Émotions fortes✨

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Pourtant je ne touche jamais le sol. Mais, un corps chaud, doux et ferme tout à la fois.
J'étais dans les bras de Théodore. Comme si j'étais l'être le plus précieux du monde à ses yeux... Il me tenait.

_Mademoiselle, ouvrez les yeux, vous allez bien ? Me demande-t-il inquiet.

Pourquoi ce sentiment de déjà vu ?

Il me porte, me met sur son cheval, et nous nous éloignons ensemble du lac. Où allons nous ? Je ne sais pas. Je suis fatiguée soudain. Alors je m'endors dans sa chaleur qui m'enveloppe.

Au palais d'Orjad : point de vue de Théodore.

Elle s'était évanouie... J'étais si inquiet. Cette sensation de déjà vu devenait plus forte. J'avais si peur de la perdre encore. Mais qu'est-ce que je raconte ?

À toute allure Karamel galopait vers le château. Je tenais ferme le petit corps de cet être fragile allongé contre moi, essayant de lui rendre le voyage agréable malgré tout.

10 minutes plus tard, nous étions aux portes du château. J'escorte ma douce amie endormie dans le palais.

_Mon prince, vous êtes rentré. Quel soulagement ! Mais qui est-ce ? M'interrogea Hermann apercevant la belle dans mes bras.

_Je l'ignore, je l'ai rencontré au lac. Elle s'est évanouie. Répondis-je.

_Vous n'auriez pas dû la ramener au palais. Et si elle était une de ces bêtes sauvages assoiffés de sang à la nuit tombée ? Me questionna-il avec inquiétude.

_Elle ne peut pas être un de ces hommes loups semant la désolation à Orjad. Dis-je. Regarde la. Tellement belle, elle a l'air tellement pure. C'est impossible. Conclus-je.

_Méfions nous des apparences votre altesse. Reprit mon ami. Il se pourrait que sa beauté soit un trompe l'œil.

_J'en assumerai l'entière responsabilité mon ami. Fais venir le médecin de la cour, qu'il l'examine. Ordonnais-je.

_Bien mon prince.

Les minutes passent, le médecin arrive enfin dans la chambre et l'ausculte minutieusement. Chaque secondes semblent durer des décennies. Je suis à cran. Il prend soin de tout vérifier puis dit :
_Il n'y a aucun souci à se faire. C'est la fatigue. Elle a été sujette à un violent stress. Un peu de repos et demain tout ira pour le mieux. Rassurez vous. Dit le médecin.

_Merci bien. Merci d'être passé docteur. Cela demeurera notre petit secret. Lui glissais-je.

_Bien entendu mon prince, cela va de soi. Répondit-il.

Dès que le médecin s'en va, je me change et descends dîner avec père. Ne cessant de songer à la beauté endormie. Tant de questions me parcouraient l'esprit à son sujet.

Dans les appartements du prince : point de vue de Estrella

J'ouvre les yeux, surprise de me trouver dans une chambre qui n'est pas la mienne. Saisie de crainte, je crois m'être fait kidnappée par un dieu ennemi de père. Jusqu'à ce que mes yeux tombent sur lui, Théodore endormi à mon chevet. J'étais sûrement dans sa chambre. Était-ce là bien chose convenable pour une demoiselle de découvrir déjà la chambre de son futur époux ?

Je me remémore la scène d'hier, songeant encore à ses bras autour de moi. J'en rougis.
Il dormait innocemment, ses deux yeux fermés comme ceux d'un bébé.

Alors, j'entreprends d'explorer sa chambre avant son réveil. Mais discrétion n'était pas mon point fort, alors un bruit fracassant de vase qui se brise finit par réveiller mon doux prince. Sursautant il me découvre là debout au milieu de sa chambre comme une cambrioleuse.

_Pardonnez moi, je ne voulais pas vous réveiller... Je cherchais juste les toilettes. Articulais-je.

_Bonjour, oui excuse moi toi aussi. C'est la pièce derrière la porte vitrée. Dit-il.

J'entre précipitamment cherchant désespérément où me cacher. Dans la salle de bain, je me mouille le visage pour me rafraîchir et je continue à analyser cette situation complètement dingue.

Je ressors, et je le vois entrain de ramasser tout seul les éclats de verre du vase brisé. Comme il était humble. Je voudrais réparer mon erreur grâce à la magie. Mais je ne peux pas. Pas devant lui. Ma maladresse avait encore fait des siennes.

_Ne vous excusez pas, lança-t-il devant mon visage désolé. Ce vase, je voulais m'en débarrasser depuis longtemps déjà. C'était un cadeau... De mon ex. Dit il tristement.

De son ex, il a dit ? Alors tant mieux. Si je l'ai brisé, c'était forcément un signe. Celui que personne ne pourra s'interposer entre nous. Théo était mon univers. Puissent les dieux faire de moi le sien également.

La fille des AstresKde žijí příběhy. Začni objevovat