Fouad & moi ne nous adressions toujours pas la parole. J'avais décidé de ne plus faire le premier pas. Il m'avait assez recalé comme ça & je me devais de préserver ma fierté. Il sortait beaucoup plus que d'habitude & des fois y passait la nuit, un ou deux jours. Quand il revenait, ses vêtements avaient une odeur féminine, souvent des traces de rouges à lèvres, comme si l'auteur de tout ça voulait m'envoyer un message. J'avais mal & c'était peu de le dire.
Je passais la plupart de mes journées avec Perle, Inaya & Asma. Quelques fois avec Najma, Youssef & quand je pouvais avec mes parents. Aucunes nouvelles d'Isma, pour une raison que j'ignorais, il ne répondait plus à mes appels & messages. La journée je m'amusais avec mes proches & la nuit, seule dans notre king size, je me sentais seule. Quand Fouad était à la maison, il dormait à présent dans l'autre chambre. Il ne voulait plus rien avoir avec moi.
J'avais assez de choses à régler pour m'occuper de Fouad. Je devais à tout prix faire un tour chez Ismaël. J'allai alors à la cité une après midi.
Je sonnai & sa maman vint m'ouvrir.Moi: Coucou maman Sylvie.
Maman Sylvie: Oh! Mon bébé! Anana tu as grandi.
Elle me prit dans ses bras.
La maman d'Isma, maman Sylvie, m'avait vu naître. C'était la grande copine de ma mère & depuis petite, je l'appelai "maman Sylvie". C'était une très jolie femme noire d'origines gabonaises. Je la considérais comme ma deuxième maman. Elle m'appelait "Anana" & petits, Ismaël se servait de ça pour m'appeler "Ananas".
Elle: tu es venue voir ton frère hein? Toi même tu le connais non?! Là il dort encore cet imbécile.
J'éclatai de rire, elle n'avait pas changé.
Moi: Oui maman, il est là papa Giorgio?
Papa Giorgio c'était son mari. Un bel italien.
Nous entrions dans la maison & effectivement, papa Giorgio suivait les infos bien installé dans son fauteuil. Je le saluai & restai rigoler avec lui quelques minutes puis j'allai dans la chambre d'Isma. Je sautai sur lui telle une grosse.
Lui: hum...Anaïs quittes là wesh!
Moi: non seulement tu boycottes mais en plus de ça tu me chasses?
Lui: tshiiiip!
Moi: bref, lèves-toi! Je t'invite au kebab.
Ce gros lorsqu'il avait entendu "kebab", il s'était directement levé. Après trente minutes, nous quittâmes l'appartement.
***
Moi: Ismaël, toi-même tu sais que je ne suis pas venue pour rien.
Lui: Hum...
Moi: ça fait un certain temps que tu ne réponds plus à mes appels...
Je le fixai mais il regardait partout sauf...moi.
Moi: Isma, arrêtes de fuir mon regard s'il te plaît...
Il soupira puis me regarda.
Lui: Tu veux vraiment savoir pourquoi?
Moi: Si je me suis déplacée.
Lui: Anaïs...
Moi: hum?
Il souffla, balaya la pièce du regard, souffla à nouveau & me regarda dans les yeux.
Lui: Je suis dingue de toi.
J'ouvris grand les yeux.
Lui: Oui Anaïs, je suis dingue de toi & ce depuis la création du monde.
Tu abuses pas un peu là Ismaël? Lol!
Lui: Je suis dingue de toi & te savoir mariée...amoureuse de ce type. Eh bien ça me rend encore plus dingue.
***
J'avais des nausées chaque matin, je ne supportais plus certains aliments, certaines odeurs, je mangeais comme pas possible & surtout...je dormais comme p a s p o s s i b l e !
Franchement, j'avais une énorme idée de ce qui n'allait pas.
Un bon matin, j'étais avec Asma à la maison. L'erreur de ma vie: j'avais des nausées & j'étais même allée rendre tout mon petit déjeuner dans le toilette.
Après m'être débarbouillée, j'allai dans le salon rejoindre Asma.
Moi: Alors & finalement il a fait quoi Hamza? Tentai-je de passer à autre chose.
Asma: Non ma belle. N'essaies même pas de m'embrouiller parce que toi même tu sais que ça ne marchera pas.
Je soupirai.
Elle: je connais ce genre de trucs, je les vis très souvent & ça depuis presque 7 mois ma cocotte.
Moi: Asma...
Elle: non non. Tu sais quoi? Je vais aller à la pharmacie. Je reviens.
***
Elle: Alors?
Moi: je pense que ce n'est même pas une question.
La question était plutôt: est-ce une bonne ou mauvaise nouvelle? Pensai-je en regardant le test de grossesse qui affichait deux barres. Soit dit positif.
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Moi, mariée de force.
General FictionElle s'appelle Anaïs. Il s'appelle Fouad. Un mariage forcé?! Les voici unis par les liens sacrés. Et si ça devenait un jeu? Cap ou pas cap de ne pas tomber amoureux? Doucement, à trop jouer avec le feu... On peut finir tous les deux.