VII

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Après cette altercation, le reste de la semaine, c'est plus tôt bien passer, mais bien sûr, il n'y a pas eu un jour où je n'ai pas détesté Alan. Pour ne rien arranger toute la semaine Logan m'insulte, me menace sur les réseaux et ne cesse de me bousculer. Je peux vous dire que là ma haine est encore plus profonde. Je reviens à la réalité lorsque devant mon assiette de pâtes ma sœur me hurle dessus.

« Émilie, pourquoi depuis plusieurs jours, tu tires la tronche ? Tu comptes parler ou continuer à faire la fille qui ne dit rien ?

- J'ai le droit d'être fatigué et aussi de ne plus supporter Alan.

- Juste pour ça ? Sérieux, regarde-toi, on dirait un zombie, même maman ne t'adresse plus la parole, car elle ne te comprend plus.

- Le zombie te dit merde ! Maintenant, tu m'excuseras, mais je suis épuisé, je vais retourner dormir.»

Ma sœur reste sans voix face à ma réponse, mais son interrogatoire n'a pas lieu d'être ! À peine, je monte à l'étage, je vois que Trévor m'envoie un message. Tien monsieur à fini avec sa copine, il se souvient que j'existe ? Je prends mon téléphone et remarque qu'il m'invite à une soirée, pourtant, il sait que j'ai horreur des fêtes. Mais bon après tout, je dois oublier un peu mes soucis alors je lui dis que je suis d'accord pour y aller, afin de passer du temps ensemble. J'enfile donc rapidement une robe, me maquille et attend dix-neuf heures comme prévu. Les heures passent et on sonne enfin à la porte, donc je descends ouvrir. Face à moi, se trouve Alan, mais ce n'est pas possible pourquoi est-il encore là.

« Alan ? Où est Trévor ?

- Il va arriver, je vais attendre avec toi.

- Commence ça, tu vas attendre ici ? Non, tu dégages d'ici je ne veux pas te voir.

- Tu n'as pas le choix, je vous emmène avec Trévor.

- quoi ? Trévor à accepter que tu nous emmènes ? Je vais avoir une discussion avec lui !

- Aller laisse-moi entrer, en plus il pleut !

- Voilà un parapluie, maintenant, on l'attend. Tu ne crois quand même pas que je vais avoir pitié de toi.

- Émilie, je n'ai pas besoin de parapluie, j'ai juste besoin de toi et ton sourire. Je ne veux plus qu'on se fasse la guerre.

- Alors là, tu ne commences pas, t'es phrases romantiques, tu les ranges ! Je te l'ai déjà dit, je ne suis pas une de tes conquêtes ! J'ai mes raisons de ne pas baisser ma garde avec toi !

- Mais je suis bien avec toi, s'il te plaît ! Laisse-moi juste rentrer, je ne te toucherai pas.

- Laisse-moi Alan, lâche mon bras, je suis trempé et j'ai froid ! »

À ce moment-là, je ne sais pas ce qui s'est passé, je me suis avancé vers lui, mon regard à plonger dans le sien et j'ai pris ses joues dans mes mains. Avec mon pouce, j'ai effleuré ses lèvres, ses yeux se ferment et mon corps est rempli de frissons. Je ne contrôle plus rien, je crois qu'il m'attire plus qu'autres choses, imaginez, c'est le coup de foudre ? Il me porte, mes jambes s'enroulent autour de lui, je passe mes mains dans ses cheveux humides tout en gardant mon regard plonger dans le sien. Mais très vite tous les deux nous reprenons nos esprits, et on remarque très vite notre erreur. Et moi qui deux secondes avant disais, je ne baisse pas mes gardes, quelle conne je suis.

« Émilie, pardonne-moi, je ne peux pas...

- Quoi ? Tu es sérieux, faut que tu arrêtes de jouer avec moi, merde à la fin. Tu n'es qu'un abruti sans cœur !

- Ne pleure pas, je ne voulais pas te faire de mal, excuse-moi.

- Je te hais, garde le parapluie et dégage de là ! »

Avant de rentrer me changer, je le gifle, il reste comme un con dehors surtout au moment où je lui claque la porte au nez. Je vous jure, j'ai un souci moi, embrasser cette abrutie, quelle horreur. Je monte rapidement me changer, je me sèche les cheveux et descends attendre mon meilleur ami. Je m'assois sur mon canapé et allume la télé, mais très vite, je suis dérangée par la porte qui s'ouvre brutalement. Ne me dis pas qu'il a osé rentrer sans ma permission, furieuse, je me rends vers la porte prête à lui en donner une, mais je vois Trévor avec son sourire d'ange. Ouf, ce n'est que lui, je ne vois pas cet abruti, je ne peux plus le voir même en photo.

Je prends mon meilleur ami dans mes bras, lui sourit bêtement et enfile ensuite ma veste. Mais très vite, je réagis que l'on va devoir monter avec ce crétin d'Alan. Je m'abrite rapidement, marche vite et entre à contrecœur dans la voiture. Si je le fais, c'est pour Trévor, car franchement les soirées et moi ça fait deux. Durant le trajet, je ne dis aucun mot. Le souci pour briser le silence Trévor commence à discuter avec Alan et lui demander si à cette soirée, il y aura des filles, car avec sa copine cela ne va pas fort. Je vous jure, il m'agace, il sort avec des filles toutes les semaines, il ne pourrait pas se poser un peu. Leur discussion m'insupporte alors je me force à poser une question à Alan, oui Alan celui qui m'insupporte.

« Alan ! On arrive quand, car je t'avoue qu'être en ta compagnie m'insupporte.

- princesse calme, on arrive regarde, je me gare dans deux secondes.

- je ne suis pas ta princesse alors tu vas vite retirer ce que tu as dit si tu tiens à ta figure.

- J'aime ton côté sauvage, aller, on est arrivé.

- la ferme, et toi Taylor défend moi au lieu de rire. Puis merde vous m'avez soûlé. »

Je laisse ces deux crétins rire, sort en claquant la porte et entre dans cette immense villa. Je vous jure à peine entrer dans le couloir, je peux sentir l'odeur de la clope mélanger à l'alcool et la transpiration d'ado en transe. J'essaye de me faire un chemin dans la foule quand soudain, je sens une main me prendre par la taille. Malheureusement, je reconnais trop bien ses mains, c'est celle de ce crétin d'Alan. Je me retrouve plaquer au mur, putain qu'il est beau même si je le déteste. Attends quoi, lui beau, non mais je vais vraiment mal moi. Je dois le fuir, ne pas le laisser me toucher ou je serai vaincu. La seule solution que j'ai trouvée, c'est lui donner un coup dans le ventre et fuir au travers de la foule. 

Je vois au loin le bar alors je me place sur un siège et demande au barman un verre de vodka, mais ce dernier refuse. Je lui demande pourquoi, mais très vite, je comprends. Le barman est Liam, le copain de ma sœur. J'essaye d'insister, mais il refuse alors voulant absolument boire, je passe derrière le bar et m'empare de la bouteille. Il tente de la reprendre, mais je pars en courant dans le jardin, un endroit plus calme. Je débouche la bouteille et bois tout sans m'arrêter après tout, je veux oublier cette soirée. Je commence à avoir mal au crâne ainsi que de nombreux vertiges avant de ne plus rien voir. Je me souviens juste avoir senti deux mains me porter à l'intérieur après le noir complet. Que s'est-il réellement passé et pourquoi suis-je devenu folle au point de boire une bouteille pleine ?

De la haine à l'amourWhere stories live. Discover now