Moi, mariée de force.

XII. Et...merde!

Deux semaines. Cela faisait deux semaines qu'il ne m'adressait plus la parole. Cela faisait deux semaines qu'il m'évitait comme la peste. Je ne comprenais pas. Fouad n'était pas du genre à rester fâché longtemps & encore moins pour ce genre de "problèmes". J'avais essayé de l'approcher mais il était encore plus froid qu'un soir d'hiver. Encore pour cette raison qui me terrifiait, j'avais mal. Je me sentais rejetée & je n'aimais pas ça.

Fouad: Fouad 33 Anaïs 31.

Depuis mon score était le même. Ce n'était pas normal. Je ne devais pas arrêter de jouer. Je ne devais pas perdre.

Un claquement de porte, il rentra dans le salon. Il n'était pas rentré la veille, c'était la première fois qu'il découchait, c'était la première fois que je dormais sans lui dans notre king size trop grand pour moi toute seule. Je voulais l'assener de questions mais je me retins. "Chacun sa vie", ça ne faisait pas parti du jeu.

Moi: Bonjour.

Lui: Bonjour.

Aussi froid qu'un iceberg. Il alla dans la chambre & ressortit 20 minutes plus tard simplement vêtu d'un caleçon. Oh my God! Je n'osais pas regarder.

Lui: tu as fais à manger?

Comme une conne je regardai derrière moi tellement je n'arrivais pas à croire qu'il s'adressait à moi.

Moi: non...je pensais que tu n'allais pas rentrer.

Que tu allais rester chez Maria.

Il soupira.

Moi: Tu veux que je te fasse à manger?

Lui: Oui...s'il te plaît.

Il était froid mais poli. J'allai lui faire à manger.

***

Asma & moi nous étions donné rendez-vous au centre commercial. Elle voulait que je l'aide à faire le trousseau de son bébé sachant qu'elle était déjà à son sixième mois de grossesse.

Elle avait fait chauffer la carte bancaire d'Hamza. Le pauvre.

Il était 13h alors nous avions décidé d'aller au McDo.

Asma: Finalement avec Fouad?

Moi: toujours pareil Asma. Je ne sais pas quoi faire.

Elle: hum. Écoutes Ana, Fouad quand il se fâche comme ça c'est qu'il y a autre chose parce que jamais il serait resté fâché longtemps comme ça.

Moi: c'est aussi ce que je me disais. Tu sais je ne lui ai rien fait. Je ne comprends pas.

Elle: vous ne vous êtes pas chamaillés? Tu es sûre?

Au moment où je m'apprêtai à répondre, je fus interrompue par la sonnerie de mon téléphone. C'était ma mère.

Moi: Allô yemma?

Elle: Oui omri. C'est yemma!

Je souris. Sacré Mama.

Moi -en riant- je viens de le dire yemma.

Elle: Bon bon c'est pas tout mais Fouad & toi vous venez dîner à la maison ce soir. D'accord?!

De toutes manières je ne pouvais pas refuser.

Moi: D'accord.

Elle: ok benthi. Aller à ce soir.

Moi: A ce soir yemma.

Je m'excusai auprès d'Asma, nous avions été interrompues.

Elle: Non ne t'inquiètes pas. Mais dis-moi Ana?