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« Alan, sors de là de suite où j'appelle les flics. Je refuse de t'emmener où que ce soit, tu gères tes soucis ! Tu me pourris bien assez la vie au lycée, ne cherches pas à me manipuler cela ne changera rien.

- Émilie, je sais que je ne suis pas forcément cool au lycée avec toi, mais s'il te plaît aide moi. Juste pour cette nuit emmène-moi chez toi, je ne peux pas retourner chez moi.

- Je te déteste au plus haut point, tu sais ce que sais de fuir les flics ? Je refuse de finir en prison par ta faute. »

Sans réfléchir, sûrement à cause de l'adrénaline, j'ai démarré et me voilà à fuir la police. Oui moi Émilie, sans histoire, fuit la police. Je vous jure, je ne comprends même pas pourquoi j'aide Alan, alors qu'il me fait vivre un véritable enfer. Lorsque l'on arrive chez moi, par chance, les policiers ont perdu notre trace, puis Alan ne dit pas un mot cela m'arrange aussi. Je croise juste les doigts pour ne pas croiser ma mère et ma sœur. Bien sûr, à peine sorti de la voiture Alan, ne se gêne pas pour critiquer ma tenue.

« Hé, Émilie ne me dit pas que tu étais habillé comme cela pour faire le trottoir !

- Miller, mon poing dans ta gueule, tu le veux ? Je ne pense pas alors ferme là et suis moi. »

À peine, je pousse la porte, j'allume la lumière et tombe nez à nez avec ma mère. Punaise, que va-t-elle dire, je devais en avoir pour une dizaine de minutes et j'ai mis plus de deux heures, car j'ai tenté de fuir les flics. Je sais qu'ils ont mangé sans moi, que Trévor va m'en vouloir de ne pas l'avoir prévenu et ma sœur attends ses cachets. Face à moi, ma mère est là les bras croisés, je lui donne les médicaments et m'apprête à monter, mais elle me retient.

« Émilie, tu as vu l'heure ? Je ne peux définitivement rien te demander ! ET qui est ce jeune homme derrière toi ? Je suppose que c'est le pharmacien qui veut voir si ta sœur est apte à prendre un stupide Doliprane ?

- Maman ne commence pas, je t'ai apporté les médicaments et sur la route, j'ai croisée Alan Miller, il est ici pour vérifier mes fiches, demain nous avons un exposé.

- Tu as vu l'heure ? Je ne sais pas ce que tu fichais avec lui dehors, mais on en reparlera plus tard. Monter vite faire vos fiches et ensuite dormir, car demain, il y a cours. »

Je lance un regard sombre à ma génitrice, tire de force Alan à l'étage et lui montre un matelas sous mon lit. Ce dernier rigole, saisi le matelas et avant de s'allonger me tire vers lui. Je suis déséquilibré, tombe à l'avant et me voilà au-dessus de lui. Je le déteste, il rigole, me tient contre lui ce qui me rend folle de rage. Pour lui faire lâcher prise, je lui donne un coup de genoux dans l'entre jambe et part me changer rapidement. Lorsque je reviens de la salle de bain, c'est idiot est allongée dans mon lit, sous ma couette, il veut quoi au juste bordel ! Je m'approche de lui, m'assois et lui parle en chuchotant.

« Alan, tu as deux minutes pour dégager de là, ton lit est au sol ! Ne commence pas à jouer avec moi, car je ne vais pas me laisser avoir ! Par ta faute, j'ai dû mentir à ma mère et elle m'a fait la morale devant ma sœur, son copain et toi !

- Calme princesse, ok, je dors sur le matelas. Juste une chose, en colère, tu es horrible, je te préfère souriante.

- Bizarrement, lorsque la colère apparaît en moi, c'est lorsque je te parle et te voit ! Crétin ! »

Son regard devint sombre, il saisit mes poignets et s'approche de plus en plus de moi. Plus son regard plonge dans le mien, plus je panique et essaye de me débattre. Mais je finis par perdre pied et fondre en larmes, tellement j'ai peur de lui. Il perd soudain son regard sombre et me lâche avant de baisser la tête.

« Émilie, excuse-moi, je ne voulais pas te faire de mal. Pourquoi tu pleures, sèche-moi tes larmes.

- Dégage, je te hais, tu me fais peur et constamment, tu t'en prends à moi. Si tu penses réussir à m'avoir dans ton lit, tu as perdu d'avance !

- Merde, pourquoi tu me parles comme cela ? Puis quand tu pleures, tu ne ressembles à rien alors parle-moi s'il te plaît !

- Tu ne comprends pas quoi dans DÉGAGE ! Tu es borné punaise, laisse-moi dormir ! »

Je me tourne dos à lui, éteint la lumière et m'endors, du moins, j'essaye. Plus aucun bruit ne se fait entendre, je suppose qu'il dort. Enfin, c'est ce que je pensais jusqu'à ce que deux bras musclés s'enroulent autour de moi, quelle conne je suis, je ne lui ai pas donner de t-shirt ; Me voilà la tête contre son torse musclé et chaud. Quoi ? Non, il faut que je me calme, je fantasme sur le garçon que je déteste le plus au monde, je suis malade ou quoi ! Je décide de rallumer la lumière et de lui demander de bouger à ma manière !

« Miller, t'es qu'un gars horrible, si tu me prends pour une fille facile, tu te mets un doit dans l'œil ! Tes flatteries et t'es câlin, tu peux te les garder, idiot

- Reparle-moi une seule fois de la sorte et je t'en fou une. »

C'est sur les magnifiques paroles d'Alan que je m'endors de mon côté. Pourtant, la nuit aura été courte, merci Alan, je vous jure, je le déteste !

De la haine à l'amourWhere stories live. Discover now