Chapter -II-

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Chapter 2

Le samedi matin, je me réveillai au son de coups frappés à ma porte. Je regardai mon réveil, et vis qu'il était à peine 3h13 du matin.

Qui vient me réveiller à cette heure-là ? Je n'avais pas d'amis, mes parents ne s'occupaient plus de moi, alors qui ? Soupirant, je rabattis la couverture et posai mes pieds par terre. J'enfilai un gilet par-dessus mon pyjama, me fis un rapide chignon, et me dirigeai, encore endormie, vers la porte. Je l'ouvris, et tombai face à Allan. Ce dernier était en bas de jogging, et un fin tee-shirt recouvrait son torse musclé. Je remarquai que le bas de son pantalon était humide. Alors que je tentai de refermer la porte, il bloqua le battant avec son pied. J'eus beau appuyer de toutes mes forces contre le bois, je ne pus le faire bouger. Il attendit que j'ai fini de m'acharner, et m'annonça :

« - Ma machine à laver fuit, et tout mon appart' est inondé. Je peux dormir chez toi ? »

... Mais même pas en rêve mon gars ! Voyant ma tête, il soupira :

« - Bon, écoutes. Je sais que j'ai pas été cool avec toi. Mais je sais aussi que j'ai pas le choix. C'est juste pour dormir. »

Et je gagnais quoi à l'héberger pour une nuit ? Le plaisir de me faire tripoter ? Il me précisa :

« - Je dormirai sur le canapé. Et j'arrêterai mes remarques. »

Ah, dans ce cas. Je me décalai pour le laisser entrer. Il pénétra chez moi, et examina le salon.

La pièce était claire, enfin, quand le soleil était levé. Un grand canapé beige trônait au centre de la pièce, avec, en face, une table basse, puis une télévision. Il y avait une cuisine à l'américaine derrière le canapé. Une grande étagère, contre un mur, était recouverte de photos de mes parents. Bizarrement, je n'étais pas sur les photos, n'étant pas assez belle pour mériter apparaître avec eux. Un tapis en sorte de fourrure blanche était au pied de cette étagère. Des papiers, paroles de chansons, rappels ou simplement feuilles de cours traînaient par terre. Oui, je n'étais pas ordonnée. Il eut un petit sourire en coin, puis se tourna vers moi :

« - Ou est ton parapluie bleu ? »

Lui tirant la langue, il continua :

« - Je dors sur ce canapé ? »

Ben oui, y'en a pas 36 dans la pièce ! Mais c'est qu'il se faisait plus bête qu'il ne l'était déjà. Désespérant.

Je hochai la tête, et allai dans ma chambre lui chercher une couverture. Lorsque je revins dans le salon, il était déjà en caleçon, ayant enlevé son jogging et son tee-shirt. Rougissant, parce que je n'avais jamais eu de garçon à la limite de la nudité chez moi, je lui balançai maladroitement la couverture, qu'il attrapa avec habileté, puis il m'observa. Il me demanda avec un ton moqueur :

« - Je te fais de l'effet ? »

Je haussai les sourcils. Lui ? Ce petit crétin arrogant, me faire de l'effet ? Mais il peut toujours courir ! J'eus un petit rictus, puis secouai la tête. Il n'eut pas l'air de me croire, mais déplia la couverture :

« - Merci. Bonne nuit. »

C'est ça. Évite d'abîmer mon canapé, sinon, je te tue au réveil. Je hochai la tête, et retournai dans ma chambre. J'enlevai mon gilet et mon chignon, avant de me glisser dans les draps. Mais comme cet imbécile était venu frapper à ma porte en pleine nuit, je n'arrivais pas à me rendormir. Finalement, après m'être tournée et retournée dans tous les sens, j'allumai ma lampe et attrapai mon livre. Lire en pleine nuit me permettait de me rendormir, sauf si j'étais impatiente de savoir la fin du livre, donc de ne pas m'arrêter. Je continuai ma lecture, interrompue ce midi par les cinq pestes.

La fille au parapluie bleu [terminé]Where stories live. Discover now