La fille au parapluie bleu [terminé]

Chapter -X- ÉPILOGUE

Chapter 10 ÉPILOGUE

Nous sommes resté ensembles durant le reste de l'année scolaire. Bien sûr, nous avons eu de nombreuses disputes sur des sujets parfois bien futiles. Mais bon, je me rends compte que j'avais un caractère quand même assez orageux. Et comme il avait aussi un caractère particulier, et bien je ne compte plus le nombre de soirs où nous étions chacun dans notre appartement à bouder. Et, finalement, l'un de nous deux aller toquer chez l'autre, et tout était pardonné. Mais la brouille durait parfois une semaine. Axel et Emi s'étaient habitués à nos séparations durant lesquelles nous ne voulions même plus nous voir. Et ils œuvraient toujours en coulisses pour nous remettre ensembles. D'ailleurs, sur mes conseils, ma petite Em' avait fini par aller déclarer sa flamme à Axel. Et elle s'est rendue compte qu'il l'aimait aussi depuis longtemps, mais qu'il avait peur d'être repoussé. Leur relation à eux était toute douce, ils ne se prenaient jamais la tête, et restaient ensembles malgré les épreuves.

Au début de notre relation, j'étais assez gênée quand il m'embrassait devant tout le monde, quand il me prenait la main dans la rue et toutes ces petites choses. Il avait remarqué ma gêne, mais avait préféré ne rien dire pour voir si je me décoinçais un peu. Et puis, un soir où nous étions tous les deux, il m'avait secouée.

« - Julie, je t'en prie... On dirait que ça... Que tu n'as pas envie d'être avec moi. »

Nous étions tous les deux assis sur mon canapé devant un bon film quand il avait éteint la télé et m'avait sorti ça. J'avais ouvert de grands yeux en protestant :

« - Non, pas du tout, c'est jusque que...

- Que quoi ? »

Je sentais à son ton qu'il était légèrement énervé, alors je marmonnai le plus vite possible :

« - Je ne suis pas à l'aise, j'ai l'impression que toutes tes groupies me détestent, et je n'ai jamais eu de copain alors je ne sais pas quoi faire. »

Il était resté un instant silencieux afin d'emmagasiner les informations, puis avait murmuré :

« - C'est seulement à cause de ça ? »

Un peu honteuse, je hochai la tête. Il partit dans un grand éclat de rire, puis s'exclama :

« - Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça, et tu dois juste faire ce que tu veux, ou ce que tu penses être bien. Je m'en fiche si tu me prends la main au lycée, si tu m'embrasse en premier, l'important, c'est que tu sois toi-même ! »

J'avais longtemps médité sur cette phrase, puis avais acquiescé sans rien ajouter. Mais ce qu'il m'avait dit m'avait marqué, et j'arrêtai de me soucier du regard des autres pour n'être que moi-même. Et ça lui plaisait, parce que je n'étais plus gênée. Enfin, encore un tout petit peu. Et puis, au bout d'environ un mois d'amour « platonique », on avait fini par coucher ensembles. Tout s'est déroulé doucement, sans prise de tête. Allan avait été vraiment patient, doux et rassurant, parce que de mon côté, j'avais vraiment peur. Et bien ça avait été une des plus belles nuits de ma vie.

Et contrairement à mes peurs, il ne m'avait pas quitté après cette nuit. Au contraire, il était devenu encore plus aimant, et ne se gênait plus pour me prendre par la taille en public, voire en bas de la taille, bref, il semblait vouloir prouver au monde entier que j'étais sa copine. Ça ne me gênait pas plus que ça, parce que ça me faisait plaisir de me sentir aimée pour ce que j'étais.
Je l'avais présenté à mes parents. Enfin, « présenté »... Ca ne s'était pas vraiment passé comme ça.