Chapitre 29 Forest Park

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TYLER

Les filles marchent devant avec Tom. Je ne sais pas ce qu'il peut leur raconter mais elles sont toutes les trois mortes de rire.
— Ça va avec Éloïse ?
— Oui... Elle a longtemps eu un regard triste. Elle s'est enfuie de l'institut, York ne voyant pas Billie revenir de la Fac, a menacé de s'en prendre à Célia. Il faisait cette fixette sur Billie. (Je sens la colère m'envahir) Il a fait diffuser cette alerte que tu as vu à la télé mais il s'est vite ravisé cet enfoiré. Si les médias étaient venus à l'institut. Il était foutu.
— Comment tu les as retrouvés ?
— J'ai recherché dans le dossier d'Éloïse. Il y a toujours un endroit qui les a blessés ou marqués. Quand j'ai lu ce qu'elles avaient subi toutes les trois chacune de leurs côtés... (Il secoue la tête). Elles sont si fragiles et naïves, putain. Elles ne connaissaient pas autre chose que cette merde d'institution. Comment tu peux ne pas vouloir les protéger ? Elles sont tellement abîmées à l'intérieur.
Stephen souffre autant que moi. Sauf que lui porte les trois histoires sur sa conscience.
— Est-ce qu'elle se dévalorise aussi ?
— Putain ouais, et c'est pas peu dire. Éloïse a tenté la fac aussi tu sais, mais York l'a menacée de s'en prendre à Billie. Célia n'était pas encore arrivée. Il n'arrêtait pas de lui dire ce qu'il a dit à Billie dans la vidéo alors elle y est retournée.
La voir comme ça aujourd'hui, c'est juste du bonheur, elle est libre et heureuse.
— Tu vas faire quoi maintenant ?
— J'avais pensé ouvrir un atelier de motos et pourquoi pas de m'installer dans le coin. Elles seraient ensemble tu vois.

On continue d'avancer en silence. Ma Billie me regarde et décide de me rejoindre. Éloïse fait de même avec Stephen. Katy et Tom restent devant.
Je l'attrape par la main, j'entrelace mes doigts dans les siens et lui dépose un baiser sur le front.

Nous arrivons à Witches Castle. Ces ruines de vieilles pierres recouvertes de mousses apportent un côté mystique à ce lieu. Il reste encore des traces d'anciens graffitis qui ont été nettoyées par la ville. Les jeunes du coin viennent pour y faire des fêtes. D'après les rumeurs, il y aurait même des satanistes qui y viendraient la nuit.

Billie monte les escaliers et s'appuie sur le muret qui le borde. Le soleil perce à travers les arbres. Elle regarde à l'horizon et les reflets dorés de ses cheveux flamboient. Elle est si belle et l'ignore. Katy la prend discrètement en photo et me l'envoie, elle me regarde avec un sourire.

L'envie de rejoindre Billie est la plus forte, je n'ai pas envie d'être loin d'elle, même de quelques mètres. Je l'embrasse tendrement une main sur sa nuque. Elle se fige un instant sur un objet brillant par terre.
C'est une petite cuillère et cachée sous les feuilles on aperçoit les restes d'une seringue. Sa vue se trouble et je la tire par la main.
— Viens.
Elle me suit.                                                                              — Bon c'est bien joli toutes ces ruines, mais j'ai la dalle moi, dit Tom. Ça ne vous dirait pas qu'on aille manger ?
On rigole devant sa tronche de cake faisant des grimaces d'agonie.
Katy est d'accord.
— Ouais moi aussi j'ai faim en plus.
Elle sourit de toutes ses dents.

J'entoure les épaules de mon bébé de mes bras pour l'embrasser dans le cou. Je sais qu'elle adore ça. Elle ferme les yeux tandis que je la respire. Lorsque j'arrête, elle plisse son nez mais sourit.                                                                                                                                On trouve un petit restaurant non loin.

