IV | Glass houses

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Éternel retour

Mon âme, en un désert sans fin s'égare, 
Paradis glacé où tout s'efface, 
Condamné à tourner sous un ciel avare, 
Ne croisant que mon spectre, qui me glace. 

Personne n'entend mes plaintes secrètes. 

J'écris pour fuir, j'écris pour disparaître, 
Chaque mot m'assassine à l'aube blême, 
L'écriture est une douleur à naître, 
Un cri muet que nul ne saurait dire : je t'aime.

Le cœur saigne en silence, sans larmes offertes. 

Ma peine, travestie en vers amers, 
Chaque ligne est une plaie qui ne s'oublie, 
J'ai tout perdu, sauf la haine de mes frères, 
Et je cours, mais le mal s'attache à ma vie. 

Le passé me hante, spectre inexpié. 

Un enfant pleure, seul, sans qu'on le voie, 
Sa mère n'entend pas ses larmes étouffées, 
Tandis que les démons dansent dans la nuit, 
Rongeant chaque espoir qu'il aurait pu trouver. 

L'amour en noir [Poésie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant