Day 2✨

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Une fois au château, je descends précipitamment de la calèche. Courant à en perdre haleine me réfugier dans le calme de ma chambre. Je ne désire voir personne.

Alors, j'entre et ferme la porte à double tour me laissant glisser doucement sur la porte. Erato me manque.

Pour m'apaiser, je prends un bain chaud, décidant de ne pas descendre pour dîner. Finalement, mes paupières lourdes de chagrins se ferment toute seule. Quand allais-je revoir Théodore ?

Comme une masse, jusqu'au matin, je m'endors sans même le réaliser. Personne n'était venue me voir. Comme si elles savaient toutes que l'opération "Retrouver Théodore" n'avait été qu'un bel échec. Mais haut les cœurs, c'était aujourd'hui que je le verrai. J'en étais sûre.

Généralement, c'était à cet instant que ma conscience me lançait une de ses piques tranchantes du matin.
J'avais encore l'esprit tout embrouillé. Mais je ne pouvais vraiment pas y penser maintenant.
Tout ce qui comptait c'était Théodore. Mon Théodore... Laissez moi le voir, pitié.

Dans la salle de bain, je me lisse les cheveux. Songeant à si Théodore, il les aimait bouclés ou lisses ? Si il préférait, les brunes ou les blondes ?' Ou peut-être les rousses.

Dans le palais d'Orjad : point de vue de Théodore

Le jour s'était levé très vite. Et encore, j'avais rêvé d'elle. La demoiselle sur la lune...
Cette nuit encore elle était venue, me suppliant de la trouver, la chercher au plus profond de mon cœur. C'était idéaliste. Je me faisais des films où elle et moi étions proches, faisant partie intégrante de la vie l'un de l'autre.

Alors, je devenais bel et bien fou. À la rencontre de cette mystérieuse fille dans la calèche, mon imagination avait été rendue plus fertile. Sa voix était comme faite de miel.

Pour l'irréel, je me découvrais une passion inavouable... Endormi, je ne voyais que son visage si parfait. Mais à mon réveil, tout semblait se volatiliser. J'oubliais tout de cette divine beauté des Étoiles.

Dans le château de Aphrodite : point de vue de Estrella

Je sors de la salle bain, découvrant avec stupeur un plateau repas posé sur ma commode. Il y a un mot...

"Hier est déjà loin. Parce qu'à cœur vaillant rien d'impossible, le ventre plein tu vas sûrement conquérir le monde.
P.S : N'oublie pas aussi de conquérir le prince.

      Ta bonne amie j'espère, Europe de Phénicie"

Ce billet doux du matin a quelque chose de rassurant. À compter de maintenant, je n'avais très exactement que 15 minutes avant que Morgane ne débarque dans ma chambre comme une furie.


Sans doute, elle ferait un scandale du fait que j'ai dormi à jeûne. Pour espérer lui échapper, je n'avais qu'une option : disparaître. Mais sans pouvoir, il fallait se la jouer fine, mode humain. Je m'habille et mange en toute hâte.

À toute allure, je sors, heurtant Héra, qui tombe violemment sur les fesses. Je lui lâche un "Pardon" à la volée.
Héra sourit comme comprenant ma détresse. Sur terre, cette nouvelle version d'elle que j'avais rencontré était si étrange.

Aux écuries, il y avait tant de chevaux mais Sucre d'orge était de loin mon préféré. Bien que très poltron. C'est lui que je choisis pour m'accompagner dans mes recherches.

Nous quittons ensemble le château jusqu'au centre d'Orjad. Je n'ai pas de plan pour le retrouver. Oui, je crois au destin. Aphrodite me donnera un coup de main.

_Ma petite fille ! Hurla une voix désespérée au milieu de la foule.

L'urgence dans son cœur est si profonde qu'elle me traverse. Je me mets alors à courir. Depuis que j'étais humaine, j'avais l'impression de ne faire que ça. Courir, toujours courir, tout le temps courir. Pourtant ce n'était qu'aujourd'hui que je m'étais mise à la course à pied. Il était loin le temps de la lévitation.

Enfin, j'aperçois une silhouette frêle au loin, elle regarde en l'air le visage empli d'effroi. En haut une fillette, à peine plus haute que trois pommes se tient au bord du vide terrorisée par un gigantesque boa aux airs maléfique.

La fille des AstresWhere stories live. Discover now