce que je disais. L'être humain est égoïste.

Je le suis aussi. J'ai peur de mourir, même si c'est pour sauver le reste de l'Humanité.

PARIS | Newtmas Where stories live. Discover now