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Je dors paisiblement, plonger dans le monde merveilleux de mon rêve quand soudain, j'ouvre brutalement les yeux. Me voilà de nouveau dans la réalité, je jette un rapide coup d'œil à mon réveil et la catastrophe : je suis en retard ! Moi en retard, mais ce n'est pas possible jamais, cela ne s'est pas produit. Je retire ma couette, me lève rapidement, mais chute en me prenant les pieds dedans. Me voilà au sol, allonger sur le ventre. Je me redresse, balance la couette loin de moi et descend en courant déjeuner, je ne peux pas y aller le ventre vide. Je pousse la porte de la cuisine, m'étire et lorsque je m'apprête à me servir dans le frigo, je pousse un hurlement. Un garçon, en caleçon est dans ma maison.

« J'appelle la police, comment tu es rentré ici !

- Oh calme, tu ne vas appeler personne, je suis le petit copain de Louise, ta sœur. Puis pourquoi tu hurle comme cela ? »

Je ne lui réponds pas, lève les yeux en l'air et saisi une pomme avant de courir me préparer à l'étage. Lorsque je sors de la cuisine, je croise ma sœur qui ne m'adresse pas un mot, super l'ambiance, je vous jure. Je claque la porte de la salle de bain, fait couler l'eau et me douche rapidement, histoire d'être présentable. Sous la douche, je repense à Louise, depuis que papa est parti, elle enchaîne les erreurs. Moi, j'essaye de garder la tête haute pour lui, mais c'est dur, je ne suis pas si forte que cela.  De plus, maman n'est jamais à la maison, elle passe trop de temps avec  son nouveau copain, elle fait cela pour oublier papa, j'en suis sûr.  Mais pour le moment, Louise n'est pas la priorité, ma priorité est de  vite me sécher, me coiffer, m'habiller et courir en cours, car je suis  plus qu'en retard. Je me regarde rapidement dans le miroir, applique du fond de teint et cour prendre mon sac ainsi que mon portable. J'enfile mes baskets, ma veste et dévale les escaliers pour sortir. Bien sûr, en voulant courir, je loupe la dernière marche et chute lourdement sur les fesses. Je rigole bêtement, frotte mon pantalon et m'apprête à sortir lorsque le copain de ma sœur me coupe dans mon élan. Il sourit bêtement et me fixe en prenant la parole. Il me veut quoi lui encore ?

« Ta sœur m'a demandé de te déposer, du coup vient, on part en voiture.

- Elle me soûle à jouer la grande sœur une fois tous les trente-six du mois. Bon bouge, je suis déjà en retard.

-Oui, madame, on y va »

Je le suis sans un mot, je vous jure je ne le sens pas ce type, surtout que j'ai l'impression de l'avoir croisé au lycée.  J'en profite donc durant le trajet pour lui demander avec qui il traîne  au lycée, je veux savoir s'il est pote avec l'autre abrutis d'Alan  Miller ou si lui est clean.

Lorsqu'il m'annonce qu'il fait partie du groupe d'amis d'Alan, je me crispe et détourne le regard. Je suis juste impatiente qu'il se gare et qu'il me lâche, je refuse de parler à un garçon comme lui. À peine garé, je sors de la voiture, claque la porte comme toujours et cour pour me rendre en cours. Mais il est trop rapide, il saisit mon sac et me tient pour pas que je ne parte.

« Pourquoi tu fuis ? Maintenant, que tu sais qu'Alan est mon pote, tu as peur ?

- Alan, je le hais et j'ai un doute sur toi, je suppose, tu es comme lui. Maintenant excuse moi je dois y aller.

- Je t'accompagne et ensuite, j'irai en cours.

- Tu me soûles Liam, t'es qu'un bouffon en plus on a trente minutes de retard ! »

Je vous jure, il m'insupporte, on dirait un Alan numéro 2. Je marche rapidement vers ma salle, frappe et entre en refermant soigneusement la porte. La professeure ne me demande rien, car c'est mon premier retard, mais je dois me placer devant elle. Les cours sont longs, la matinée me semble interminable, surtout que j'ai quatre heures de géographie, sauver moi. Je lutte contre le sommeil qui m'appelle, mon Dieu que c'est dur.  Lorsque la sonnerie retenti je me dis chouette, cet après-midi je n'ai  pas cours donc je peux rentrer me reposer tranquillement mais en rentant  c'est un enfer qui se déroule sous mes yeux. À peine arrivé, la musique tourne à plein régime,  de nombreux jeunes dansent et mon regard s'assombrit lorsque je vois  Alan Miller sur le canapé de papa, en train de rouler une pelle  phénoménale à une fille. Je sers les poings, Louise s'approche de moi et sourit. Putain, je vais lui retirer son sourire des lèvres, je lui fou une gifle et prend la parole.

« Louise, ça ne va pas dans ta tête ou quoi ? D'où tu fais une fête ici, et en plus avec Alan ? Soit il dégage, sois dans deux minutes je lui refaits le visage.

- Emi attend, je vais lui dire de se calmer, ne t'énerve pas. »

Même pas, je lui réponds, je sers les dents et cours me réfugier dans ma chambre ; qu'il aille foutre le bordel ailleurs merde. Je vous jure, j'ai une envie folle de commettre un meurtre. Je claque la porte, m'allonge et respire calmement pour me détendre, du moins essayer.

De la haine à l'amourWhere stories live. Discover now