Le barman regarde fixement les filles qui s'en foutent pas mal et vont s'installer.
Je le regarde de travers et Tom aussi.
— Lui s'il n'arrête pas de les fixer comme ça ... Ça va mal finir je te le dis. Me crache Tom.
— Mes demoiselles ? Ce sera quoi pour vous ?                                                                                                       
Il regarde Katy avec insistance. Tom est furieux.        — Euh... On n'a pas encore choisi. Répond Kat, sans le regarder.
— Bon et pour vous ?
— On t'as dit pas maintenant ! T'as pas pigé ?
Le mec se barre. Tom s'énerve, il est très gentil et marrant mais il est aussi très nerveux et faut pas l'emmerder. Il resserre son bras autour de Kat. On ne dit rien. Billie se colle à moi et me tend la carte.
— Qu'est-ce qu'on prend ?
— On pourrait prendre une pizza ?
Elle approche sa bouche de mon oreille et chuchote.
— J'en ai jamais mangé.
— C'est vrai ? On va y remédier.                                        Je lui fais un bisou furtif sur les lèvres.
— Finalement on prendra trois pizzas italiennes.
Une serveuse nous les apporte. L'autre n'a pas dû oser revenir. Billie me demande doucement,
— On n'a pas de couverts ?
Je souris et attrape une part de pizza directement avec mes mains.
— Oh... Ok
Elle sourit et regarde Kat et Éloïse qui font comme moi. Elle se lance.
— Tiens-la par la croûte et mets deux doigts vers la pointe.
Elle mord dans sa part.
— Oh ... Putain de bordel de Merde !! C'est trop bon ça !                                                                               
Elle croque de bon cœur dans un autre morceau. Elle a parlé tout haut et elle se marre. Tout le restaurant s'est retourné vers elle. La bouche pleine, elle ajoute tout fort.
— Pardon ! Je voulais dire que cette chose ronde est vraiment délicieuse, n'est-il pas ?                       
En montrant sa part avec son doigt aux autres gens qui la dévisagent. On est tous pliés, elle y compris.
— Tu dois avoir honte pardon.                                          Elle rigole à en avoir les larmes aux yeux.
— Non je t'aime. T'es géniale.                                              Je l'embrasse. Sa tête repose à présent sur mon épaule.                                                                               
— J'ai envie de faire pipi...elle reprend euh... Pardon, je voulais dire j'ai besoin de me repoudrer le nez...      Elle me fait rire car elle grimace en même temps. Évidemment on est au bout de la banquette. On fait lever Éloïse et Stephen.
— Attends je viens avec toi, dit Éloïse.
Elles se dirigent ensemble vers le fond de la salle. Elles se marrent évidemment.                               
— Je vous invite.                                                                    Je me dirige vers le bar pour payer et je vais attendre les filles vers les toilettes. J'entends leur conversation.
— Tu en avais déjà mangé toi ?
— Oui une fois avec Stephen.
— La honte ! Quand même, Tyler doit se dire que je suis vraiment débile par moment.
— Ça m'arrive tout le temps. T'as pas l'impression de passer pour une grosse quiche toi ?   
Éloïse rigole aussi.
— Si constamment ! Au début, je trouvais ça super gênant. J'avais l'impression que tout le monde se foutait de ma gueule.
— Pareil.
— Mais si tu prends ça avec humour ... Ça passe en vrai.
Billie rigole. Elles sortent. J'attrape Billie au vol et je la serre contre moi.
— Désolé, je vous ai entendu. Je te trouve pas débile, tu sais ?
— C'est pas beau d'écouter aux portes.                            Elle se mord la lèvre. Je crois que pour nous, c'est devenu un code secret. Je lui souris.
— On s'en va ?
— Oui...                                                                                      Elle a un regard coquin.                                                        — Nous on va rentrer, on se voit plus tard, ok ?            Ils comprennent et sont morts de rire. Billie est rouge comme une tomate.
— Vos gueules ... À plus.                                                        Je rigole tandis que Billie envoie des baisers volants avec sa main et que je la tire avec empressement vers la sortie.

On monte en chahutant dans les escaliers de la fraternité. J'adore ces moments de légèreté.

