Chapitre 62

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Chapitre 62 :

Le plus dur a été dit. Je ne dirai pas que je me sens plus légère mais nous avons mis à plat le plus important. La tension redescend et nous nous apaisons au fur et à mesure.
Je suis affamée après cette dure journée. Nous décidons de commander de quoi nous restaurer. Pas de plats sophistiqués ce soir. La simplicité est de rigueur. Certains sont plus emballés pour des pizzas, d'autres pour les fast Food et puis un peu pour des salades. Nous mixons le tout et cela donne une soirée fort sympathique. Nous nous installons où nous le souhaitons. Ce n'est pas la place qui manque, pour ma part j'ai besoins d'air. J'accède à la terrasse et me sens tellement bien ici. La brise s'empourpre dans ma chevelure, ce qui l'a fait virevolter. Je ne remarque même pas Lucie me rejoindre.

-Hey, m'interpelle-t-elle.

Je ne l'entends pas la première fois. Il faudra qu'elle s'y reprenne deux fois pour avoir mon attention.

-Lucie je m'excuse, dis-je confuse.
-Tu m'as l'air bien songeuse, fait-elle remarquer en arrivant à ma hauteur.
-Je n'ai pas que l'air, je le suis, admis-je.
-Ça va aller, tu sais je suis là si..., balbutie-t-elle.

Sans qu'elle ne le comprenne je la prends dans mes bras. Une étreinte qui s'éternise mais qui en valait la peine.

-Je suis désolée si je, si tu, ... marmonnée-je en me détachant d'elle.
-Je comprends maintenant ne t'en fais pas. Tu n'as pas à t'excuser une nouvelle fois, me rassure-t-elle.
-Je pense que si. J'ai été injuste envers toi. Mais j'étais si jeune à cette époque... j'avais peur que tu me regardes autrement, murmurée-je.
-Je ne t'aurai jamais regardé autrement mais je te remercie de ne pas me l'avoir dit ! S'exclame-t-elle.
-Vraiment ? Fais-je intriquée.
-Je t'en ai voulu mais tu as fait les bons choix. Mon rapport à l'autre n'aurait pas été le même. Comme tu l'as dit j'ai pu faire mes études sans me soucier de quoique ce soit, reprend-elle.
-Je ne voulais pas vous tourmentez plus. Comment tu vis cette nouvelle ? Interrogée-je.
-J'ai du mal. J'ai du mal à assimiler qu'on ai pu te faire autant de mal à toi et à Adam. J'ai du mal à comprendre ce qui est passé par la tête de ces monstres ! S'insurge-t-elle.
-Personne ne le sait. Je me suis souvent demandé pourquoi. Je me sentais coupable. C'était peut-être moi et uniquement moi qui ai fait basculer les choses. Ma façon de parler, mon style vestimentaire, mon parfum... c'est moi qui ai déclenché cette folie ! Me lamentée-je.
-Je t'interdis de dire cela ! Me coupe-t-elle.
-Je me demande tous les jours pourquoi ce fut moi. Pourquoi m'ont-il choisi. Et aujourd'hui je me demande pourquoi les laisse-t-ont avoir une nouvelle chance. Ils n'en valent pas la peine ! Lâchée-je.
-Penses-tu rester ici ? Tu me manques, avoue-t-elle.

Je la regarde. Elle a les larmes aux yeux. Si elle savait qu'elle aussi. Vivre ainsi n'est pas une solution, mais c'est comme cela que je me sens mieux.

-Je vais m'installer à Dubaï à partir de lundi pour suivre un énorme projet que nous venons de signer, informée-je.
-J'ai eu vent de cette nouvelle je te félicite, dit-elle enjouée.
-Je serai sur New-York et Paris toutes les trois à quatre semaines, ajoutée-je.
-Tu vas partir dans un nouveau pays, grogne-t-elle.
-Je réorganise totalement mes équipes, je souhaite avoir à mes côtés une équipe féminine. J'aimerai beaucoup que tu en fasses partie, lui proposée-je.

Elle me regarde avec attention. Je ne sais pas ce qu'elle en pense mais j'aimerai beaucoup qu'elle me rejoigne.

-Je sais que c'est une décision importante et que je t'en demande un peu trop. Je vais bientôt être à la tête de Moore Enterprise et je veux m'entourer de personnes de confiance et de qualité, argumentée-je.
-C'est fantastique Milla, tu as tellement travaillé pour en arriver là ! S'enthousiasme-t-elle.
-Ça me fait un peu peur mais si je suis bien accompagnée je réussirai, admis-je.
-Quand dois-je arriver ? Demande-t-elle en souriant.

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