Astreinte

Chapitre 4

TW : Mutilation

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Stella 

31 Septembre 2018
Harvard University

- Qu'est-ce qu'il a Jake ? demandais-je à Steven.

- Je sais pas mais il à l'air d'être passé sous un bus.

    Nous traversons les couloirs pour rejoindre notre salle de mathématiques. Jake n'a pas l'air vraiment bien, on dirait qu'il n'a pas beaucoup dormi cette nuit. Pendant que je réfléchis, je constate qu'il nous a rejoint. Quelque chose à changé dans son regard. Il a une haine mais pourquoi ?

    Ma curiosité va me trahir un jour. Mais je vais quand même mener mon enquête. Pour ça, je vais avoir besoin de Steven, il connaît mieux Jake que moi. Je décide donc de le faire ralentir pour qu'on soit assez loin de Jake avant de lui dire :

- Je vais avoir besoin de toi, une enquête à résoudre, ça te dit ?

Un silence s'installa entre nous. Au même instant, je remarque plusieurs marques sur les bras de Jake. Fait-il ce que je pense ? À cause de cette haine ? Tant de questions sans réponse. Au même instant, je le vis se retourner, je détourne alors le regard.

- Steven ! Loups, renard, vipère.

Quand Jake dis cela, Steven ouvre grand ses yeux et semble s'affoler tout à coup.

- Je dois te laisser Stella, j'ai une urgence, m'informa-t-il.

Quand il partit, je partit en direction de la salle de mathématiques.

***

"Le masque, celui que j'enfile tout les jours,

Celui qui me protège

Mais aussi celui qui me hante.

Je le garde pour être "caché"

Mais aussi pour ne pas me blesser."

Stella Dubois

    Voilà ce que j'ai fait pendant mon cours d'histoire. J'écris souvent des poèmes reflétant mes émotions. Le masque que j'enfile tous les jours est parfaitement décrit ici. Celui que je mets en arrivant à l'université et que j'enlève quand je me couche.

Bien sûr, personne n'a accès à ces poèmes, sauf moi et mon lapin, nuts. De temps à autre je lui lis mes poèmes. Les animaux sont les seules personnes qui ne nous font pas de mal et qui ne nous juge pas.

Je sors de mes pensées en percutant un très beau jeune homme.

- Excusez-moi mademoiselle, s'excusa-t-il.

- Ce n'est pas grave

Je lui souris et le temps semble s'arrêter. Un sentiment nouveau s'empara de moi.

- Je ne vous ai pas demandé votre nom ?

- Stella, Stella Dubois. Et vous ?

- Owen Miller pour vous servir.

Owen Miller ? J'ai déjà entendu ce nom quelque part. Si je ne me trompe pas, c'est le chef de l'équipe de hockey.

Je détourne le regard quelques secondes pour regarder l'heure sur ma montre et quand je relève les yeux, je fus surprise de constater que Owen était parti.