Chapter -VII-

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Chapter 7

Je restai sous le choc. Puis, d'un geste brusque, je me dégageai de son étreinte, et toute la colère que j'avais accumulée depuis longtemps sortit sans que je ne puisse me contrôler. Je lui balançai une gifle à toute volée, et lui hurlai, tremblante de rage :

« - Non ! Non, non et non ! Ne recommence jamais ça tu m'entends ! Déjà que je me suis faite avoir par ton salopard de frère, il est hors de question que je tombe dans ton piège ! Mais merde, qu'est-ce qu'il t'a pris ?! Tu n'as pas assez de filles avec qui jouer ? Mais... Non ! »

Je faisais les cent pas dans sa chambre tout en lui hurlant dessus. Des larmes coulaient sur mes joues sans que je ne m'en rende compte. Je faisais également de grands gestes furieux et réprimais à grande peine l'envie de lui balancer des objets à la figure. Il essaya de me prendre le bras, mais évita de justesse une seconde gifle. Je lui criai :

« - Mais tu ne trouves pas que ma vie est déjà bien assez pourrie comme ça ?! Non, il faut que tu rajoute ton grain de sel ! D'abord mes parents, ensuite Alec, et maintenant toi ! Mais... »

Il tenta de m'attirer à lui, et je répliquai en lui envoyant ma main dans la figure. Me consumant de rage, je lui hurlai :

« - Tu m'as prise pour une de ces filles qui couchent avec n'importe qui ?! Et bien tu te trompes espèce de... De salopard ! Ne m'adresse plus jamais la parole, je ne veux plus jamais te voir tu m'entends ?! Tu es comme ton frère, un parfait connard ! »

Sur ces mots, je quittai l'appartement en claquant la porte, et couru me jeter sur mon lit. Je repassai en boucle la scène qui s'était déroulée chez mon voisin, en tentant de comprendre pourquoi il avait agi comme ça. Si ça se trouve, c'était son but dès le début. Me mettre dans son lit. Génial, je me suis faite avoir par les deux frères. De colère, j'enfonçai mes poings l'un après l'autre dans mon oreiller en imaginant qu'il avait les cheveux blonds décolorés par le soleil et les yeux verts d'Allan. Je ne m'arrêtai que lorsque mes bras n'eurent plus de force. Je me roulai alors en boule et maudis ce surfeur d'être entré dans ma vie. J'avais cru qu'il pouvait m'aider afin de me venger d'Alec, il avait été vraiment gentil, et pleins d'autres choses avaient faites que je m'étais d'une certaine façon attachée à lui. J'avais juste totalement oublié son côté dragueur et le fait qu'il couchait avec pleins de filles. Mais quelle imbécile ! Dans le parc, il avait été trop gentil pour être honnête. Sa façon d'être doux, gentil, attentionné, et protecteur, mais c'était du flan ! Mais bon sang, c'est de famille d'être des escrocs ?!
J'entendis des coups frappés à ma porte, mais les ignorai et replongeai dans mon monde empli de déception et d'espoirs déçus. Je n'avais plus envie de faire confiance à personne. Même à Axel. Après tout, peut-être était-il aussi une parfaite ordure ? Mais je méditais cette pensée. Après tout, je le connaissais, de loin, depuis le primaire. Et jamais il n'avait été désagréable, mesquin, jamais personne n'avait dit du mal de lui. Il était toujours gentil, avait toujours le mot pour rassurer, pour apaiser. Je secouai la tête. Oui, Axel était quelqu'un de bien.
Les coups frappés étaient devenus plus insistants, mais je m'obstinai à les ignorer. Qu'avait à faire Allan d'une minable existence comme la mienne ? Au bout d'un moment, ils s'espacèrent, et cessèrent. Je soupirai de soulagement.

...

Je passai le reste de mes vacances à ignorer royalement Allan quand je le croisais, dans les escaliers, dans le hall, bref, partout. Chaque fois, il tentait de me parler, mais je me dépêchais de m'en aller. J'avais passé plusieurs après-midi tranquille à lire sur la plage tout en écoutant de la musique, laissant mon parapluie de côté. Je l'apercevais de temps en temps surfer, mais détournais aussitôt mon regard. Il avait bien assez de groupies pour ne pas venir m'embêter.
Je cherchais également un moyen de me venger d'Alec. J'avais eu plusieurs idées, mais elles me semblaient toutes plus farfelues que les autres. Je ne pouvais demander conseil à personne, j'étais donc seule. Pour changer.
La solution me vint la veille de la rentrée. Stressée à l'idée d'être dans la même pièce que Allan pendant plus d'une minute, de revoir Deborah et toute sa bande, j'étais sortie marcher dehors. J'en regrettais presque de ne pas fumer. Alors que, dans le parc, je tournais afin d'aller près de la fontaine, devant, j'aperçus Alec en train d'enlacer une rousse. Ils s'embrassaient passionnément tout en se murmurant des mots que je n'entendais pas. Discrètement, je me rapprochai d'eux et allai me cacher derrière un buisson. Ils cessèrent leur baiser, et la rousse soupira :

La fille au parapluie bleu [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant