Chapitre 46 - Nate

375 20 14
                                    

Je sens une petite main me secouer durant mon sommeil, j'entre ouvre mes yeux dans cette pièce sombre et dépourvue de lumière solaire jusqu'à ce qu'une certaine personne se décide à ouvrir les stores. Ma rétine se fait littéralement agresser par cette forte luminosité éblouissante et je n'entends que sa petite voix monter de ton face à mon inaction.

Réveilles toi ! Putain bouges ton cul ! Ma mère et ma sœur sont arrivées ! Elles sont là, crie-t-elle toute paniquée en s'empressant de couvrir son joli corps dénudé par nos activités nocturnes.

Sa mère ? Sa sœur ? Elles sont à Paris.

Soudainement mes yeux s'écarquillent lorsque je réalise qu'en ce jour précis, ces garces sont censées revenir de voyage. Je saute hors du lit en m'empressant d'enfiler mes vêtements trainant au sol, je me regarde dans le miroir en tentant de coiffer mes cheveux avec mes doigts mais rien n'y fait, je vais devoir prendre une petite douche au plus vite.

Je suis désolé ! Je te jure que j'avais complètement zappé ce détail, m'empressé-je de lui expliquer en venant la prendre doucement dans mes bras. Cependant, ça n'aurait pas été plus mal qu'on puisse rester plus longtemps rien que tous les deux.

Un sourire en coins naît sur mon visage et celle-ci roule des yeux en me repoussant légèrement avant de courir jusqu'à la fenêtre de sa chambre.

J'entends la voiture de ma sœur se garer. Elles seront là d'une seconde à l'autre ! Tu sais ce qu'on fait ? On descend en bas, on prend une tasse et un fruit dans la corbeille et on fait mine de petit déjeuner en toute normalité et tranquillité.

Je ne peux pas m'empêcher de rire face à sa proposition.

Depuis quand nous sommes normaux et tranquilles tous les deux ?

Elle lâche un soupire d'exaspération en m'attrapant le bras.

Tu m'exaspères vraiment tu sais ?

Elle me tire soudainement au rez-de-chaussée au pas de course, sa petite main agrippe une pomme qu'elle me lance immédiatement en me forçant à m'assoir sur une chaise en face de la sienne. À peine les tasses posées sur la table, la porte d'entrée s'ouvre pour laisser entrer les deux femmes redoutées de la maison. Elles sont parfaitement apprêtées, coiffées et pouponnées malgré leur long voyage. Elles tiennent leurs petites valises, elles portent chacune des lunettes de soleil sur le nez et elles se prennent littéralement pour des stars. Je ne me vois pas finir ma vie avec Jessica. La voir aujourd'hui, me rend d'autant plus sûr de mon choix.

Jessi pute est dans la place !

Alma ose à peine me regarder et un immense silence règne dans la pièce jusqu'à ce que cette... fille de chameau se décide à courir et me sauter littéralement dessus. Je me retiens comme un dingue de la repousser, mais je n'ai pas le choix de faire bonne figure. Il faut vraiment que je trouve une solution pour me sortir de ce mariage me répugnant plus que les rats ayant causés la peste noir.

Mon amour, s'écrie-t-elle toute joyeuse et excitée avec une voix digne d'une diva. Tu m'as tellement manqué ! Je suis tellement contente de te voir.

Je lui souris faussement en ayant qu'une seule envie, la jeter dans un putain de caniveau. Bebecita me jette des regards noirs et je comprends très vite que cette situation l'énerve et la met mal à l'aise. Je peux la comprendre, l'homme qu'elle aime, son copain se fait enlacer par une autre femme. De plus, elle me donne des surnoms écœurants. Il manquerait plus qu'elle me surnomme «petit coeur» ou «sucre d'orge».

Salut Jess, dis-je presque froidement en tentant de ne pas trop me montrer repoussant. Tu as fait bon voyage ?

C'était un excellent voyage ! Maman et moi nous sommes amusées comme des folles. On a d'ailleurs trouvé ce que nous cherchions, m'explique-t-elle fièrement en semblant presque vouloir narguer sa petite sœur. Elle reprend son sérieux, puis elle attrape mon visage entre mes mains en s'empressant de m'inspecter. Mais dis voir. Elle ne t'a pas amoché au moins ? C'est une sauvage tu sais ?

Dark GameWhere stories live. Discover now