Elle entre dans la chambre et je me place derrière elle. Je la respire un instant et mes mains parcourent ses bras en descendant. Elle reste immobile mais me tend son cou. Sa peau sent la vanille, j'y dépose des baisers doux.                                                                            Ce parfum léger à cet effet sur moi que je ne comprends pas mais que j'adore. Mes mains trouvent ses hanches. Je les descends pour attraper le bas de son pull que je lui enlève rapidement.
Je fais de même avec son soutien-gorge et libère sa poitrine de plus en plus généreuse. Ses tétons roses pointent déjà. Je saisis ses seins à pleine main.            Sa peau est douce et chaude. Elle se retourne et retire mon tee-shirt puis elle déboutonne mon pantalon et le baisse. Sa main frôle mon pénis à travers mon boxer qui est déjà brûlant pour elle. Je finis de me débarrasser de mes fringues et je l'entraîne vers le lit en la poussant légèrement. Nos regards se soutiennent.                                                                            Elle s'allonge et je retire son pantalon et sa culotte en une seule fois. Elle se retrouve nue et bon dieu qu'elle est belle. Ma mâchoire est serrée.
Je lui prends les lèvres avec une douceur infinie. Je la caresse. Elle ferme les yeux. Mes doigts cherchent son petit bouton de plaisir, elle entrouvre les jambes à leur contact.
Ses mains caressent mon corps. J'aime sa douceur, elle est si délicate. Elle m'embrasse dans le cou par de doux baisers tandis que mes doigts pressent de plus en plus sur sa féminité.               
Elle respire plus intensément et sa main agrippe mes cheveux. Je passe entre ses jambes et j'entre en elle. Sa chatte est si douce et si serrée. Elle pousse un gémissement de plaisir.                   
Elle se laisse aller à mes va et viens qui s'enfoncent toujours plus profond avec une lenteur cruelle mais si excitante.
Elle m'incite à continuer entourant ma taille de ses jambes, ses mains s'accrochent aux coins de l'oreiller. Elle bouge avec moi et lève ses hanches. Nos lèvres sont proches et nos souffles alanguis deviennent des gémissements sensuels. J'en peux plus, je l'embrasse et accélère le rythme.
— Oh Tyler continue ...
— Bébé j'aime tellement te montrer que t'es à moi et te prendre comme ça. T'es excitante tu sais ?
Je ressors d'elle, à son grand regret mais j'ai envie de la lécher. Toujours lentement... Ma langue effleure son clitoris en feu.                                                                  Elle soulève ses hanches de plaisir. Je la regarde, elle est magnifique putain, je reviens en elle. Elle me retourne et passe au-dessus de moi.                                  Elle me chevauche d'avant en arrière. Elle garde un rythme soutenu en rejetant sa tête en arrière et en haletant par de petits gémissements sexy. Je me relève pour lui attraper la taille et mordiller ses seins tendus. Elle continue de bouger mais j'ai besoin de finir moi-même.               
Ses jambes accrochées à ma taille, je la remets sur le dos d'un bras.                                                         
Je reprends mes va et viens. Elle cherche ma bouche et la trouve. Elle joue avec ma langue de ses lèvres humides et chaudes et je sens son léger souffle.
— Putaiin Billie... t'es trop bandante ma puce.
Dans une dernière accélération je fini par venir en elle. Elle me serre et joui avec moi en poussant un cri de satisfaction.
Je roule sur le côté et la prends immédiatement dans mes bras. Je la serre fort, elle n'a pas d'expérience et pourtant le sexe avec elle est toujours voluptueusement explosif et orgasmique.

Alors qu'elle est là, dans mes bras, mes pensées s'obscurcissent... Qu'est-ce que je serais devenu sans elle ? Si on me l'avait reprise ?
Comme si elle avait perçu mes pensées elle murmure.
— Je suis là mon ange et je serais toujours là. Faudra que tu me supporte. Elle rigole.

C'est étrange la connexion qu'elle a avec moi. Je repense à ce cauchemar presque prémonitoire qu'elle avait eu.                                                                      Elle me l'avait raconté comme pour me prévenir du danger. Je ne l'ai pas compris sur le moment et je m'en veux tellement. Si je l'avais écouté...
— Arrête de penser et dors avec moi. Ok mon ange ?
— Comment tu ...
— Je t'aime plus que le chocolat et la pizza c'est tout. 
Elle se marre.
Je resserre encore mes bras.                                                — Je t'aime et je t'adore encore plus que ma moto. 
— C'est vrai ? 

Je la tourne alors qu'on rigole tous les deux pour me retrouver sur elle et l'embrasse frénétiquement de pleins de bisous  partout, puis nous refaisons l'amour passionnément.

Pour Les Yeux D'un Ange...Je Suis Là     Partie 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant