Un seul mot de toi

21 1 2
                                    

Le père un peu attristé, bégayait maintenant des excuses a la pauvre Diana qui maintenant était plus pale qu'un lin, il lui dit doucement:

- Je m'en excuse ma chère du comportement brutal de ma fille. Je ne sais que vous dire..

Diana un peu elle même choquée d'une telle haine, haine qu'elle a vu dans ses yeux qui déformé par la colère avaient viré au vert-gris. Cependant un peu tremblante, elle essaya de tranquilliser le vieil homme:

- Je vous en prie.Ne vous excusez pas, je peux bien comprendre. Tout cela s'est passé si vite. je vous assure qu'après ce petit incident tout rentrera dans l'ordre.

- Je l'espère de tout cœur. Marmonna dans un coin Edward qui lui était resté silencieux.

Dimitry de Navière voyant la situation lourde. reprit d'un ton plus calme

- Je vous laisse a présent Mlle. Je vais vérifier si votre chambre est prête pour que vous monterez vous couchez. Je peux comprendre que vous soyez fatiguée apres tout cela et qu'une nuit de repos serait la bienvenue.

Diana essayant de sourire, dit doucement avec une pointe qu'elle voulait plus détendue

- vous lisez dans mes pensées? effectivement je suis très fatiguée.

Ils sourirent tout deux, et Dimitry s'éclipsa doucement en refermant la porte derrière lui, laissant les deux amoureux seuls

Soudain Edward demanda avec rigueur :

- Maintenant j'aimerais que tu me dises, comment t'es tu sentie face a ma famille et surtout face aux assauts de ma soeur? je sais que tu prétends être forte mais au fond tu es terriblement blessée. Dis moi ce que tu en penses, dévoile moi le fond de ta pensée

Oh Edward, il était toujours aussi perspicace. Il l'avait percée a jour alors qu'elle tentait de faire taire sa souffrance instantanée, elle contemplait Edward qui regardait avec langueur le verre de cognac entre ses mains, le visage inquiet. Il était impossible de lui cacher quoique ce soit. À ce jeu la Edward était plus fort que tous. Cependant elle ne savait pas qu' Edward aussi cette histoire Echappait completement, en posant cette question il essayait de voir un peu plus clair dans la situation et prendre une decision.

elle expira avec force. et commença a parler..doucement sa voix un peu tremblante, énonçait un a un ses sentiments, l'impression qu'elle avait.

- Je ne sais pas Edward. Je suis venue ici, je pensais que l'acceuil serait chaleureuse. Ce fut le cas, mais ta soeur Edward je crois qu'elle ne m'aime point du tout. Ses yeux me fixaient avec mépris, que lui ai-je fait je ne sais pas. Était-ce un caprice de jeune fille? Ou bien était-ce juste de l'antipathie a mon égard a cause du fait que je sois anglaise? J'avoue que je n'ai pas compris pourquoi autant d'hostilité.

Elle réfléchit avant de lâcher avec quand même une lueur d'espoir dans les yeux:

- Mais je pense que cela va s'arranger Mon amour . Elle doit juste s'habituer a ma présence. Peut-être est-ce cela? elle ne me fait peut-être etre pas confiance? je pense qu'avec le temps elle y arrivera

Elle était debout, essoufflée, sa tête était maintenant un épais brouillard. Edward soudain se leva et l'enlaçant, son menton reposait sur sa tête blonde.

- Ne t'en fais pas. Elle s'habituera a toi. Donne lui du temps. Je viens de rentrer et je lui présente une inconnue. Cela l'a sûrement perturbée. La pauvre, j'etais aveuglé par mon bonheur je n'ai pas penser a elle!

Ils s'enlacèrent encore plus fort. Et un baiser doux et tendre fut échangé avec amour, les yeux d'Azur baignaient maintenant dans ceux émeraudes de son amant. Il la lâcha et en silence sortit du bureau. Maintenant elle se sentait moins seule, plus optimiste, maintenant tout allait s'arranger ce n'était qu'une mauvaise passe pauvre enfant, le choc est peut-être la cause de ce petit incident sans gravité maintenant. Un majordome l'attendait devant l'escalier et lui dit d'un ton courtois

- Chere Lady permettez moi de vous conduire a votre chambre, elle est prête

Elle acquiesça doucement, et ils montèrent dans la chambre fort spacieuse, elle se préparait déjà a aller dormir, rapidement elle s'affairait. La tête reposée, calme, elle pliait ses affaires dans les armoires gigantesques tandis qu'Edward dans le bureau continuant de fixer la cheminée, avec une crainte qui ne cessait de grandir. Il aurait voulu y croire, mais..il ne savait pas..quelque chose clochait, un étrange sentiment l'envahissait, déchiqueté entre la normalité : sa future femme et l'immoralité : sa soeur si fragile,si belle:

- Mon Dieu quel est ce sacrilège! Non! comment pourrais-je oser regarder ma soeur avec des yeux d'homme? ce doit être le verre de vin qui me fait délirer, ou peut-être est-ce normal, longtemps qu'il n'avait pas revu sa soeur, peut-être est-ce normal qu'il pu être un instant éblouie par tant de fraicheur,tant de beauté. Non?

Il souriait maintenant. Le voilà en pleine conversation avec la cheminée. Soudain, un jour...Non c'est du passé



Les yeux de l'enferWhere stories live. Discover now