Il était tard ce soir-là, mais je n'arrivais pas à dormir. Je repensais à mon père et à tout ce que j'avais envie de lui dire sans jamais oser lui avouer. Je voulais le remercier pour tout ce qu'il faisait pour moi, mais aussi lui dire : stop.
Ça suffit, papa !
Stop à cette spirale infernale qui me vidait de mon énergie.
J'avais vu un reportage sur mon iPhone qui parlait des jeunes de mon âge qui tombait en burnout à force d'avoir des agendas surchargés. J'avais tout à coup posé mon téléphone sur mon lit pour réfléchir.
Étais-je comme eux, au bord de la dépression ?
Était-ce possible de me sentir surmenée alors que j'étais censée avoir tout pour être heureuse ?
Je devais sourire pour telle photo ou telle vidéo, mais ce sourire n'était pas sincère. Il n'était pas vrai. Je portais un masque jour après jour. Ce masque m'étouffait et me laissait sans force. Je ne savais plus qui j'étais à force de lutter contre des vagues incessantes qui allaient finalement me noyer.
Je n'aimais plus sourire, pas dans ces conditions.
Je détestais me lever le matin.
Je voulais retrouver mon sourire d'avant, celui qui venait du cœur, celui qui ressemblait à celui de maman, le sourire que j'avais avant qu'elle ne meure d'un cancer.
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Le train de nos vies ordinaires
Ficción GeneralUn sans-abri trouve refuge dans une gare pour survivre à son triste sort. Un contrôleur de train fait une rencontre inattendue lors de sa journée de travail. Une adolescente vit mal sa notoriété sur les réseaux sociaux. Trois personnes qui veulent j...
